vendredi 18 mars 2011

Grâce aux tirs de barrage

http://www.ckac.com/hockey/nouvelles/grace-aux-tirs-de-barrage-65349.html

(CKAC Sports) - Opposé à la ''French Connection'' du Lightning de Tampa Bay, le Canadien de Montréal tentait de renouer avec la victoire devant ses partisans jeudi soir au Centre Bell. Grâce au brio de Price tout au long du match, et à un beau but de Cammalleri en fusillade, le Canadien l'a emporté par la marque de 3-2.
Fil du match
Première période

Jacques Martin fait plaisir aux deux nouveaux Aaron Palushaj et Nigel Dawes en les envoyant sur la glace pour débuter la rencontre.

Suite à un bel effort de Benoit Pouliot, James Wisniewski ne parvient toutefois pas à s'emparer d'une rondelle libre dans l'enclave devant un filet libre. Sur la contre-attaque, Carey Price se dresse devant Steven Stamkos.

Le trio de Pyatt-Palushaj-Dawes travaille bien en zone du Lightning, ce qui force Simon Gagné d'écoper d'une pénalité pour avoir retenu. Le Canadien déploie son attaque massive.

Dwayne Roloson est testé durant ce jeu de puissance, notamment par Andrei Kostitsyn depuis l'enclave. Toutefois, le vétéran gardien ne bronche pas. Même après cet avantage numérique, le Canadien poursuit sa domination, mais une chance pour Guy Boucher et son équipe que Roloson veille au grain, frustrant Mike Cammalleri posté à l'embouchure du filet.

Signe qu'il est dans une forme splendide, le gardien du Lightning se signale à nouveau devant Andrei Kostitsyn en réalisant un arrêt miraculeux. Acceptant un relais de Lars Eller, AK46 décoche un tir vers Roloson, qui parvient à stopper la rondelle au vol avec la lame de son bâton.

Quelques secondes plus tard, c'est au tour de Benoit Pouliot d'être frustré, après avoir déjoué le défenseur et s'être retrouvé seul devant le cerbère. Toutefois, un beau harponnage de Roloson stoppe la menace.

Lors d'un autre avantage numérique, en raison de l'obstruction de Mathias Ohlund contre Ryan White, Cammalleri joue de malchance lorsque son tir frappe la tige à la gauche du gardien. Autre jeu de puissance bousillé.

En fin de période, c'est au tour du Lightning de bénéficier d'un avantage d'un joueur. Visiblement frustré, Vincent Lecavalier n'apprécie pas la couverture de P.K. Subban et décide de lui asséner un violent coup de bâton sur sa cuisse. Il reçoit une pénalité majeure (cinq minutes) de même qu'une inconduite de partie, ce qui signifie que son match est terminé. Pour sa part, Subban reçoit une pénalité mineure.

Tirs au but
Tampa Bay: 9
Montréal: 11

Deuxième période

Le Lightning profite des quelques secondes restantes à leur avantage numérique pour ouvrir la marque. Récupérant un retour libre dans l'enclave, Teddy Purcell déjoue Carey Price entre les jambes pour inscrire son 17e de la saison. Martin St-Louis et Simon Gagné sont complices sur le jeu, avec seulement 35 secondes d'écoulées à la période. 1-0 Lightning

Quelques minutes plus tard, David Desharnais réalise un superbe jeu en attirant la défensive floridienne avant de remettre le disque à Andrei Kostitsyn, seul devant une cage béante. Le Biélorusse marque son 18e filet de l'année. 1-1

Sur une poussée immédiate du trio de Gomez, Brian Gionta passe bien près de lancer le Canadien en avant. Il n'est toutefois pas en mesure de prendre un lancer alors qu'il a Roloson à sa merci.

Malgré l'insistance de Stamkos et St-Louis sur une poussée offensive, Carey Price, même assis sur la surface glacée, refuse de laisser la rondelle franchir la ligne rouge. Après une révision vidéo, la décision prise initialement au niveau de la glace demeure; il n'y a pas de but.

Moment inquiétant en fin d'engagement lorsque Brian Gionta entre en collision avec Simon Gagné lors d'un arrêt de jeu. Le capitaine du Canadien semble blessé à l'épaule. Rappelons que neuf joueurs réguliers manquent à l'appel lors de ce duel contre la troupe de Guy Boucher.

Tirs au but
Tampa Bay: 9 + 11 = 20
Montréal: 12 + 8 = 20

Troisième période

Bonne nouvelle, Gionta est de retour. Aaron Palushaj passe près de donner les devants aux Canadiens lorsque la rondelle sautillante frappe la bande derrière le gardien pour revenir près du poteau à sa droite. Palushaj, posté tout près, fend toutefois l'air.

P.K. Subban est un peu trop agressif sur sa couverture défensive et sera chassé. Malgré le désavantage numérique, le Canadien profite du retour de Gionta qui saute sur une rondelle libre suite à un cafouillage de Martin St-Louis à la ligne bleue du Canadien pour filer en échappé. À l'aide d'une superbe feinte, il déjoue Roloson sur un bon tir du revers. Son 25e de la campagne survient donc à court d'un joueur. 2-1 Montréal


Benoit Pouliot place son équipe dans l'eau chaude lorsqu'il écope de deux pénalités successives. Après avoir accroché Simon Gagné, qui en avait fait de même quelques seconde plus tôt, le Franco-ontarien frappe Dominic Moore quelques secondes après le coup de sifflet. Le Canadien doit se défendre à court d'un homme pendant quatre minutes.

Le Canadien jouait bien afin de protéger sa mince avance. Sur un tir faible de Martin St-Louis depuis le point d'appui, Simon Gagné, bien posté devant Price, fait payer l'indiscipline de Pouliot en faisant dévier le tir pour déjouer Price. Brett Clark récolte également une passe sur le 12e du numéro 12. 2-2

Malgré les efforts multiples des attaquants du Lightning, le Canadien tient le coup et s'assure d'un point en poussant le match en prolongation. En fin de match, Price a dû se signaler devant St-Louis et Stamkos, les deux joueurs les plus menaçants chez les visiteurs.

Tirs au but
Tampa Bay: 9 + 11 + 14 = 34
Montréal: 12 + 8 + 7 = 27

Prolongation

Dans les premières secondes de la période de surtemps, Scott Gomez profite de beaucoup d'espace devant la façade du filet pour décocher un boulet de canon sur Dwayne Roloson, qu'il atteint sur la clavicule. Le gardien peine à retrouver ses esprits et force l'arrêt du jeu.

Tour à tour, James Wisniewski et Roman Hamrlik réussissent à couper des relais entre les joueurs du Lightning qui glissait alègrement devant Carey Price. Ces deux beaux jeux défensifs permettent aux Canadiens de relancer l'attaque. Beau rythme durant cette prolongation.

Sur un tir à bout portant du grand et jeune Victor Hedman, James Wisniewski réalise un jeu cruellement important, bloquant puis dégageant le disque de son territoire.

Tirs au but
Tampa Bay: 9 + 11 + 14 + 3 = 37
Montréal: 12 + 8 + 7 + 2 = 27

Fusillade

Nigel Dawes = BUT
Steven Stamkos = Arrêt

Brian Gionta = Arrêt
Martin St-Louis = Arrêt

David Desharnais = Arrêt
Simon Gagné = BUT

Michael Cammalleri = BUT
Teddy Purcell = Arrêt

Sélection des 3 étoiles
1re: Mike Cammalleri
2e: Carey Price
3e: Brian Gionta

Notes d'avant-match

Mauvaise nouvelle pour Jacques Martin, alors queTomas Plekanec, Jeff Halpern et Hal Gill ne seront pas en mesure d'affronter le Lightning.

Fraîchement rappelés des Bulldogs de Hamilton, Aaron Palushaj et Nigel Dawes viendront pallier à la situation à l'attaque. En défensive, l'entraîneur du Canadien fera appel à Alexandre Picard pour remplacer Hal Gill.

Toutefois, il y avait une bonne nouvelle qui circulait dans les coulisses du Centre Bell, puisque le Tricolore pourrait compter sur Max Pacioretty au tout début des prochaines séries éliminatoires.

L'échange de Gomez, un coup de maître pour Sather?

