Jean-François Chaumont
BOSTON - Tim Thomas a un style peu orthodoxe, mais ça ne l'a jamais empêché de briller. Il a réalisé l'arrêt des séries en deuxième période de prolongation contre Brian Gionta.
« C'est l'arrêt du match, l'arrêt de la série », a commenté le capitaine, Zdeno Chara.
Vêtu d'un vieux manteau des Bruins, décerné au joueur par excellence du match par les coéquipiers, Thomas a décrit son arrêt magique.
« Je croyais à une échappée pour Moen, mais j'ai réalisé que mon défenseur avait le temps de le rattraper et je devais me préparer pour un deux contre un, a expliqué le vétéran gardien de 37 ans. Je devais jouer les deux options, le tir ou la passe.
Heureusement, j'ai eu assez de force et de vitesse pour me déplacer. J'ai été assez chanceux en bloquant le tir avec ma jambière droite. »
Claude Julien lui a d'ailleurs lancé des fleurs après la rencontre.
« C'était sans aucun doute le meilleur match de la série de Tim, a dit l'entraîneur-chef. Il disait que le meilleur était à venir et il a tenu parole. »
Thomas a terminé sa soirée de travail avec 44 arrêts pour signer la troisième victoire des Bruins.
Le gardien au hockey-balle
Le gardien de Flint au Michigan songera possiblement à inviter deux de ses coéquipiers au restaurant. Chara et Michael Ryder lui ont sauvé la peau à deux reprises avec des arrêts inattendus.
« L'arrêt de Ryder devient le deuxième arrêt du match, a résumé Julien. On dit que c'est un jeu qui ne se pratique pas, mais c'est faux. Michael dit qu'il l'a pratiqué puisqu'il est gardien au hockey-balle. »
Au quatrième match, Ryder a marqué deux buts en plus d'inscrire le but gagnant en prolongation. Il a changé de rôle à la rencontre suivante avec un arrêt avec son gant droit alors que Thomas, le vrai gardien, était hors position.
À ses jours à Montréal, le Terre-Neuvien n'avait pas un esprit de sacrifice aussi grand.
