Le résultat du match #5 est dur à avaler pour le Canadien. En plus de la défaite, les Montréalais sont repartis de Boston avec des blessés. James Wisniewski a passé une bonne partie du match à la clinique, mais a pu revenir aider ses coéquipiers en prolongation.
Aussi, David Desharnais a connu ses meilleurs moments en séries aux côtés de Scott Gomez et Brian Gionta, mais il n'a plus été en mesure de jouer après avoir été pris en sandwich par Boychuk et Ference . Le jeune Québécois de 24 ans avait du mal à mettre du poids sur sa jambe gauche après la partie, et sa participation au match #6 pourrait être remise en cause.
Après avoir perdu deux matchs de suite en prolongation, et avec de nombreux blessés, le Canadien aura-t-il assez d'essence pour inverser la tendance ? Son entraîneur-chef, Jacques Martin, en est convaincu.
« Oui, c'est sûr qu'il en reste. Quand on regarde la manière avec laquelle on a joué, je pense pouvoir dire qu'on s'améliore de match en match. Bien sûr, nous sommes déçus du résultat. Mais c'est une situation dans laquelle nous nous sommes déjà retrouvés auparavant. On va être prêts mardi. »
Martin regrette Markov et Gorges
Difficile de pointer du doigt des déficiences dans la mécanique du CH, alors que les joueurs ne se sont inclinés qu'en prolongation lors des matchs #4 et #5. Plus qu'un problème de technique, on pourrait alors penser que c'est au niveau du mental que le bât blesse. Encore une fois, Jacques Martin s'en défend.
« Les émotions, la passion, font partie du hockey à ce temps-ci de l'année. Mais le désir de gagner et la détermination est ce qui motivent ces joueurs avant tout. »
Défensivement, les joueurs du Canadien semblent se chercher un peu. Claude Julien a d'ailleurs bien ciblé une faille dans la défense montréalaise, et l'a exploité. En début de rencontre, il est apparu clair qu'il avait chargé son trio composé de Lucic, Krejci et Horton - jusque là en difficulté dans cette série - d'amener la rondelle derrière le filet de Carey Price et de profiter du manque de mobilité de certains défenseurs (Sopel, Spacek) pour profiter d'espace dans l'enclave.
Questionné au sujet de sa défensive, pour la première fois, Jacques Martin a évoqué les absences d'Andrei Markov et de Josh Gorges pour expliquer ces difficultés.
« Si on regarde notre brigade défensive, on voit qu'on a deux défenseurs sur le carreau : Markov et Gorges. Mais ceux qui sont en uniformes se sont quand même bien débrouillés, ils ont bien travaillé. J'ai mieux aimé notre brigade hier soir que lors des matchs précédents. C'est vraiment le travail à 5 en zone défensive qui nous aide. Et je crois qu'on a eu du gros hockey de la part de Gill et Subban, qui ont eu beaucoup de minutes hier soir et qui ont très bien joué. »
Un entraîneur fier de ses joueurs
Alors que de nombreux partisans réclament le remplacement de Sopel et Spacek par Weber et Mara, rien ne semble encore indiquer que c'est la direction que va prendre l'entraîneur-chef. Au contraire, il a semblé plutôt fier de la performance de son équipe samedi.
« J'ai visionné le match ce matin. Les ajustements que l'on avait faits ont porté fruit. On a fait du bon travail. C'était toute une partie de hockey, toute une compétition. Il y a d'autres aspects que l'ont veut ajuster pour la prochaine rencontre, mais de manière générale, on peut dire qu'on s'est donnés une bonne opportunité de gagner le match. Le résultat n'est pas celui que l'on voulait, mais on a montré beaucoup de caractère. »
Et s'il y a deux joueurs en particulier qui ont retenu son attention, ce sont bien Lars Eller et David Desharnais.
« Ces deux jeunes ont bien performé durant toute la partie, ils ont très bien travaillé. Avant les séries, comme entraîneur, tu espères qu'un de tes jeunes joueurs va élever son jeu d'un cran. Et ces deux-là ont bien répondu à l'appel. »
