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publié le 24 février 2011 à 20h28 par Pierre Trudel (Pierre Trudel)
Quand un coach a la main heureuse, on le félicite. Quand , au contraire, il prend une décision qui non seulement surprend, mais s'avère négative, on a le droit de le critiquer.
Price avait blanchi deux fois les Leafs de Toronto cette année. En toute logique, on s'attendait à le voir devant le filet, surtout que les Leafs traversent une très bonne séquence, avec un dossier de 6-2-1-1 dans leur 10 derniers matches. Surtout aussi que ces mêmes Leafs, malgré les départs de Kaberle, Versteeg et Beauchemin, ont repris espoir de participer aux séries.
Mais Martin a choisi Auld, qu'il a dû retirer avec 7 ou 8 minutes à faire après le 3e but des Leafs, celui de Lebda, qui ajoutait aux 24e et 25e de Kessel. Le
Canadien avait d'abord pris l'avance 1-0 sur un but finalement accordé à Halpern. J'aimerais ajouter par ailleurs que Auld n'est pas le seul à blâmer. Ses défenseurs sont aussi à blâmer.
On n'a joué qu'une période, mais le Canadien est-il en train de nous faire le coup encore une fois: soit battre une puissante équipe contre toute attente (Vancouver) et perdre contre une autre que, normalement, il devrait battre (Toronto)?
3-1 Toronto. 13 lancers contre 12 en faveur du Canadien.
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Après deux périodes, on peut parler du match des unités spéciales, cinq des sept buts ayant été marqué en avantage numérique. Avec comme résultat que c'est 4-3 en faveur des Leafs, les buts en 2e ayant été marqués, successivement, par Cammalleri, Wizniewski qui créait l'égalité, et Bozak qui redonnait l'avance aux siens.
Plusieurs dénoncent le travail des arbitres qui ne laissent absolument rien passer ce soir, particulièrement Benoit Brunet qui, dans ces circonstances, remet son chandail du Canadien. Une ou deux de ces pénalités n'étaient pas méritées, dont celles à Gionta et Grabovski, mais je déteste encore plus les arbitres qui influencent le déroulement d'un match...en ne prenant pas de décisions.
Donc, après deux périodes: 4-3 Leafs. Les lancers: 23-17 en faveur du CH.
Les Leafs, c'est pas les Canucks, et pourtant!
Défaite de 5-4 du Canadien contre des Leafs inspirés.
Tirant de l'arrière 5-3, le Canadien avait repris espoir sur le 10e but de Pacioretty avec 2:33 à faire, mais trop peu trop tard!
Il faut par ailleurs retenir, ce soir encore, le travail du jeune gardien James Reimer. On le considère comme le meilleur jeune gardien de l'organisation depuis Félix Potvin. Peut-être avec raison.
Le dossier des Leafs, dans les 11 derniers matches, est maintenant de 7-2-1-1.
Phil Kessel, avec 2 buts et 2 passes, est le joueur du match.
De la compétition pour RDS
Il aura fallu que RDS confirme l'évidence, soit sa décision d'exercer son option sur les droits de télédiffusion du Canadien et ajouter une saison à la présente entente, pour que toutes les théories sur une éventuelle guerre entre diffuseurs pour l'obtention des droits soient avancées. Surtout que RDS, cette fois, ne bénéficiera pas d'une fenêtre exclusive de négociations.
RDS, donc GlobeMédia, sera au plus fort de la lutte. Avec cet avantage, contrairement aux diffuseurs généralistes, de pouvoir offrir au Canadien une programmation parallèle quasi envahissante.
Mais le portrait pourrait changer, surtout si Radio-Canada et/ou TVA développaient leur propre chaîne sportive. Ce qui semble vouloir se faire, mais demeure à l'état très embryonnaire. Est-ce qu'on attend de voir la tournure des négociations avant de procéder au développement définitif d'une chaîne sportive ou procède-t-on immédiatement, sans garantie aucune, afin d'ajouter un argument aux négociations?
Au Québec et au Canada, le hockey demeure la propriété sportive inconcournable, surtout pour une chaîne spécialisée. Je ne vois pas RDS sans hockey. Et je ne vois pas une nouvelle chaîne survivre sans hockey.
Il y a quelques années, RDS avait proposé à Radio-Canada d'acheter les droits sur le thème de La soirée du hockey. Refus.
Il y a quelques années aussi, RDS se disait prêt à accorder la permission à la SRC de se brancher sur son signal et diffuser le match du Canadien du samedi. Sauf que RDS gardait tous les revenus publicitaires. Refus.
Les inconnus maintenant.
La SRC va-t-elle aller de l'avant avec sa chaîne sportive, se donnant ainsi une source de revenus qui augmenterait son pouvoir de négociations? Le directeur des sports à la SRC est un ancien de RDS, François Messier.
Pierre-Karl Péladeau va-t-il continuer d'exiger une renégociation des droits actuels du CH, ce qu'il n'obtiendra pas. Ou va-t-il surenchérir sur les droits du Canadien? Ou tout miser sur l'achat d'une équipe, son déménagement à Québec, et la télédiffusion des matches de cette équipe partagée entre TVA (le samedi) et sa chaîne spécialisée, sur semaine?
Et Vtélé?
Et toutes les autres plateformes? Parce qu'on ne parle plus de droits-télé maintenant, mais de droits-médias: télé, radio, web, iPhone, iPad, etc. Il y a des revenus inestimables à aller chercher.
Lors des dernières négociations, RDS avait donc profité d'une fenêtre exclusive pour régler le tout sans donner aux autres la chance de surenchérir.
Pas cette fois. RDS aura de la compétition, de la grosse compétition, une très bonne chose en soi.
(source originale: Vincent Brousseau-Pouliot, La Presse Affaires)
