dimanche 24 avril 2011

Le Canadien a-t-il des chances?


http://www.radio-canada.ca/sports/hockey/2011/04/24/004-canadien-bruins-danydube.shtml

Q : Croyez-vous aux chances du Canadien de revenir dans la série contre les Bruins?
Pierre Hamel
R : Je vais commencer ma réponse en vous disant que j'ai choisi les Bruins en six matchs et que ça me brise le coeur de dire que je crois que c'est ce qui va se produire. Je suis plus émotif dans cette série à cause de l'événement Chara-Pacioretty. D'ailleurs, plus la série avance et plus le Canadien manque Pacioretty. Cette équipe est fatiguée et amochée.
Par contre, le Canadien nous a habitués par le passé à de grandes performances lorsqu'il est acculé au mur. Mais jusqu'à maintenant, les Bruins jouent avec beaucoup de confiance.
Q : On dit souvent que les matchs impairs sont les plus importants dans une série. Mais à mon avis, le gagnant du quatrième affrontement entre le Canadien et les Bruins allait gagner la série. Partagez-vous cette opinion?
Jonathan Perreault
R : J'ai de la difficulté à donner de l'importance aux chiffres pairs et impairs, mais vous avez raison, la défaite dans le quatrième match a créé le doute dans l'esprit des joueurs du Canadien. Depuis leur deuxième victoire, les Bruins jouent avec une confiance renouvelée, mais je ne pense pas qu'il faut donner plus d'importance aux matchs impairs.
Q : Croyez-vous que le fait d'avoir envoyé P.K. Subban quelques matchs dans les estrades l'ont privé d'une place parmi les trois candidats pour la recrue de l'année?

Old Trucker (nom d'utilisateur)
R : Absolument pas. Il y a des années comme ça où certains joueurs passent un peu plus inaperçus. Le côté un peu irrévérencieux de Subban a peut-être eu un impact négatif sur les votes. C'est peut-être un bien pour un mal. Comme dans le cas de Carey Price, les deux vont demeurer en appétit.
P.K. Subban et Carey Price
Photo: La Presse Canadienne /AP/Winslow Townson
P.K. Subban et Carey Price

Q : Croyez-vous que Carey Price méritait d'être finaliste au trophée Vézina avec Tim Thomas, Roberto Luongo et Pekka Rinne?
Simon Arsenault
R : Je pense que oui, parce qu'en plus des statistiques, il faut regarder le genre d'équipe pour laquelle il s'aligne. Cependant, il y a des années comme ça où il y a un vent favorable pour certaines équipes. Les Predators de Nashville et, évidemment, les Bruins de Boston, avec leurs bonnes relations auprès de la ligue, semblent avoir la cote auprès de certains directeurs généraux, qui ont pu en effet faire pencher la balance.
Q : Les Kings ont gaspillé une avance de 4-0 avant de perdre 6-5 en prolongation contre les Sharks dans le troisième match de leur série. Comment expliquer un tel revirement?

Flower77
R : Souvent, lorsqu'une équipe amorce une remontée, ses défenseurs sont mis à contribution en attaque et elle tire avantage de ses surnombres. Les équipes victimes de telles remontées se campent en défense et arrêtent de jouer. Pour avoir du succès en défense, il faut être structuré et actif pour exercer une pression constante sur le porteur du disque.
Trop d'équipes sont dirigées à l'ancienne et, par conséquent, elles tentent de jouer le cadran en limitant l'adversaire à des tirs en périphérie. La nouvelle façon de jouer en attaque est plus agressive et tire profit de tels comportements défensifs. Il faut donc continuer d'attaquer ou de presser afin d'éviter de passer trop de temps dans son propre territoire. Je pense que c'est vraiment une question d'attitude.
Q : Pourquoi les entraîneurs permettent-ils aux joueurs d'accorder des entrevues pendant la période d'échauffement ou même durant le match? Ne devrait-on pas plutôt les laisser se concentrer?
Benoît Lemire
R : Je suis bien d'accord avec vous. Toutefois, les considérations télévisuelles de la Ligue nationale sont nombreuses et toujours plus sophistiquées. Pourquoi les entraîneurs sont-ils obligés de donner des entrevues les journées où il n'y a pas de match?
Pendant qu'on vous répond, Jacques Martin se prépare à donner un point de presse en début d'après-midi parce qu'on l'oblige à le faire. Sincèrement, pensez-vous vraiment qu'il va vous dire quelque chose de différent qu'il n'a pas dit après le match? Pensez-vous qu'il va parler de l'état de santé de James Wisniewski ou de David Desharnais?

Les règles médiatiques sont faites en fonction des marchés où il n'y a qu'une poignée de journalistes attitrés à la couverture des équipes. Les gens qui prennent ces décisions devraient venir passer quelques jours dans l'entourage du Canadien. Franchement, en séries, on se croirait aux Jeux olympiques.