POUR CEUX QUI N'ONT PAS LU CET ARTICLE...

http://www.cyberpresse.ca/sports/hockey/planete-lnh/201103/06/01-4376659-lechange-de-gomez-un-coup-de-maitre-pour-sather.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_lire_aussi_4380425_article_POS2

Ryan McDonagh (sans bâton) a été le choix de première ronde du Canadien au repêchage de 2007. Envoyé à New York dans l'échange de Scott Gomez, il connaît enfin du succès dans la LNH.


Dans la chaise du directeur général, Bob Gainey a réussi des bons coups... et des moins bons coups. L'acquisition de Scott Gomez faisait déjà partie de la deuxième catégorie, mais depuis peu, un nom vient nous rappeler que cet échange pourrait s'avérer encore plus désastreux pour le CH. Ce nom, c'est Ryan McDonagh.

Rappelons les faits, tout d'abord: le 30 juin 2009, Gainey obtient Gomez des Rangers de New York, en compagnie de Tom Pyatt et Mike Busto, en retour de Chris Higgins, Doug Janik, Pavel Valentenko et Ryan McDonagh. Dans le camp des Rangers, on cherche avant tout à se débarrasser de l'énorme contrat de Gomez pour pouvoir se lancer à la poursuite d'un joueur autonome, Marian Gaborik.

McDonagh? Sur le coup, on en fait peu de cas. Après tout, certains rapports laissent croire que le défenseur américain ne progresse pas comme prévu, et on présume que le Canadien a tout simplement abandonné dans son cas. Pourtant, le jeune homme avait été le premier choix du club en 2007...
Mais aujourd'hui, ce jeune homme est un défenseur régulier chez les Rangers de New York. En plus, il est l'un des joueurs les plus utilisés par l'entraîneur John Tortorella; il passe en moyenne un peu plus de 18 minutes sur la glace à chaque match.

Certains ont cru que McDonagh n'était qu'un nom de plus dans l'échange Gomez, un «throw-in» comme on le dit dans le milieu. Mais non. Les Rangers, qui avaient manifestement fait leurs devoirs, ont insisté pour qu'il soit de l'offre du Canadien. C'est Glen Sather lui-même qui le confirme.

«Pour nous, c'était très important que Ryan McDonagh soit de cette transaction, d'expliquer le directeur général des Rangers, en entrevue téléphonique avec La Presse. Je vais être franc, je ne le connaissais pas du tout. Mais nos dépisteurs le connaissaient. Plusieurs d'entre eux l'avaient vu jouer, et ils m'ont fortement conseillé d'aller le chercher.»

Selon Sather, les discussions avec le Canadien n'ont pas été bien longues. «J'ai vu Bob Gainey à New York lors d'un souper, je lui ai dit que Gomez était disponible, et je lui ai demandé s'il était intéressé. Bob m'a rappelé la semaine suivante. Quelques équipes s'étaient manifestées, mais je préférais la proposition du Canadien; j'avais besoin de deux jeunes défenseurs. Ça faisait l'affaire de Bob aussi, parce qu'il n'avait pas à toucher à son alignement régulier. C'était une bonne transaction pour les deux équipes. Bob a eu ce qu'il voulait, j'ai eu ce que je voulais.»

Depuis son rappel de la Ligue américaine le 3 janvier, McDonagh a disputé 26 matchs chez les Rangers, récoltant six points et une fiche de + 12. Dimanche face aux Flyers, il a terminé la rencontre avec une fiche de +4.

Au moment du repêchage de 2007, le Canadien croyait avoir déniché un défenseur qui ne pouvait rater son coup, et Trevor Timmins, le grand manitou du repêchage chez le CH, avait comparé le style de McDonagh à celui de Chris Chelios. Rien de moins.

«Il est un meilleur patineur que Chelios, répond Glen Sather sans hésiter. C'est un gars qui peut être un des quatre premiers défenseurs d'un club, un bon joueur dans les deux sens qui peut vous donner 19 minutes de jeu par match.

C'est certainement un très bon espoir, un de nos meilleurs jeunes. Il a beaucoup de potentiel, et il pourrait jouer dans cette ligue pendant très longtemps.»

L'autre jeune défenseur acquis par les Rangers dans cet échange, le Russe Pavel Valentenko, patine encore dans la Ligue américaine. «Il va jouer dans la LNH, il a le physique pour y arriver», estime le DG des Rangers.
Bon joueur, Glen Sather préfère jouer la carte de la modestie quand on lui demande de revenir sur ce fameux 30 juin 2009.

«Si j'avais pu garder Scott Gomez, je l'aurais fait, jure-t-il. Mais j'avais besoin de cet argent pour pouvoir embaucher Gaborik. Les critiques envers Scott sont injustes. Les points, ce n'est pas tout. Scott contribue aux succès de son équipe de plusieurs façons.»

Glen Sather a souvent été montré du doigt à New York, mais l'échange de
Gomez représente un de ses bons coups. Il s'est servi de cet argent pour mettre la main sur Gaborik, qui lui a donné une saison de 86 points en 2009-10 (souvent blessé, Gaborik n'a disputé que 48 rencontres cette saison, récoltant 38 points). En plus, il a liquidé en Gomez un joueur vieillissant, dont les meilleurs jours semblent loin derrière. On dit de lui qu'il est souvent plus efficace en deuxième moitié de saison? Eh bien, depuis la mi-saison, soit lors des 26 derniers matchs de son club, Gomez n'a obtenu que 11 petits points.

Évidemment, Ryan McDonagh n'a même pas une saison complète derrière la cravate, alors attendons un peu avant de s'emporter. Mais si le défenseur de 21 ans continue de cette manière, la transaction Gomez sera à classer parmi les pires de l'histoire du Canadien.
 

Guy Boucher: «Deux équipes démunies»

http://www.cyberpresse.ca/sports/hockey/201103/17/01-4380520-guy-boucher-deux-equipes-demunies.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_vous_suggere_4380509_article_POS1




«On était en présence de deux équipes démunies qui tentaient de survivre. Il y a beaucoup d'absents chez le Canadien tandis que pour notre part on doit travailler sans Ryan Malone et Steve Downie. De plus, on a perdu Vincent
Lecavalier tôt dans le match», a affirmé l'entraîneur du Lightning, Guy Boucher.

«Par ailleurs, je ne suis pas surpris par les prestations des jeunes joueurs du Canadien. P.K. Subban a prouvé qu'il appartenait à la LNH. Yannick Weber est avec l'équipe depuis un bon bout de temps, David Desharnais est un joueur de la LNH, Ryan White finira bien par rester en permanence tandis que Aaron Palushaj m'avait impressionné à son arrivée à Hamilton. C'est un bon coup de
Monsieur Gauthier», a ajouté Boucher.

Avant sa victoire à Toronto, le Lightning présentait un rendement de 1-4-2 à ses sept matches précédents. Cette séquence a permis au Canadien de s'approcher à trois points de cette équipe et des Bruins de Boston.

«Pendant cette séquence, on a bien joué défensivement et on a eu droit à des matches serrés. Mais c'est l'attaque qui fait défaut. Or, en l'absence de certains joueurs, nos adversaires peuvent se concentrer davantage sur nos meilleurs joueurs. Pour le moment, nos sources d'attaque ne sont pas suffisamment variées», a analysé Boucher qui aurait pu ajouter que ses gardiens ont accordé deux buts ou moins dans huit de leurs 11 derniers matches.

Auteur de deux passes, Martin St-Louis revendique dix points (2-8) à ses six derniers matches. Il représente donc la source principale de l'attaque avec Lecavalier qui avait amassé 16 points (10-6) à ses 16 matches précédents.

«On aurait préféré obtenir deux points, mais l'effort était là, a dit St-Louis. Par ailleurs, même avec des absents, on savait que le Canadien offrirait une belle opposition. Dans le moment il suffit de regarder les équipes exclues des séries pour comprendre que tous les matches sont âprement disputés».

«D'autre part, sur le but de Gionta, la rondelle a sauté par-dessus mon bâton.
J'étais immobile à la ligne et il avait son erre d'aller. Je n'avais donc aucune chance de le rattraper. On a heureusement pu égaler la marque ensuite», a noté St-Louis.

