vendredi 22 avril 2011

Les Bruins: en vie plus que jamais

http://lejournaldemontreal.canoe.ca/journaldemontreal/sports/hockey/archives/2011/04/20110421-184820.html

MONTRÉAL - Auteur de deux buts, dont celui de la victoire en prolongation, Michael Ryder est venu hanter son ancienne équipe. Il a permis aux Bruins de Boston de l’emporter 5-4 contre les Canadiens de Montréal et de créer l’égalité 2-2 dans la série.
 
L’ambiance était survoltée dans le vestiaire des Bruins au terme de cette victoire. «Ce fut un gros but pour moi, mais je pense que c’est avant tout une victoire importante sur le plan collectif, a souligné le héros du match. On ne voulait pas rentrer à la maison avec un déficit de 1-3.»
 
Quelques pas plus loin dans les corridors du Centre Bell, c’était la consternation dans le vestiaire des Canadiens. «On a trouvé le moyen de bousiller trois fois l’avance, a mentionné Jaroslav Spacek avec véhémence. Nous leur avons carrément permis de revenir dans le match.»
 
Il est vrai que la formation montréalaise a mené pendant une bonne partie de la rencontre. Elle détenait même une avance de deux buts à mi-chemin en deuxième période.
 
Domination en première
 
Les Bruins peuvent se compter chanceux d’être retraités au vestiaire avec un simple déficit de 1-0 après 20 minutes de jeu. Ceux-ci ont été dominés dans toutes les facettes.
L’avance de 15-8 des Canadiens au chapitre des tirs au but n’a fait que le prouver. Malgré toutes ces opportunités, Brent Sopel a été le seul à toucher la cible.
Il s’agissait pour lui de son tout premier but dans l’uniforme bleu-blanc-rouge.
 
Le but de Michael Ryder, tôt en début de deuxième vingt laissait croire que les Bruins étaient toujours dans le coup, mais la réplique du Tricolore a démontré le contraire.

Michael Cammelleri s’y est pris à deux reprises pour battre Tim Thomas. Puis 55 secondes plus tard, c’était au tour d’Andrei Kostitsyn de compléter avec brio la manœuvre entamée par Tomas Plekanec.

Critiqué depuis le début de la série, l’entraîneur-chef Claude Julien a eu le bon réflexe de stopper l’hémorragie en demandant immédiatement un temps d’arrêt. Cette décision a eu un effet positif sur ses joueurs. Ceux-ci ont répliqué avec deux buts avant la fin du deuxième engagement. Andrew Ference a tout d’abord battu Price à l’aide d’un puissant tir de la ligne bleue. Puis, Patrice Bergeron s’est emparé d’un retour de lancer.
 
Le match était alors de retour à la case départ.
 
Bergeron est cependant venu faire mal à sa formation en écopant d’une pénalité d’accrochage en début de troisième. C’est alors que P.K. Subban, l’homme des grandes occasions, est venu soulever le Centre Bell avec un superbe tir dans la partie supérieure.
 
Mais le jeu du chat et de la souris s’est poursuivi en troisième. Cette fois, c’était au tour de Chris Kelly de créer l’égalité dans les derniers moments. La prolongation devenait donc nécessaire.
 
Ryder une fois de plus
 
À peine de retour à leurs sièges, les spectateurs ont vu leurs inquiétudes devenir rapidement réalité. Ryder est venu trancher le débat à 1:59 du début de cette période de surtemps. Boston venait ainsi créer l’égalité dans la série et est rentré à la maison avec le vent dans les voiles.
 
Les Bruins semblent être redevenus les Bruins. Après un début de série difficile, ils semblent avoir retrouvé leur fougue et leur arrogance. On a même pu apercevoir en cours de partie Andrew Ference lancer le doigt d’honneur aux partisans des Canadiens.
 
Les images auxquelles nous avons eu accès sont sans équivoque. L’incident fera sans doute beaucoup jaser.

À l’entraînement vendredi, les hommes de Jacques Martin se prépareront en vue du match numéro cinq présenté le lendemain à Boston. Il sera important pour eux de retrouver le moral. Après la rencontre, on aurait cru entendre une mouche voler dans leur vestiaire.