vendredi 22 avril 2011

« Je suis écoeuré » -Éric Bélanger

(CKAC Sports) - Est-ce que les rumeurs de déménagement ont nui à la concentration des joueurs des Coyotes Phoenix? Chose certaine, au lendemain de leur élimination en quatre matchs face aux Red Wings de Detroit, les joueurs sont impatients de connaître le dénouement de cette histoire.
« Les gars pourront dire ce qu'ils veulent, mais nous sommes des humains, nous avons des familles, et de voir les médias sortir cette rumeur la journée du premier match, c'est drainant mentalement. Ça fait deux ans que les gars doivent vivre avec cette réalité. Je suis écoeuré. Les gars veulent jouer ici et veulent que ça se règle. Nous espérons que ça va se régler au courant des prochains jours ou des prochaines semaines, que l'équipe reste ici et que nous puissions passer à autre chose », a mentionné l'attaquant Éric Bélanger.

Le Québécois confie que c'est une situation très difficile à vivre pour les joueurs.

« C'est pesant parce que oui, tu as un travail à faire, mais tu n'as pas de sentiment d'appartenance. Tu n'as pas de propriétaire qui a les reins solides. Présentement, je suis dans le néant. Je ne peux pas faire de plans. Est-ce que je vends ma maison? C'est difficile mentalement pour les joueurs et pour les familles. Nous ne savons pas à quoi nous attendre. Pour un joueur de hockey, la qualité de vie en dehors de la patinoire est très importante parce que les saisons sont longues et de plus en plus difficiles mentalement et physiquement. Quand tu rentres chez toi et que tu sais que ta famille est heureuse, que tes enfants se sont faits des amis à l'école, tu ne veux pas partir. C'est bien beau le hockey et l'argent, mais il y a un côté humain que les gens ne voient pas », a-t-il expliqué.

Les Coyotes pourraient donc avoir disputé leur dernier match à Phoenix, au grand désarroi des joueurs et des partisans.

« Hier, c'était triste. Je lève mon chapeau aux partisans. Ça n'a pas été facile pour eux lors des dernières années. Dans les 15 dernières parties, nous avons eu des foules incroyables. J'espère que nous les avons salués seulement pour les remercier de nous avoir appuyés cette année et que nous allons les revoir l'année prochaine. »

Selon Bélanger, les médias de Phoenix n'ont certainement pas aidé à accroître la popularité du hockey.

« La couverture médiatique n'a pas été très présente. Nous avions un beau produit sur la patinoire. Si un nouveau propriétaire arrive, il va avoir un ménage à faire de ce côté. Nous avions une bonne équipe et ce serait plaisant que nous soyons reconnus dans notre communauté », a-t-il indiqué.

Si Winnipeg n'est pas la destination de choix des joueurs, Bélanger affirme que ses coéquipiers accepteraient tout de même d'y jouer si l'équipe y déménageait.

« Présentement, c'est difficile d'analyser le tout. Les gars adorent jouer ici et ne veulent pas partir. Si jamais l'équipe déménage, peu importe où ce serait, les gars iraient parce qu'ils aiment jouer au hockey. C'est notre métier et si c'est Winnipeg, les gars vont y aller. »

De son côté, Bélanger deviendra joueur autonome sans compensation à compter du 1er juillet. Son agent Pat Brisson et lui prévoient attendre de voir ce que sera la conclusion du dossier des Coyotes avant de prendre une décision quant à son avenir.

« Ma priorité, c'est de rester à Phoenix si l'équipe reste. Nous sommes en mode attente et nous allons voir au courant des prochaines semaines comment le dossier va évoluer. »