Pour sa part, Simon Gagné a parlé d'une soirée éreintante pour les attaquants du Lightning: «On a entrepris le match avec dix attaquants et sept arrières. Or, en perdant Vincent Lecavalier, on a joué les 50 dernières minutes à trois trios.

Cela a rendu la remontée difficile en troisième période lorsque le Canadien a pris les devants. Dans les circonstances, on est heureux d'avoir forcé la prolongation. Ensuite, en fusillade, les chances sont 50-50».

Finalement, Vincent Lecavalier n'est pas venu élaborer sur l'incident qui lui a valu une pénalité majeure et une inconduite de match. D'ailleurs, dans le vestiaire du Lightning personne n'avait vu le jeu. On regardait ailleurs ou encore on avait la vue obstruée.

Le Canadien surprend le Lightning

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Privé de cinq défenseurs réguliers et d'un total de neuf joueurs en raison des forfaits de Tomas Plekanec, Jeff Halpern et Hal Gill, le Canadien se devait de limiter les dégâts pour espérer s'en tirer face au Lightning.

Il a fait bien mieux.

Jouant avec hargne et sans complexe en dépit du net désavantage dont il souffrait, le Tricolore s'est sauvé avec une victoire de 3-2 en tirs de barrage.

«Nous sommes privés de plusieurs joueurs, c'est vrai, mais les gars qui viennent en relève sont des professionnels et nous n'avons certainement pas amorcé le match en nous disant qu'il était perdu d'avance», a indiqué Michael Cammalleri auteur du but décisif.

Comme Nigel Dawes avant lui, Cammalleri a déjoué Dwayne Roloson entre les jambières pour donner cette 39e victoire de l'année au Tricolore. Un gain qui gonfle à 85 points la récolte du Canadien qui se retrouve à trois points du Lightning et du quatrième rang dans l'Est.

Montréal s'approche aussi à trois points de Boston alors que les Bruins ont encaissé un revers de 4-3 en prolongation aux mains des Predators de Nashville.

«Je n'avais pas de plan défini. J'aime sautiller sur mes patins pour obliger le gardien à bouger et à m'offrir quelque chose, quand j'ai vu l'ouverture, j'en ai profité», a commenté Cammalleri après la rencontre.

Lecavalier chassé du match

La première période n'a pas fait de maître. De fait, elle s'est soldée sur une égalité de 0-0, mais surtout dans le tumulte et l'inquiétude après que Vincent Lecavalier eut servi un violent coup de bâton à P.K. Subban.

Le jeune défenseur s'est écroulé sur la patinoire avant de retraiter au vestiaire.
On a cru un instant qu'il avait été atteint à l'avan-bras. La reprise a toutefois démontré que Lecavalier l'a atteint à la culotte, permettant à Subban a d'éviter une blessure sérieuse.

Quant au capitaine du Lightning, il s'est retrouvé lui aussi au vestiaire après avoir reçu une pénalité majeure et une inconduite de partie pour son geste inexcusable.

Subban n'était pas sans reproche cela dit. Il a d'ailleurs écopé deux minutes pour un cinglage qui a mené à la réplique violente de Lecavalier.

Le duel Lecavalier-Subban s'étant produit durant une pénalité purgée par Scott Gomez, Tampa a amorcé la deuxième avec quatre joueurs contre trois pour Montréal.

La combinaison a souri au Lightning. Martin St-Louis a décoché un tir de la pointe. Teddy Percell a sauté sur le retour pour marquer le premier but du match.

En plus d'accuser un recul, le Canadien n'a rien fait de bon au cours de l'attaque massive qui a suivi. Le doute s'est alors installé dans les gradins.
Andrei Kostitsyn l'a vite soufflé en inscrivant son 18e de la saison pour niveler les chances. Le frère André, bien posté dans l'enclave, a reçu une passe parfaite du revers de David Desharnais qu'il a glissée derrière Dwayne Roloson sous les yeux impuissants du vétéran défenseur Eric Brewer. Il s'agissait de la dixième mention d'aide de Desharnais depuis son rappel de Hamilton le 31 décembre dernier.

Après deux périodes, à la surprise générale, le Canadien faisait match égal avec Tampa. Non seulement le score était 1-1, mais les deux équipes affichaient 20 tirs.

Unités spéciales

La surprise a pris de l'ampleur lorsque Brian Gionta a lancé le Canadien en avant au dernier tiers. Pendant une pénalité purgée par P.K. Subban, le capitaine du Tricolore a profité d'un cafouillage de Martin St-Louis à la ligne bleue du Tricolore pour obtenir une longue échappée. À l'aide d'une belle feinte, il a déjoué Roloson pour donner l'avance aux siens.

C'était le 25 buts de la saison de Gionta. C'était aussi le quatrième but marqué par le Tricolore à court d'un homme cette saison. Un 12e accordé par Tampa lors d'attaques à cinq.

L'avance a été de courte durée.

Coupable une fois encore d'indiscipline, Benoit Pouliot s'est retrouvé au cachot bien inutilement.

Responsable du but offert à Gionta, Martin St-Louis s'est vite racheté. Campé à la pointe lors de cette supériorité il a décoché un tir faible que Simon Gagné a fait dévier derrière Price.

Fort d'une sortie de 35 arrêts en 65 minutes de jeu et de trois autres en tirs de barrage, Carey Price a une fois encore joué un rôle prépondérant dans la victoire du Canadien qui s'est envolé en direction de New York aussitôt la rencontre terminée. Il y croisera les Rangers, vendredi soir, au Madison Square Garden.

Coyotes: Glendale devra peut-être trouver un plan B

http://www.ckac.com/hockey/nouvelles/coyotes-glendale-devra-peut-etre-trouver-un-plan-65356.html

(CKAC Sports) - La ville de Glendale pourrait être contrainte à se tourner vers un plan B dans le dossier de la vente du Jobing.com Arena.
Toutefois, un tel plan ne comporterait pas la présence des Coyotes de Phoenix dans le lot.

Lors d'une réunion en présence des membres du Conseil de la ville de Glendale, mardi soir, le maire Elaine Scruggs a suggéré que, dans quelques semaines, la ville pourrait être confrontée à la poursuite d'une équipe des ligues mineures, qui souhaite voir les Coyotes de quitter la ville.

« Nous avons besoin de conseils sur ce que nous pourrions avoir affaire à cela en seulement quelques semaines, dit-elle. Je ne peux pas être plus grave. Nous aurions besoin de trouver un moyen de réduire les dépenses ou augmenter les recettes.»

L'Institut Goldwater menace de poursuivre en justice la ville de Glendale si elle conclut un accord d'obligations, prétextant que cela mettrait les contribuables à risque.

Scruggs a dit que la ville n'est pas déconcertée par les critiques de l'Institut Goldwater.

Avec The Associated Press

Deux acheteurs potentiels manifestent leur intérêt pour les Thrashers

http://www.ckac.com/hockey/nouvelles/deux-acheteurs-potentiels-manifestent-leur-interet-65357.html

ATLANTA - Le copropriétaire des Thrashers Bruce Levenson a mentionné mardi que les pourparlers se poursuivaient avec deux acheteurs potentiels qui voudraient conserver l'équipe à Atlanta.
Levenson a déclaré que l'intérêt pour acquérir la concession s'était accru depuis l'annonce faite le mois dernier par l'autre copropriétaire Michael Gearon fils. Gearon avait parlé d'un « sentiment d'urgence » quant à la possibilité de devoir déménager les Thrashers hors d'Atlanta. Cet intérêt plus marqué a d'ailleurs mené à des discussions avec trois acheteurs
potentiels.

Le groupe de propriétaires possède également les Hawks d'Atlanta (NBA) ainsi que les droits d'exploitation du Philips Arena, qui sert de domicile aux deux équipes.

Levenson a cependant précisé que les pourparlers n'impliquaient pas les Hawks.

Interrogé le mois dernier quant à la possibilité de laisser tomber l'idée de trouver de nouveaux propriétaires qui garderaient l'organisation à Atlanta afin de concentrer sa recherche sur ceux qui souhaitent son changement d'adresse, Gearon a répondu que c'était le genre de question qu'il vaudrait mieux poser au commissaire de la LNH Gary Bettman.

Bettman avait dit qu'il désirait que les Thrashers demeurent dans la capitale de la Géorgie, en ajoutant que « les problèmes financiers de l'équipe devront être traités un jour ou l'autre ».

