dimanche 17 avril 2011

Les médias de Boston ont-ils perdu espoir?

(CKAC Sports) - Si on pense parfois que les médias montréalais sont durs avec le Canadien, imaginez la situation présentement en Nouvelle-Angleterre.
À Boston, au lendemain de la défaite de 3-1 des Bruins aux mains du Tricolore, les journalistes s'en donnent à coeur joie pour critiquer les joueurs de Claude Julien, qui tirent de l'arrière 0-2 dans la série quarts de finale d'association.

À défaut de rendre crédit aux patineurs de Jacques Martin, les journalistes bostonnais critiquent vertement le manque d'effort et d'implication des Bruins depuis le début de la série.

Généralement, on retrouve un encart faisant mention des Bruins sur la une des journaux bostonnais. Signe d'un découragement ou simple coïncidence, aucun des deux quotidiens principaux de Boston ne fait état de la défaite des Bruins sur la page fronticipice.

Les textes dans la section des sports témoignent de ce découragement, qui ressemble pratiquement à une capitulation.

Mission quasi impossible selon le Boston Globe

Pour Bob Ryan, du Boston Globe, l'heure est grave à pour les Oursons. Même s'il est conscient que l'issu de la série est loin d'être déterminé, il sait trop bien que les Bruins sont au bord du gouffre encore une fois cette saison. « Les Bruins ne sont pas encore morts, mais ils se trouvent tout de même dans la salle d'urgence », illustre le chroniqueur avec justesse.

Selon lui, la tâche qui attend les Bruins est colossale. « Ils (les Bruins) doivent aller à Montréal et faire quelque chose qu'ils n'ont pas été en mesure de faire cette saison, c'est-à-dire gagner un match au Centre Bell. »

Le titre de sa chronique est fort évocateur quant à l'implication des joueurs de Claude Julien. « No results, and there is no excuse » (Pas de résultats, donc pas d'excuse)

Le Boston Herald cherche un miracle

En mettant la main sur l'autre quotidien qui est affecté à la couverture des Bruins, on remarque rapidement que le ton est quelque peu différent, mais que le propos fait également état d'une situation critique.

Sous la plume du journaliste Steve Conroy, l'une des plus acerbes dimanche matin, la réponse aux insuccès des Bruins est évidente; les Bruins eux-mêmes. Son article, intitulé « Bruins help Habs to win » (Les Bruins ont aidé le Canadien à l'emporter), fustige le manque d'implication des Bruins, qui sont entièrement responsables de leur sort. Conroy prend même soin d'indiquer aux lecteurs qu'ils ont peut-être vu leur équipe favorite pour la dernière fois cette saison.

Son collègue Stephen Harris est l'un des rares ''optimistes'' du lot, espérant l'arrivée d'un miracle pour les Bruins, faisant référence au lieu où iront se réfugier les joueurs des Bruins pendant leur séjour à Montréal. En effet, entre les matchs trois et quatre, les hommes de Claude Julien iront à Lake Placid afin d'éviter la jungle médiatique montréalaise.

Qui dit Lake Placid fait immédiatement le lien avec « le Miracle sur glace ». Lors des Jeux olympiques de 1980, les Américains avaient défait contre toutes attentes, les puissants Soviétiques. Harris espère que les Bruins sauront trouver l'inspiration afin d'éviter le balayage, qui semble des plus probables dans cette série.

Tout comme ses collègues, il fait état de l'urgence de la situation pour Claude Julien, pour qui les jours sont probablement comptés à Beantown.

Même s'il est un brin optimiste, Harris qualifie le jeu d'ensemble des Bruins d'erratique et nerveux et souhaite aux partisans de croire aux miracles.

Tout n'est toutefois pas perdu pour les Bostonnais, puisque les deux dernieres fois que le Tricolore a gagné les deux premiers matchs d'une série à l'etranger, il a perdu les quatre suivants. C'était en 2006 contre les Hurricanes de la Caroilne et en 1996 face aux Rangers de New York.