dimanche 17 avril 2011

Hal Gill et le défi de Milan Lucic

(CKAC Sports) - On pourrait penser qu'avec Zdeno Chara dans son équipe, Milan Lucic n'aurait pas de difficulté à affronter un autre défenseur format géant. Mais Hal Gill semble avoir fait forte impression chez l'attaquant des Bruins lors du match #1.

« On ne joue pas souvent contre des gars comme lui, a dit d'entrée Lucic lors d'un point de presse samedi matin. Il a vraiment une longue portée, un grand bâton et un physique imposant. Mais tu apprends à faire avec en t'entraînant avec Chara, en faisant des exercices et des batailles. Des gars comme moi et Nathan Horton devons jouer à un meilleur niveau. »

Visiblement, celui qui est souvent considéré comme la « petite peste des Bruins » est plus respectueux que l'on ne pense, lui qui s'est montré assez élogieux à l'heure de parler de son adversaire.

« Gill a beaucoup d'expérience en séries éliminatoires. Lors des trois dernières saisons, il a été deux fois en finale de la Coupe Stanley, et une fois en finale de conférence. Il sait ce que ça prend pour gagner, alors on va essayer d'être meilleurs que lui. »

Déranger Price, l'objectif des Bruins

Blanchie lors du premier match de la série, l'attaque de Boston est pointée du doigt par les partisans autant que les chroniqueurs. De là à conclure que les Bruins vont charger le filet et essayer de bloquer la vue de Carey Price ce soir, il n'y a qu'un pas.

« Il faut trouver un moyen d'avoir du trafic devant le filet et de prendre les retours, a dit de son côté Patrice Bergeron. Il faut monter notre jeu d'un cran. On savait que ça allait être une série difficile, qu'il y avait une grosse équipe en face. C'est une longue série... Même si on avait gagné le premier match, on aurait dit la même chose. »

Pour Claude Julien, le plan de match est simple : jouer « encore mieux » que jeudi, et « trouver une façon de marquer ».

Mais Gill, Subban et toute la défensive du Canadien n'ont pas l'intention de les laisser déranger Price aussi facilement. Subban y va même d'une petite confession et révèle le secret de leur bonne défense : la communication.

« C'est très important de bien communiquer pour protéger Price. Il faut qu'il sache quand on va essayer de pousser un gars ou encore là où on veut que la rondelle soit afin de la sortir la plus rapidement possible de la zone défensive. Tout ça est très important, c'est même un élément clé. »

Gill voit clair dans le jeu des Bruins. « C'est une bataille de séries entre deux styles de jeu différents. Ils vont essayer de jouer dur, et nous devons être prêts à faire toutes ces petites choses qui font notre jeu, afin de ne pas s'en écarter : venir en soutien, utiliser notre échec avant, être intelligents, jouer bien défensivement, laisser Carey voir la rondelle... Si on y arrive, nous aurons du succès. Mais si on les laisse imposer leur jeu, ça va être dur pour nous. »

Les clés du match selon Martin

Jacques Martin a expliqué les parties du jeu sur lesquelles il a demandé à ses joueurs de se concentrer.

« Il faut être prêt ce soir dès le début du match à faire face à leur jeu physique et à leur intensité, commente l'entraîneur-chef Jacques Martin. Les clés du match de notre côté vont être la présence au filet, le fait de s'assurer de jouer dans leur zone et de sortir la rondelle le plus rapidement de notre territoire. »

Les souvenirs de Gill
Hal Gill a vécu la rivalité dans l'autre uniforme, lui qui avait été un choix de huitième ronde (207e au total) des Bruins en 1993. C'est d'ailleurs les Bruins qui lui avaient donné le numéro 75, qu'il porte encore aujourd'hui.

Après 626 matchs à Boston, le natif de Concord, dans le Massachusetts, avait ensuite rejoint Toronto et une autre rivalité avec Montréal.

« C'est drôle la façon dont les choses tournent, parfois. J'avais fait le nécessaire pour obtenir ma chance, et maintenant, des années plus tard, je suis de l'autre côté. Tu veux toujours gagner la Coupe, mais avant ça, tu veux seulement jouer un match, puis 10, puis une saison et après avoir un nouveau contrat... On y va pas à pas, tout le long. Ici, c'était ma maison. C'était un rêve devenu réalité de jouer avec Ray Bourque et les Bruins. Cependant, ce serait aussi un rêve devenu réalité de les battre. »