Gearon et Levenson ont aussi mentionné qu'ils ne voyaient aucun inconvénient à conserver des parts minoritaires dans l'équipe, ou de les vendre dans leur intégralité.

Les Thrashers se trouvent au 28e rang des 30 équipes de la LNH avec une moyenne de 13 121 partisans présents dans les gradins à chacun de leurs matchs à domicile.

La recherche de nouveaux investisseurs a été ralentie par une longue dispute juridique qui a pris fin lorsque Gearon et Levenson ont racheté en décembre 30 pour cent des parts de l'équipe, qui appartenaient jusque-là à Steve Belkin.

Les propriétaires, qui affirment avoir perdu plus de 130 millions $ US depuis 2005, ont déposé une nouvelle poursuite contre leur ancienne firme d'avocats. Ils soutiennent que le mauvais travail effectué par ces avocats est en grande partie responsable de la précarité de leur situation financière.

Les espoirs des Thrashers de participer aux séries éliminatoires s'effacent peu à peu, eux qui sont à égalité au 11e rang dans l'Est. En date de jeudi, ils se trouvaient à six points des Sabres de Buffalo et de la huitième place.

« C'est spécial de gagner contre Guy Boucher » - Aaron Palushaj

http://www.ckac.com/hockey/nouvelles/c-est-special-de-gagner-contre-guy-boucher-a-65360.html

(CKAC Sports) - Duel âprement disputé entre deux équipes qui veulent obtenir la meilleure position possible au classement. Et ce, jusqu'à la dernière minute. Finalement, le Canadien s'est sauvé avec les deux points reliés à la victoire.
Palushaj heureux de triompher devant Boucher

Aaron Palushaj, rappelé hier des Bulldogs de Hamilton, a été employé lors de certaines situations importantes, surtout lors du troisième engagement. Il était très heureux après son premier match dans la LNH. En plus de passer neuf minutes sur la glace, il a dirigé deux tirs au filet, étant menaçant près du but de Dwayne Roloson. « C'était bien d'aller chercher la victoire, particulièrement spécial contre notre ancien entraîneur à Hamilton, » a mentionné Palushaj.

Dawes se dit loin d'être un spécialiste
Nigel Dawes, un des héros du match, notamment en raison de sa sélection surprise en tirs de barrage, a été assailli par les journalistes dans le vestiaire après la rencontre. Le petit attaquant de 26 ans a bien aimé sa performance. « J'ai seulement tenté de me concentrer sur mon jeu défensif afin de ne pas faire d'erreur. Je suis satisfait de mon match en général. »

Répondant de belle façon à l'appel de son entraîneur Jacques Martin en fusillade, Dawes, qui a été utilisé près de six minutes durant le match, ne se considère pas comme le nouveau spécialiste de l'équipe. « Ce n'était pas ma première occasion en tir de barrage dans la LNH. J'avais déjà été utilisé lors de mes passages avec les Flames et les Rangers. »

Si plusieurs ont été surpris de le voir s'exécuter en premier lors de cette séance de tirs, le petit attaquant manitobain l'a été tout autant. Fait à noter, qui pourrait expliquer ce choix de Jacques Martin, Perry Pearn était l'entraîneur adjoint chez les Rangers lors du passage de Dawes. « J'avais déjà l'intention d'y aller avec un tir bas, mais j'ai attendu que l'occasion se présente », a-t-il expliqué.

Le principe des tirs de barrage

Auteur du but victorieux, et récipiendaire de la première étoile de la rencontre, Michael Cammalleri s'est dit très heureux de la victoire et de l'apport des jeunes. « Nous sommes très heureux de voir les jeunes venir contribuer aux succès de l'équipe. De plus, c'est plaisant d'aller chercher deux points ce soir, sans plusieurs de nos joueurs réguliers. »

À propos de ce fameux but en fusillade, Cammalleri a fait preuve de beaucoup de patience avant de déjouer Dwayne Roloson. « J'ai seulement cherché un trou et tenté de ne pas lui montrer mon jeu. C'est un peu le principe des tirs de barrage », a-t-il dit non sans esquisser un petit sourire.

« Dawes et Palushaj nous ont grandement aidés » - Carey Price

http://www.ckac.com/hockey/nouvelles/dawes-et-palushaj-nous-ont-grandement-aides-65361.html

(CKAC Sports) - Fidèle à son habitude depuis le début de l'année, Carey Price s'est à nouveau dressé contre le Lightning, aidant son équipe à l'emporter 3-2 en tirs de barrage.
Très heureux de l'issu de la rencontre, Price avait, comme s'est souvent le cas, de très bons mots pour ses coéquipiers.

« J'ai simplement fait mon travail, a rappelé humblement le gardien de 23 ans. Les jeunes comme Dawes et Palushaj sont venus nous donner un gros coup de main durant tout le match, en plus de ceux qui sont avec l'équipe depuis quelques semaines. Nous avons bien contenu leur jeu en fond de territoire, ce qui était une clé afin de sortir vainqueur de cette rencontre.»

Au sujet de l'excitante prolongation et du dénouement du match en tirs de barrage, le colosse aux jambières juge qu'il doit une fière chandelle à Nigel Dawes et surtout Mike Cammalleri, auteur du but gagnant.

Questionné sur ses succès cette saison, Price, qui a réalisé 35 arrêts au cours de la soirée, a expliqué qu'il s'en tenait à la base du travail d'un gardien de but. « J'essaie simplement de garder la rondelle devant moi, afin de mieux contrôler le jeu. Je dois cependant donner beaucoup de crédit à mes coéquipiers, qui font leur travail à merveille pour dégager les rondelles libres devant moi. »

Afin d'expliquer l'importante contribution des jeunes qui viennent dépanner depuis la Ligue américaine, le numéro 31 du Canadien croit que l'atmosphère dans le vestiaire y est pour beaucoup. « Dès le début de l'année, tous les joueurs ont pris leur aise dans le vestiaire et nous tentons seulement de permettre aux nouveaux d'en faire de même. Ça explique peut-être en partie pourquoi tous les nouveaux semblent se sentir confortables.»

Montréal va se prononcer contre la violence au hockey

http://www.ckac.com/hockey/nouvelles/montreal-va-se-prononcer-contre-la-violence-au-hoc-65396.html

(CKAC Sports) - Il n'y a pas si longtemps, la violence au hockey faisait lever et scander les amateurs. Aujourd'hui, elle semble irriter de plus en plus de gens, même les politiciens.
À la suite de l'incident Pacioretty-Chara, le maire de Montréal, Gérald Tremblay et son administration ont décidé de créer un précédent, c'est-à-dire de se prononcer sur la question de la violence dans le sport. Ce sera la première fois que le conseil municipal se prononce sur une telle question. C'est ce que rapporte l'Agence QMI dans le Journal de Montréal, vendredi.

Union Montréal a préparé une motion qui vise à «enrayer les gestes de violence au hockey» et qui sera débattue lors de l'assemblée mensuelle du conseil municipal, la semaine prochaine. Selon le texte de cette motion, la Ville de Montréal juge inacceptable la décision de la LNH de ne pas sévir contre les coups portés le 8 mars dernier au Centre Bell.

Selon la Ville, la LNH envoie un message négatif à tout le milieu du hockey amateur. «La Ville souhaite que la LNH joue pleinement son rôle de leadership et prône des valeurs de respect et de franc jeu afin d'enrayer complètement les coups portés à la tête au hockey», peut-on lire dans la motion.

Accusée d'opportunisme politique, la responsable des sports et loisirs au comité exécutif de la Ville, Monique Worth, a plutôt affirmé être à l'écoute des citoyens.

«La réaction des citoyens de Montréal a été claire : les gens ne voulaient pas encourager les gestes d'une telle nature.»

Sondage canadien
Selon un sondage canadien effectué pour la firme de relations publiques Navigator Ltd et dont les résultats font l'objet d'un article de Derek Abma, dans le quotidien The Gazette, 25% des personnes interviewées ont mentionné qu'elles regarderaient moins de hockey à la suite de l'incident Pacioretty-Chara.

Seul un maigre un pour cent de gens ont soutenu que cet incident violent les amènerait à s'intéresser plus au hockey. La majorité des personnes sondées, soit 74%, ont toutefois exprimé que ce malheureux événement n'affecterait pas leurs habitudes d'écoute.

