L’ambiance était bien évidemment survoltée dans le vestiaire des Bruins au terme de cette victoire de 5 à 4. « Ce fut un gros but pour moi, mais je pense que c’est avant tout une victoire importante sur le plan collectif, a souligné le héro du math. On ne voulait pas rentrer à la maison avec un déficit de 1-3 ».
Quelques pas plus loin dans les corridors du Centre Bell, c’était la consternation dans le vestiaire du Canadien. « On a trouvé le moyen de bousiller trois fois l’avance, a mentionné Jaroslav Spacek avec véhémence. Nous leur avons carrément permis de revenir dans le match ».
Il est vrai que la formation montréalaise a mené pendant une bonne partie du match. Elle détenait même une avance de deux buts à mi-chemin en deuxième.
Domination en première
Les Bruins peuvent se compter chanceux d’être retraités au vestiaire avec un simple déficit de 1 à 0 après vingt minutes de jeu. Ceux-ci ont été dominés dans toutes les facettes du jeu. L’avance de 15-8 du Canadien au chapitre des tirs au but n’a fait que le prouver. Malgré toutes ces opportunités, Brent Sopel a été le seul à toucher la cible. Il s’agissait pour lui de son tout premier but dans l’uniforme bleu-blanc-rouge.
Stopper l’hémorragie
Le but de Michael Ryder tôt en début de deuxième laissait croire que les Bruins étaient toujours dans le coup, mais la réplique du Tricolore nous a prouvé le contraire. Michael Cammelleri s’y est pris à deux reprises pour battre Tim Thomas. Puis 55 secondes plus tard, c’était au tour d’Andrei Kostitsyn de compléter avec brio la manœuvre entamée par Tomas Plekanec.
Critiqué depuis le début de la série, l’entraîneur-chef Claude Julien a eu le bon réflexe de stopper l’hémorragie en demandant immédiatement un temps d’arrêt. Cette décision a eu un effet positif sur ses joueurs. Ceux-ci ont répliqué avec deux buts avant la fin du deuxième engagement. Andrew Ference a tout d’abord battu Price à l’aide d’un puissant tir de la ligne bleue. Puis Patrice Bergeron s’est ensuite emparé d’un retour de lancer. Le match était alors de retour à la case départ.
Un gros but de P.K
Bergeron est cependant venu faire mal à son équipe en écopant d’une pénalité d’accrochage en début de troisième. C’est alors que P.K Subban, l’homme des grandes occasions, est venu soulever le Centre Bell avec un superbe tir dans la partie supérieure. Le Canadien reprend son avance.
Mais le jeu du chat et de la souris s’est poursuivi même en troisième. Cette fois-ci c’était au tour de Chris Kelly de créer l’égalité dans les derniers moments. On ira en prolongation.
Ryder une fois de plus
À peine de retour à leurs sièges, les spectateurs ont vu leurs inquiétudes devenir rapidement réalité. Ryder est venu trancher le débat à 1 minute 59 secondes du début de la prolongation. Les Bruins venaient ainsi de créer l’égalité dans la série et rentrent à la maison avec le vent dans les voiles.
Le doigt d’honneur
Les Bruins semblent donc redevenir l’équipe qu’on connaît. Après un début de série difficile, ils semblent avoir retrouvé leur fougue et surtout leur arrogance. On a même pu apercevoir en cours de partie Andrew Ference lancer le doigt d’honneur aux partisans du Canadien. Les images auxquelles nous avons eu accès sont sans équivoque.
L’incident fera sans doute beaucoup jaser.
À l’entraînement vendredi, les hommes de Jacques Martin se prépareront en vue du match numéro cinq présenté le lendemain à Boston. Il sera important pour eux de retrouver le moral. Après la rencontre, on aurait cru entendre une mouche voler dans leur vestiaire.
