lundi 28 mars 2011

«Le CH, une équipe passive» - Stéphan Lebeau

(CKAC Sports) Appelé à commenter la léthargie actuelle du Canadien, l'ancien attaquant du Canadien, Stéphan Lebeau, témoigne de sa propre expérience après trois blanchissages consécutifs.

C'est en connaissance de cause que Lebeau parle de la séquence sans but du CH, ayant lui-même vécu une telle série peu envieuse alors qu'il portait les couleurs de Ducks d'Anaheim.

«Ce n'est pas facile de trouver une solution. On passe à travers différentes phases d'émotion... et l'émotion, à Montréal, on sait quil faut bien la contrôler, estime-t-il. Au début on se met beaucoup de pression. On veut s'en sortir, on devient frustré. Par la suite, on rit, l'atmosphère se détend et c'est à ce moment que l'on peut retrouver le succès.»

Il n'est pas certain toutefois que les hommes de Jacques Martin avaient le coeur à rire ce dimanche, après leur entraînement exceptionnel.

«Ce système là, je n'y crois pas» - Lebeau

Les critiques du travail de Jacques Martin pleuvent suite aux revers consécutifs, et celui qui a porté l'uniforme du Tricolore de 1988 à 1994 n'a pas hésité à joindre le bal.

«Le Canadien est une équipe passive. Ce système de jeu a eu du succès. On attend les erreurs des autres, mais quand on affronte des équipes qui ne font pas d'erreur, ça se corse. Ce système là, je n'y crois pas», a-t-il tranché au micro de Marc Bryson, dimanche.

Cette stratégie ne peut satisfaire les attaquants, estime Lebeau. «Avec la méthode Jacques Martin, c'est certain que tous les joueurs offensifs ne sont pas heureux. On ne fait que se défendre à Montréal.»

Laisser les égos au vestiaire
«Ce qui est important pour Jacques Martin, c'est d'essayer de garder la confiance de ses joueurs et l'esprit d equipe. Quand aucun joueur offensif ne trouve le filet, ça veut dire qu'il y a un dénominateur commun, que l'entraineur ne nous emploie pas de la bonne façon.»

Il est crucial de s'assurer que le vestaire ne soit pas divisé, conclut Lebeau. «On a besoin de tous et chacun pour s'en sortir. Aucun joueur ne va s'en sortir de façon individuelle.»