Selon le président de Navigator, Jaime Watt, ces résultats reflètent non seulement la colère ressentie à la suite de l'incident Pacioretty-Chara, mais aussi la frustration accumulée depuis que la vedette des Penguins de Pittsburgh, Sidney Crosby, est sur la touche, lui aussi, victime d'un coup à la tête.

(Sources : Journal de Montréal et The Gazette)

Lecavalier: « Je ne méritais pas d’être expulsé »

http://ruefrontenac.com/sports/canadiens/35100-m-leclerc-vestiaire

Sports - Canadien
Écrit par Martin Leclerc   
Vendredi, 18 mars 2011 00:18
Mise à jour le Vendredi, 18 mars 2011 00:42

Zdeno Chara avait pris le temps de rencontrer les représentants des médias la semaine dernière malgré la grande controverse entourant la dure mise en échec qu’il avait servie à Max Pacioretty. Mais le Lightning de Tampa Bay fait les choses différemment, semble-t-il.

Le Lightning a fait savoir après le match que le grand joueur de centre n’allait pas rencontrer les représentants de la presse « parce que rien de positif » ne pouvait sortir d’un tel exercice.

Quelques minutes plus tard, à l’abri des regards indiscrets, Lecavalier rencontrait toutefois les représentants des médias de Tampa, mais pas ceux de Montréal. Allez savoir pourquoi…

« Subban m’a servi quelques crocs-en-jambe devant le filet du Canadien. J’ai répliqué avec quelques coups et il a récidivé. Puis alors que j’avais une chance de marquer en contournant le filet de Carey Price, Subban m’a servi deux “cinglages” sur le poignet, a raconté le capitaine du Lightning.

« J’ai essayé de montrer aux arbitres ce qui se passait, et j’ai répliqué. Je l’ai cinglé à mon tour. Je méritais une pénalité, mais je ne crois pas que cela méritait une expulsion du match. Évidemment, Subban n’a pas raté une présence dans la rencontre. Il a feint d’avoir été touché à l’avant-bras alors que je l’ai touché au niveau de la cuisse. Il est revenu au jeu comme si rien n’était par la suite. Je pense que nous aurions simplement dû recevoir une pénalité mineure tous les deux. Il m’avait cinglé deux fois sur le poignet. »
Les premiers instant de l'escarmouche Lecavalier-Subban. Photo Pascal Ratthé
En bout de ligne, le message lancé par l'arbitre à Lecavalier était limpide... Photo Pascal Ratthé

Après le match, dans l’entourage du Lightning, certains s’attendaient tout de même à ce que Lecavalier soit suspendu pour son geste. Il est considéré comme un récidiviste par la LNH parce qu’il a été suspendu deux fois depuis le début de sa carrière. Une fois pour un double-échec jugé abusif et une fois pour avoir donné un coup de patin à un rival.

Ce serait quand même ahurissant de voir Lecavalier être suspendu pour ce geste alors que Chara est sorti blanc comme neige d’un incident qui a expédié un rival à l’hôpital et qui lui a valu une vertèbre fracturée.

Boucher a dû s’ajuster

Cette expulsion de Lecavalier a complètement chambardé les plans de l’entraîneur Guy Boucher, qui avait entrepris la rencontre avec seulement 11 attaquants.

« Il a fallu se réorganiser après la première parce que nous n’avions plus que dix gars à notre disposition. J’ai joué la dernière période avec deux trios et deux joueurs parce que certains de nos gars manquaient d’expérience, a-t-il expliqué.

« Ce match opposait deux équipes qui essayaient de survivre. On jouait sans Downie et Malone, ce sont deux joueurs évoluant au sein des deux premiers trios, et que tu perds en plus Lecavalier, ça fait une ligne complète qui disparaît. Nous ressemblions au Canadien ce soir. Ce sont deux équipes égales qui ont survécu en temps réglementaire. »
Les blessures font mal au Lightning, comme elles font mal au Canadien.

« Nous avons retranché la moitié des chances de marquer que nous accordions à l’adversaire depuis une douzaine de matchs. Nous disputons tout le temps des matchs serrés, mais c’est plus difficile pour des gars comme Stamkos, St-Louis et Lecavalier parce que les équipes peuvent les surveiller plus facilement, et parce que notre attaque est moins répartie », soutient Boucher.
Dans 10 de ses 14 derniers matchs, le Lightning a inscrit deux buts et moins…

St-Louis : « On s’en tire bien dans les circonstances »

Auteur de deux passes… et de la bévue qui a mené au second but du Canadien, Martin St-Louis s’est dit satisfait du rendement offert par son équipe.

« C'est dur de perdre un joueur de la trempe de Vincent, c'est un joueur important pour nous. Nous nous sommes retrouvés avec 10 attaquants et nous avons bien bataillé. C'est un édifice où il est difficile de gagner. Je suis content de l'effort que nous avons donné », a-t-il indiqué.
Questionné à savoir s'il avait été surpris de l'opposition offerte par le Canadien malgré l'avalanche de blessures qui le frappe, St-Louis a remanié à sa manière une célèbre phrase de Claude Ruel.

« Il n'y en aura pas de gratuites, a-t-il plaidé. À ce temps-ci de la saison, tout le monde hausse son niveau de jeu d'un cran et les joueurs qui se font rappeler des ligues mineures donnent tout ce qu'ils ont pour impressionner les dirigeants de leur équipe. Nous nous sommes fait battre à Ottawa récemment et c'est exactement ce qui s'était passé », a-t-il souligné.

« Sur le deuxième but du Canadien, la rondelle a simplement bondi par-dessus mon bâton. J'ai tout donné pour rattraper Brian Gionta mais il était sur son erre d'aller tandis que j'étais immobile quand notre course s'est amorcée. C'était difficile de le rattraper dans ces conditions. Heureusement, nous avons égalé la marque par la suite », de conclure le prolifique marqueur lavallois.
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http://ruefrontenac.com/sports/canadiens/35099-j-bernier-bulldogs

Sports - Canadien
Écrit par Jonathan Bernier   
Vendredi, 18 mars 2011 00:08
Mise à jour le Vendredi, 18 mars 2011 00:42
Ceux qui avaient parié sur une victoire du Canadien face aux Lightning ont dû récolter un beau magot. Avec la moitié d’une formation de la Ligue nationale et une autre débarquée de Hamilton, le Tricolore en a surpris plus d’un.
« Les Bulldogs ont bien joué ce soir, a lancé Carey Price à la rigolade. Nos jeunes joueurs ont disputé tout un match. Ils ont apporté une belle énergie, beaucoup de vitesse et de la hargne. »
« Ils ont été très impressionnants. Ils ont démontré qu’ils étaient en mesure d’accomplir le boulot que l’entraîneur leur confiait, a souligné Cammalleri, la première étoile du match. Ça prouve que cette équipe possède de la profondeur. »
Palushaj et Dawes répondent à lappel
Jacques Martin en a également sorti un lapin de son chapeau en désignant Nigel Dawes comme premier tireur en fusillade. Il faut dire qu’il avait été bien aiguillé par Perry Pearn.
« À l’époque où Perry et moi étions avec les Rangers, je faisais parti de la rotation régulière en tirs de barrage. Il connaissait mes capacités et savait que je pouvais être en mesure de marquer », a raconté celui qui en était à son premier match avec le Tricolore.
« On avait également obtenu des informations provenant d’Hamilton révélant qu’il était très efficace dans cette situation », a indiqué Jacques Martin.
Pendant ce temps, à l’autre bout de la patinoire, Price se dressait devant les joueurs du Lightning, ne cédant qu’une seule fois, devant Simon Gagné. Même le spinorama de St-Louis, devenu sa marque de commerce, l’a laissé de glace.
« J’étais prêt pour son spinorama, a assuré celui qui est de nouveau le meneur dans le circuit Bettman avec 34 gains (à égalité avec Jimmy Howard). Il m’avait eu avec une feinte similaire lors du week-end des étoiles. Lorsque je l’ai vu amorcer son pivot, je savais exactement comment réagir. »
Avant que Dawes ne se fasse remarquer en tirs de barrages, Aaron Palushaj, qui vivait son baptême de la Ligue nationale, a laissé une bonne impression durant la rencontre. Son jeu inspiré et son flair lui a permis de bénéficier de quelques belles chances de marquer.
« C’est un rêve devenu réalité. On s’entraîne pendant tellement d’années dans le but d’atteindre la Ligue nationale », a-t-il d’abord déclaré.
« Ça s’est très bien passé. Je suis heureux car je croyais que l’adaptation serait plus ardue, a lancé le jeune attaquant utilisé pendant près de cinq minutes en troisième période. Ça m’a surpris un peu d’obtenir autant d’occasions. Mais je crois que le fait de travailler fort tout au long du match permet d’augmenter ce nombre de chances. »
Steven Stamkos tente de déjouer Carey Price, en première période. Photo Pascal Ratthé
Léquipe dabord
Si Jacques Martin était satisfait du travail des nouveaux-venus, il ne s’est pas caché pour décrier la double punition mineure écopée par Benoit Pouliot en troisième. Punition au cours de laquelle le Lightning a nivelé la marque.
« On fait tous des erreurs. Certaines erreurs sont pardonnables, comme celle de Desharnais face aux Capitals. Mais Benoit doit comprendre que le bien de l’équipe passe avant le bien individuel. C’est dommage parce que, jusque-là, il connaissait un bon match », a mentionné l’entraîneur.
Pouliot n’aura pas le temps de s’apitoyer trop longtemps sur son sort puisque le Canadien a un autre important match à disputer, vendredi soir, face aux Rangers.
Le Tricolore possède sept points d’avance sur les New-Yorkais. L’occasion sera belle de creuser l’écart.
Une fois de plus, Martin devra se passer des services de Tomas Plekanec et Jeff Halpern qui n’accompagneront pas l’équipe pour se voyage de deux rencontres qui les mènera au Minnesota, dimanche.
En contre partie, le cas de Hal Gill sera réévalué avant la rencontre.

