lundi 28 mars 2011

Schultz : quelle violence ?

http://fr.canoe.ca/sports/nouvelles/hockey/lnh/archives/2011/03/20110327-175326.html

DETROIT – Un sport en crise?
Un sport violent?
Vraiment?
 
Dave (The Hammer) Schultz, célèbre membre des Broad Street Bullies, ne le voit vraiment pas de cette façon.
 
Avant de vous étouffer avec le point de vue de Schultz, qui a fait partie de l’une des formations les plus intimidantes dans la LNH, les Flyers de Philadelphie, gardez cette idée en tête.
 
Si quelqu’un avait eu le choix, il aurait été membre des formations des Flyers durant les années 1970, époque où elles faisaient régner la loi sur la patinoire.
Près de 40 ans plus tard, The Hammer a entendu plusieurs personnes s’interroger sur plusieurs éléments du hockey des temps modernes, dont le manque de respect entre les joueurs. Il y a plusieurs autres éléments qui rendent Schultz perplexe:
 
1. La règle de l’instigateur permet aux petites pestes de poser des gestes vicieux sans avoir peur d’être punies.
 
2. Les joueurs ne comprennent plus la règle de savoir «comment se protéger» quand ils entrent en contact ou qu’ils sont près des bandes.
 
3. L’augmentation du physique du joueur moyen a accru les risques possibles du sport.
Laissons The Hammer expliquer son point de vue.
 
«Premièrement, à mon époque, quand un joueur en frappait un autre par-derrière, il était mieux de se retourner, car il y avait quelqu’un qui s’en venait sur lui, a expliqué Schultz durant une entrevue téléphonique.
 
«Quand j’étais sur la glace, les autres joueurs savaient toujours où j’étais. Si l'un d’eux s’en prenait à un de mes coéquipiers, il était mieux de rendre des comptes, car j’étais là pour cela. Je ne courrais pas après la bagarre, mais si vous preniez des libertés sur un de nos joueurs, c’était le temps de sonner la cloche. Tu te bats avec le joueur en question, tu reçois une punition de cinq minutes, c’était réglé.»
 
«Aujourd’hui, les joueurs ne rendent jamais de comptes. Ils commettent des gestes gratuits et après, vous les voyez presque rire. C’est en raison de la règle de l’instigateur. Elle les protège.»
 
Schultz est un peu confus à propos des raisons qui mènent les joueurs à se mettre dans une position vulnérable le long des rampes.
 
«Je ne sais pas où ces joueurs ont appris à jouer au hockey, a mentionné Schultz. Ils ne savent pas comment se protéger. Parfois, encaisser une mise en échec est plus important que de regarder la rondelle qui est près de la bande.
 
«Par exemple, si j’étais un joueur qui jouait contre Boston, je ne me mettrais jamais dans une position pour me faire frapper par Zdeno Chara. Pourquoi voudrais-je être frappé par Chara?»
 
Quand il était le joueur le plus dur du monde du hockey, Schultz était considéré comme un poids lourd avec un physique de 6 pieds 1 pouce et 180 livres. Aujourd’hui, il serait un poids plume.
 
«Les joueurs sont plus gros, plus forts et plus rapides, a affirmé Schultz. De plus, vous n’êtes pas autorisés à les ralentir.
 
«J’ai lu quelque chose à l'effet que les commotions cérébrales étaient le résultat des combats. Eh bien, regardez à quel point ces joueurs sont gros. Et ils s’entraînent. Je ne me suis jamais entraîné.»
 
Il y a quelques jours, Schultz a assisté à un match entre les Flyers et les Penguins de Pittsburgh à Philadelphie. Sa réaction?
«Où est la violence?, s’est-il questionné. Je n’ai pas vu d’actes de violence.»