mercredi 20 avril 2011

Hockey | Chronique de Jean-François Jacques - Quelques mots sur Torres

Je connais Raffi Torres depuis longtemps, pour avoir joué avec lui jusqu'en 2008 à Edmonton. Je sais à quel point il est intense et rapide. Et Brent Seabrook aussi le sait...

J'ai pu le constater une fois de plus quand il a plaqué durement mon coéquipier Jordan Eberle, le 5 avril dernier. Étant donné qu'il avait battu Eberle dans sa course vers la rondelle, je crois que sa mise en échec était tout à fait gratuite.

On voit souvent des joueurs, en course pour la rondelle, se plaquer mutuellement. Mais quand un joueur voit qu'il arrivera en avance, il ne peut pas mettre les freins simplement pour sortir l'autre joueur de l'action.

La Ligue nationale avait bien fait de le suspendre pour quatre matchs.

Cette fois, pour le coup sur Seabrook, j'avoue que la situation est moins claire. Le jeu s'est déroulé très rapidement. Si la mise en échec avait été appliquée six pouces plus bas, on parlerait peut-être simplement d'une bonne mise en échec légale.

Cela dit, je crois que la LNH a pris la bonne décision. À mon avis, la décision de le suspendre était politiquement plus facile à défendre que celle de le blanchir. On parle ici de Raffi Torres, pas d'Alexander Ovechkin!

Si la ligue avait jugé que Torres avait commis une faute, elle se serait fait un malin plaisir de le suspendre à nouveau, même s'il en était à un premier match après son autre suspension.

Par contre, si la Ligue veut réellement enrayer les coups à la tête, c'est le genre de jeu qu'elle devra punir.

La profondeur des Canucks

Dans ma chronique précédente, je racontais que la profondeur des Canucks ferait la différence contre les Blackhawks. Les Vancouvérois m'ont fait bien paraître jusqu'ici!
Chris Higgins accomplit tout un travail. Il joue entre 15 et 19 minutes par match, il obtient des tirs au but et des mises en échec. Jannik Hansen, un autre joueur de soutien, compte déjà deux buts, et des buts importants.

Je peux en dire autant de Ryan Kesler, qui excelle contre le premier trio des Hawks, malgré son étiquette de joueur offensif cette saison.

Mais je m'attendais à une série plus serrée. De ce côté, les Hawks ne me font pas bien paraître!

Idem pour la série Coyotes-Red Wings. Je sais que j'avais choisi les Wings en cinq matchs, mais je ne m'attendais pas à les voir gagner les trois premiers matchs.

La force de cette équipe a toujours été son contrôle de la rondelle. Les Wings ne dégagent jamais inutilement. Si le jeu est trop fermé, les joueurs reviennent sur leurs pas, se regroupent avec les défenseurs et recommencent. S'il y avait une statistique pour le temps de possession comme au football, je serais curieux de la voir.

Les Red Wings ont beaucoup trop de talent offensif pour la défense des Coyotes. Ils appliquent à merveille la maxime qu'on entend souvent dans le monde du sport : la meilleure défense, c'est l'attaque.