Price maîtrise la foudre

http://ruefrontenac.com/sports/35094/35094

Sports - Canadien
Écrit par Jonathan Bernier   
Jeudi, 17 mars 2011 22:30
Mise à jour le Vendredi, 18 mars 2011 00:42
Privé de neuf joueurs réguliers, le Canadien a réussi un véritable tour de force en parvenant à vaincre l’une des plus puissante attaque de l’Association de l’Est.
Des buts de Nigel Dawes et Michael Cammalleri (tous les deux entre les jambières), en tirs de barrage, ont fait la différence et donné la victoire 3 à 2 au Tricolore.
Carey Price a connu une autre brillante sortie avec 35 arrêts, dont la majorité n’était pas commode.
À mi-chemin dans le match, il a probablement réalisé son plus bel arrêt de l’année. Devant Steven Stamkos parvenu seul devant lui, le gardien du Tricolore a étiré la jambière gauche au dernier instant, stoppant la rondelle à quelques centimètres de la ligne rouge.
« Il s’est amené à vive allure vers moi. Pendant qu’il tentait de pousser le disque dans le filet, je luttais pour garder ma jambière à l’extérieur, a raconté Price. Une empilade s’en est suivie, mais heureusement j’ai été en mesure de résister. »
La reprise vidéo a même été nécessaire pour confirmer que Price avait eu le dessus dans cette confrontation entre deux candidats au trophée Hart. Sur la séquence, Roman Hamrlik, qui disputait le 1300e match de sa carrière, s’est fait contourner comme un enfant d’école.
Roman Hamrlik tente de contenir Dominic Moore. Photo Pascal Ratthé
Vive les unités spéciales
Probablement dû à leurs trois jours de repos, le Lightning a mis du temps à se mettre en marche. Pressés dans leur territoire par les attaquants du Canadien, les défenseurs floridiens ont éprouvé beaucoup de difficulté à effectuer des sorties de zone convenables. Particulièrement Victor Hedman, dont le taux de réussite a dû être affreux.
« Nous avons très bien travaillé à cinq contre cinq, a reconnu Jacques Martin. On savait que leur supériorité numérique était redoutable. D’ailleurs, ils ont profité de deux d’entre elles pour marquer. »
Les deux buts des visiteurs ont effectivement été marqués de la même façon. En début de deuxième période, Teddy Purcell, posté dans l’enclave, s’est emparé d’un retour de lancer de Martin St-Louis pour ouvrir la marque.
Le même stratagème fut utilisé à mi-chemin en troisième période. Cette fois, c’est Simon Gagné qui a fait dévier le tir de St-Louis créant du même coup l’égalité.
Si la stratégie fut payante à deux reprises pour Tampa Bay, elle lui a également coûté un but.
Une bévue de St-Louis à la ligne bleue du Tricolore a permis à Brian Gionta de se présenter seul devant Dwayne Roloson. Le capitaine du Canadien a servi une belle feinte à Roloson avant de marquer, du revers, son 25e but de la saison. Un filet inscrit en infériorité numérique.
Auparavant, Andreï Kostitsyn avait profité du brillant jeu d’attiré de David Desharnais pour faire dévier la passe de celui-ci derrière Roloson. Il s’agissait d’un 11e point en 11 matchs pour le Biélorusse.
En quelques lignes
• Jumelée à la défaite des Bruins en fusillade, cette victoire permet au tricolore de retrancher un point à l’écart qui les sépare des meneurs de la division Nord-Est. Les Bruins ont maintenant une priorité de trois points avec un match de plus à disputer.
• La première période s’est terminée dans le tumulte alors que Vincent Lecavalier et P.K. Subban se sont assénés plusieurs coups de bâton à proximité de Carey Price. Un petit jeu qui s’est conclu par une punition mineure au défenseur du Canadien et une punition majeure, assortie d’une inconduite de partie, à l’attaquant québécois.
Vincent Lecavalier et P.K. Subban se sont asséné plusieurs coups de bâton, à la fin de la première période. Photo Pascal Ratthé
• Au terme de la rencontre, Lecavalier n’a pas voulu s’adresser aux journalistes montréalais, réservant ses commentaires pour ceux affectés à la couverture du Lightning.
• Fidèle à son alma mater, Guy Boucher arborait sa cravate à l’effigie de l’université McGill.
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Sommaire du match
Tampa Bay : 2
Montréal : 3 (F)
Première période
Aucun but.
Punitions : Gagné (TB) 6:13; Ohlund (TB) 15:13; Gomez (Mon) 18:40; Lecavalier (TB). (maj. et inc.) et Subban (Mon) 19:51.
Deuxième période
1- TB: Teddy Purcell [17] (S-Louis et Gagné), AN, 0:35
2- MON: Andrei Kostitsyn [18] (Desharnais et White), 5:40
Aucune punition .
Troisième période
3- MON: Brian Gionta [25] (sans aide), DN, 3:58
4- TB: Simon Gagné [12] (S-Louis et Clark), AN, 9:29
Punitions: Subban (Mon) 3:07; Pouliot (Mon) (dou. min.) 6:58.
Prolongation
Aucun but.
Aucune punition.
Fusillade
Tampa Bay: Stamkos (raté), St-Louis (raté), Gagné (but), Purcell (raté)
Montréal: Dawes (but), Gionta (raté), Desharnais (raté), Cammalleri (but)
---------------------------------------------------------------------------------------------------
Tirs au but
Tampa Bay : 9 - 11- 14 - 3 – 37
Montréal : 12 - 9 - 6 - 2 – 29
Gardiens
Tampa Bay :Dwayne Roloson (P, 20-22-4)
Montréal : Carey Pice (G, 34-23-6)
Avantages numériques
Tampa Bay : 2 en 5
Montréal : 0 en 3
Arbitres : Steve Kozari et Chris Rooney
Juges de lignes : Pierre Champoux et Jonny Murray
Assistance : 21 273.
Les trois étoiles selon NHL.com
1- Michael Cammalleri (Mon)
2- Carey Price (Mon)
3- Brian Gionta (Mon)
Sommaire compilé par Robert Amiot

Amphithéâtre de Québec — Le pour, le contre et la prise de risques

http://ruefrontenac.com/spectacles/industrie/34952-colisee-pkp-labeaume-quebecor



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Spectacles - Industrie culturelle
Écrit par Philippe Rezzonico   
Vendredi, 18 mars 2011 00:10
Mise à jour le Vendredi, 18 mars 2011 00:17
Comptable agréé et chargé de cours aux HEC, Pierre-Yves McSween s’est élevé contre l’entente tripartite visant la construction de l’amphithéâtre de Québec, estimant que les contribuables québécois vont en faire les frais.

