vendredi 22 avril 2011

Le pouvoir du jaune et noir

Jeudi, 21 avril 2011 22:47
Mise à jour le Jeudi, 21 avril 2011 23:39
Je vous le dis tout de suite : je n’ai jamais été un fan de Michael Ryder.
Je l’ai toujours trouvé un peu paresseux sur les bords. Lorsqu’il s’est joint aux Bruins, je m’étais dit : « Bon débarras ! »
Qu’à cela ne tienne, l’ancien joueur du Canadien, souvent invisible depuis le début de cette série, a probablement disputé l’un des meilleurs matches de sa carrière, jeudi soir, au Centre Bell. Il a bûché comme deux.
Le Ryder paresseux, dont je me souvenais, s’est soudainement transformé en… Phil Esposito.
Et j’exagère à peine. Il a marqué deux buts, dont celui de la victoire en prolongation, en plus de contribuer une mention d’aide sur le but égalisateur de Chris Kelly au troisième engagement. C’est lui qui, somme toute, a rempli le mandat du gros Milan Lucic, un joueur déboussolé et combien discret depuis le début de cette série.
Michael Ryder a battu de vitesse P.K. Subban sur le jeu qui a mené au but victorieux.
Photo Pascal Ratthé
Ryder et les Bruins ont fait preuve de caractère. Ils ont gagné un match que le Canadien n’avait pas le droit de perdre après s’être donné une avance de 3-1.
Quand Kostitsyn a marqué le troisième but du Canadien à la huitième minute du deuxième vingt, j’étais prêt, je l’avoue, à tirer la plogue sur les Bruins.
C’était bien mal connaître l’équipe de Claude Julien. Pardon, ti-Claude.
Deux tornades
A vrai dire, les Bruins ont survécu à deux tornades.
En première période, ils ont été complètement dominés alors que le Canadien, malgré 15 lancers, n’a pu faire mieux que d’inscrire un seul but.
Puis en deuxième, ils ont concédé deux buts rapides (ceux de Cammalleri et Kostitsyn), qui auraient pu les sortir du match. Et possiblement de cette série.
Bref, les Bruins, à deux reprises, se sont retrouvés dans les câbles. Mais à chaque fois, ils sont revenus en force.
On vante souvent les pouvoirs du chandail bleu, blanc rouge ; ceux du chandail des Bruins ne sont pas banals non plus.
Certains diront que le Canadien n’a pas l’instinct du tueur. Peut-être. Mais soyons honnêtes : les Bruins ne forment pas une équipe de pieds de céléri.
La série retourne donc à Boston. Est-ce que le Canadien est en difficultés ? Pas vraiment si l’on considère qu’aucune des deux équipes n’a encore profité de l’avantage de la glace.
Dans l’ensemble, le Canadien joue mieux que les Bruins. Et parce que la série, en bout de ligne, se jouera devant le filet, je favorise le Canadien. Mais encore là, vous n’êtes pas obligés de me croire.