Invité par Rue Frontenac à analyser l’impact du volet spectacles dans le nouveau Colisée, le comptable âgé de 32 ans pèse le pour, le contre et la prise de risques.
« L’arrivée du Colisée va créer de la compétition avec le Centre Bell, dit celui qui souligne que Pierre Karl Péladeau est un excellent homme d’affaires. Mais ça dépend si l’artiste veut de l’exposure ou du cash. S’il veut de l’exposure, il va aller dans la plus grosse ville. S’il veut de l’argent, il va prendre le meilleur deal et créer de la compétition entre les promoteurs. »
Le comptable met en garde la population face à l’implacable spectre de la rentabilité et le fait que le grand Québec métropolitain ne suffira pas à remplir le Colisée pour 42 matchs de hockey et 80 spectacles sur une base annuelle.
« Les gens ont beau dire ce qu’ils veulent, la musique, le hockey, c’est une business. C’est de l’argent. Il n’y a rien de culturel là-dedans pour le producteur. Ce sont deux colonnes de chiffres. Des revenus et des dépenses. L’artiste peut louer l’aréna (ndlr : comme le font les Stones, U2 et Madonna) et prendre le risque qu’il ne soit pas plein. Le propriétaire de l’aréna fait quand même un profit parce qu’il a fixé le prix, mais il minimise le potentiel de profit sur les groupes vraiment populaires. Si Madonna vient à Québec et que tous les billets sont vendus, elle y gagne.
« Prenons Weezer ou R.E.M., qui attirent entre 8 000 et 12 000 spectateurs. Ont-ils loué l’aréna ou demandé un prix fixe ? On ne sait pas. S’ils ont demandé un prix fixe, l’aréna va prendre le profit au-dessus de ça ou accuser la perte dans le sens contraire. »
« Je vais au Centre Bell une ou deux fois par année. Je veux que les gens soient conscients que pour remplir un aréna de 18 000 ou 20 000 personnes, ce n’est pas juste les gens de ta région qui vont y parvenir. Il faut que ça devienne un pole d’attraction. »
Pas perdre la face, ni d’argent
Toutefois, Pierre-Yves McSween croit que l’alliance entre le président de Quebecor et René Angélil va permettre de maintenir à flot le Colisée en attendant le retour des Nordiques.
« Tant qu’il n’y aura pas de hockey, ça va être déficitaire. Mais dans les deux ou trois premières années, il est possible que Quebecor donne un grand coup afin de ne pas faire de pertes. Ils pourraient tenir la finale d’Occupation double au Colisée, par exemple. La télévision est un formidable pôle d’attraction. Si on est capable de voir une ligue de garage comme celle de la série Montréal-Québec au Colisée…  À long terme, je doute fort que ça soit rentable sans équipe de hockey, mais je ne peux croire qu’ils se sont lancés dans ce projet sans espérer vraiment en avoir une. L’attrait de la population pour l’amphithéâtre, c’est le hockey. »
Le comptable est néanmoins sidéré de voir un tel projet financé par des fonds publics.
« En tant que contribuable québécois, on ne reçoit rien relativement à la portion financée par le gouvernement du Québec. Ce projet-là est un projet public. Il devrait y avoir un rendement public. Et on devrait s’interroger sur l’impact public de la province au complet.
« J’aimerais dire aux gens de Québec : votre maire vous propose du divertissement, du divertissement, du divertissement, toujours aux frais de l’État. L’amateur ne s’en rend pas compte, mais il subventionne le spectacle. Le fan qui va aller voir Madonna, j’aimerais bien que dans le prix de son billet, on calcule ce que ça lui coûte en taxes. J’aimerais qu’on ajoute sa portion en tant en contribuable québécois et en tant que payeur de taxes à Québec. Qu’il se rende compte, finalement, que ça lui a coûté pas mal cher. »
À lire également : Le colisée sera-t-il un mirage?
Québec, un marché tertiaire sur l'échiquier nord-américain

Amphithéâtre de Québec — Un marché tertiaire sur l'échiquier nord-américain

http://ruefrontenac.com/spectacles/industrie/34949-colisee-pkp-labeaume-quebecor

Spectacles - Industrie culturelle
Écrit par Philippe Rezzonico   
Vendredi, 18 mars 2011 00:09
Mise à jour le Vendredi, 18 mars 2011 00:17
Advenant le retour des Nordiques, le marché de Québec demeurera le plus petit de la Ligue nationale de hockey. Dites-vous que ce n’est pas différent pour l’offre spectacles. La Communauté métropolitaine de Québec compte 727 445 résidents en regard des 3,859  millions de personnes qui composent celle de Montréal.*

Il est presque injuste de comparer les marchés des deux villes, au même titre qu’il est utopique de penser que toutes les tournées internationales vont s’arrêter au Colisée.
Personne ne doute que Quebecor sera très active avec sa nouvelle division spectacles. C’est dans le genre de la maison. D’autant plus que Pierre Karl Péladeau peut compter sur des alliés indéfectibles comme le tandem Dion-Angélil. Pariez que Céline sera la première artiste à se produire dans le nouveau Colisée en 2015 et que l’expertise de son mari sera fort bienvenue.
N’empêche, Québec demeurera un marché secondaire, voire tertiaire, sur l’échiquier nord-américain, à côté des mégalopoles que sont New York, Chicago, L.A. ou Toronto (plus de cinq millions de résidents en zone métropolitaine) et les gros marchés que sont Boston, Montréal ou San Diego (minimum, deux millions d’âmes).
Ottawa vs Québec
À titre comparatif, il faudrait plutôt lorgner du côté d’Ottawa, une ville, comme Québec, qui repose sur une population œuvrant dans la fonction publique. C’est bien la seule similitude. La région d’Ottawa-Gatineau compte près du double d’habitants que celle de Québec (1,3 million d’habitants), le domicile des Sénateurs (Scotiabank Place) a été érigé la même année que le Centre Bell (1996), et la ville est située à mi-chemin entre Toronto et Montréal, en plein sur le chemin naturel des tournées de spectacles.
Metallica et d'autres groupes de métal lourd dont la province raffole pourraient bien faire le plein de spectateurs à Québec, mais qu'en est-il des groupes de niche? Photo Rogerio Barbosa
Malgré tous ces avantages, Ottawa n’a guère présenté plus de spectacles que Québec sur une période de huit mois et beaucoup moins que Montréal (voir tableau). Ce qui prouve que même avec un aréna moderne, la venue d’une tournée n’est jamais une certitude.
Par exemple, pour sa virée estivale qui passera à Montréal et à Ottawa cet été, Katy Perry se pointe à Cleveland, mais fait impasse sur Baltimore et Kansas City. L’aréna 1st Mariner de Baltimore a pourtant été désigné comme le préféré des tournées par le magazine Billboard en 2009, et le Sprint Center de Kansas City est tout neuf, puisque construit en 2007. Notons que les amphithéâtres des deux villes n’abritent pas d’équipe de la LNH ou de la NBA.
On le répète, la certitude n’existe pas dans le marché des tournées internationales, surtout avec deux producteurs mondiaux tels Live Nation et AEG, qu’on retrouve derrière plusieurs tournées d’importance et peuvent ainsi imposer des tas de conditions aux promoteurs locaux.
Parfois, le profil d’un artiste et celui de son public cible pèsent lourd dans la balance. Pourquoi Tom Petty – qui a rempli le Air Canada Center de Toronto à ras bord l’été dernier – ne vient plus à Montréal depuis plus de 20 ans ? Parce que sa base francophone n’est pas significative. À leurs débuts, Genesis et Supertramp faisaient accourir les foules au Québec alors qu’ils étaient pratiquement ignorés aux États-Unis. En Europe, Robbie Williams peut vous bourrer le stade de Wembley en cinq minutes. À Montréal, il ne remplirait pas le Centre Bell.
La niche
Il y a aussi une question de genres. U2 et Madonna ont un rayonnement international. Nul doute qu’ils pourraient jouer dans le nouveau Colisée, tout comme tous les groupes lourds tels Metallica. On connaît l’intérêt de la population de Québec pour ce genre musical.
Mais qu’en est-il des artistes de niche (alternatifs, hip-hop, latins) ? Peut-on croire que tous les Usher, 50 Cent, Shakira, Enrique Igliesias, Gorillaz et autres Massive Attack qui attirent des foules d’environ 10 000 spectateurs à Montréal vont faire le plein à Québec ? Ou même y aller ? Pas sûr.
L’an dernier, Alicia Keys, qui a attiré 8 000 spectateurs à Montréal, a vu son spectacle prévu au Colisée annulé. Et l’Australienne Kylie Minogue, qui a pourtant vendu 50 millions de disques, n’attire pas les foules à Montréal en vue de son spectacle du 28 avril prochain. Elle passe pourtant au Québec pour une toute première fois.
Même avec le plus bel amphithéâtre qui soit, les goûts musicaux et la démographie de la population de Québec (très majoritairement blanche et francophone) dicteront en partie le profil des artistes qui feront escale au Colisée. Et il n’est pas dit que les trajets sur l’autoroute 20 pour assister à des spectacles dès 2015 se feront tous en direction Est.

*Statistiques officielles : Communauté métropolitaine de Québec et Statistique Canada.
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http://ruefrontenac.com/spectacles/industrie/34940-colisee-pkp-labeaume-quebecor

Spectacles - Industrie culturelle
Écrit par Philippe Rezzonico   
Vendredi, 18 mars 2011 00:06
Mise à jour le Vendredi, 18 mars 2011 00:16
La mise en chantier du nouvel amphithéâtre de Québec, financé avec quelque 365 millions de dollars de fonds publics, s’amorcera sans la certitude que les Nordiques seront de retour dans la Ligue nationale. Dans ce contexte, les revenus générés par le volet spectacles du futur Colisée Quebecor s’avéreront d’autant plus cruciaux. Les artistes internationaux seront-ils au rendez-vous ? Pour reprendre une expression chère au hockey, il y a loin de la coupe aux lèvres.
Lorsque le maire de Québec, Régis Labeaume, a annoncé le 1er mars que Quebecor devenait le gestionnaire de la bâtisse en devenir, le président et chef de la direction, Pierre Karl Péladeau, a déclaré : « Dès 2015, les citoyens de la grande région de Québec n’auront plus à faire deux heures de route pour aller voir leur groupe préféré à Montréal. Notre objectif est de renverser le trafic. »
Un tel enthousiasme était légitime, sauf que si le passé est garant de l’avenir, il n’est pas dit qu’un colisée ultramoderne pourra gommer toutes les embûches. Un nouvel aréna a beau exercer un effet d’attraction réel, le faible bassin de population, la compétitivité provenant d’autres marchés et la gratuité sont autant de facteurs qui jouent contre Québec.
S’il est vrai que l’actuel Colisée Pepsi affiche son âge, les Remparts de Québec y résident néanmoins en permanence, le tournoi international Pee-wee fait salle comble tous les ans, le Cirque du Soleil et les productions de Disney y font escale régulièrement, et on y présente une foule de salons (de l’auto, de la mariée, du camping, etc.). Vétuste, certes. Mais pas en décrépitude. Pourquoi donc si peu d’artistes internationaux s’y arrêtent ?
20 contre 1
Un coup d’œil sur les programmations comparées du Centre Bell et du Colisée Pepsi depuis 16 mois est révélateur (voir tableau). Depuis le 1er janvier 2010 et jusqu’au 30 avril 2011 - aucun spectacle ne s’ajoutera d’ici là – , le nombre d’artistes canadiens et internationaux ayant présenté un spectacle au Centre Bell plutôt qu’au Colisée Pepsi est hautement disproportionné.
Une poignée d’artistes ont fait escale dans les deux amphithéâtres, mais un total inférieur aux doigts d’une main s’est arrêté uniquement au Colisée. À l’autre bout de la 20, on compte près d’une cinquantaine d’artistes qui ont répondu présent. Et nous n’avons pas tenu compte dans notre calcul des artistes québécois (Marie-Mai, Marjo, Boom Desjardins), des spectacles de divertissement populaire (Cirque du Soleil, Disney, Best of Broadway) dont le volume favorise Montréal, ainsi que des galas de lutte et de ceux de boxe. L’écart aurait été encore plus marqué.
Peter Gabriel s'est arrêté à Montréal le temps de deux concerts mais pas à Québec l'année dernière. Photo d'archives
Qui plus est, certaines vedettes (Peter Gabriel, Roger Waters, Michael Bublé) ont offert des programmes doubles à Montréal. Avec sa troisième supplémentaire, le 4 mai, Bon Jovi aura joué cinq fois au Centre Bell lors de trois visites en moins de deux ans. Le fait qu’il n’y ait eu aucune escale à Québec est-il uniquement imputable au vieil aréna ? La tournée The Wall, par trop imposante, et celle de Lady Gaga, pour des raisons techniques, n’auraient pu être présentées au Colisée. Mais ce sont les exceptions, pas la règle.
Compétition inégale
On ne peut d’aucune façon imputer cette absence marquée d’artistes de réputation mondiale au Colisée par une forme d’ostracisme envers la ville de Québec. Au contraire, les artistes aiment Québec. Mais, ironie suprême, la principale compétition du nouveau Colisée ne viendra pas de Montréal, mais de sa – grande – cour arrière.
Ces dernières années, le Festival international d’été de Québec a en effet joué à fond la carte des grands noms de la pop-rock internationale (Sting, Kiss, ZZ Top) qui ont attiré des centaines de milliers d’amateurs sur les Plaines. Et le directeur général, Daniel Gélinas, a noté qu’il allait continuer dans cette voie malgré les critiques qui s’élèvent contre une forme d’anglicisation du festival tenu dans la plus vieille ville francophone d’Amérique.
Brian Setzer, sous les étoiles de Montréal. Photo d'archives
Si vous jetez un coup d’œil attentif au tableau, vous verrez que nombre d’artistes (Black Eyed Peas, Iron Maiden, Santana, Rammstein, Billy Talent) qui ont joué au Centre Bell en 2010 se sont produits au Festival d’été plutôt qu’au Colisée. Peu de groupes résistent à l’envie de jouer devant une marée humaine. Surtout si le cachet proposé est similaire à une somme garantie dans un aréna. Mais du point de vue de l’amateur, quand vient le temps de payer, c’est une autre histoire.
À Montréal, on voit parfois sous les étoiles un Stevie Wonder ou un Brian Setzer gratuitement au Festival international de jazz. Mais, en général, que ce soit pour un passage unique au parc Jean-Drapeau ou dans le cadre des festivals Osheaga ou Heavy Montréal, tous les shows sont payants. Notez que la plus grosse foule payante de l’histoire revient à Metallica (42 000 personnes en 2003).
Bon Jovi, Green Bay, Radiohead et Arcade Fire n’ont jamais franchi la barre des 35 000 spectateurs payants en extérieur à Montréal, un marché métropolitain cinq fois plus gros que celui de Québec.
Pourtant, il y avait plus de monde que ça pour voir Arcade Fire sur les Plaines l’été dernier, n’est-ce pas ? Dans les faits, on a habitué les gens de Québec et ceux des environs à voir de grands noms gratuitement. Tendance lourde à renverser, ça.
Le marché du spectacle en 2015
De plus, quand on analyse le naufrage accéléré de l’industrie du disque dans la seconde moitié des années 2000, peut-on être absolument certain de la vitalité de l’industrie du spectacle dans quatre ans ? Entendons-nous, il y aura toujours une offre « spectacles ». Mais il ne faut pas compter sur des valeurs sûres comme les Rolling Stones, Iron Maiden, Mötley Crüe et Judas Priest pour remplir le Colisée de 2015 à 2030.
Et la fragmentation du marché du disque des années 2000 a eu un effet direct sur la popularité des créateurs. Au moment où vous lisez ces lignes, tenter de nommer vingt groupes ou artistes issus du nouveau siècle pouvant remplir un aréna de 20 000 personnes demeure un exercice ardu.
Mais la question mérite d’être posée. Comme celle de savoir si un Colisée payé à même les deniers publics peut être autre chose qu’un éléphant blanc s’il n’abrite pas une équipe professionnelle de hockey.