lundi 28 mars 2011

Beaucoup de patinage - Martin sort le fouet

http://lejournaldemontreal.canoe.ca/journaldemontreal/sports/hockey/archives/2011/03/20110328-021204.html

 
Après trois matchs plutôt pathétiques, Jacques Martin a convié ses ouailles à une rarissime pratique dominicale, hier midi, et, à défaut de les sermonner, l’entraîneur du Tricolore en a alors profité pour s’assurer de faire sortir le méchant.
 
Parler d’un entraînement punitif serait sans doute un brin exagéré. Reste que les joueurs du Canadien ont trimé dur. Ils ont sué en masse. Ainsi, dès leur arrivée sur la patinoire, les rondelles ont été mises de côté par les adjoints de Martin, le temps d’une séance de patinage intensif.
 
Un bon gros 20 minutes de sprints et d’aller-retour d’une ligne à l’autre, entre autres choses. Par moments, on aurait cru observer une pratique de pee-wee à l’automne, au moment de retrouver la forme.
 
Dans l’heure qui a suivi, Martin n’a pas plus ménagé ses hommes avec des routines éreintantes – des exercices d’un contre un, notamment – nécessitant toutes une bonne dose d’ardeur au boulot.
 
Une éthique à revoir
N’est-ce pas là d’ailleurs ce qui a fait défaut au cours de la dernière semaine ? Tel semblait le message que cherchait à passer le pilote, qui a vu ses joueurs être incapables de marquer le moindre but ces trois derniers matchs.
 
« Ça fait longtemps que je n’avais pas fait ce type d’exercices », a soufflé Brent Sopel, après tout ce patin.
 
« Mais on savait à l’avance que ce serait une dure pratique, a-t-il admis. Et cela à raison. Notre éthique de travail n’a pas été ce qu’elle doit être dernièrement. Je crois que les gars ont bien réagi ; tout le monde a bossé fort aujourd’hui. »
 
« Je ne dirais pas que c’est plaisant, mais parfois c’est le genre de pratique dont tu as besoin », a renchéri P.K. Subban.
 
« Assez discuté ! », dit Subban
 
Pour la plus flamboyante recrue du Tricolore, pas besoin de chercher de midi à quatorze heures ce qu’il faut retenir de la leçon : « Le message, c’est qu’on a désormais assez discuté ».
 
« Il y a eu des réunions d’équipe et on s’est déjà parlé. C’est maintenant le temps de passer à l’action, de performer sur la glace. On peut bien dire tout ce qu’on veut dans le vestiaire ou dans les journaux, mais à la fin il faut être prêt à jouer et à fournir l’effort nécessaire », a-t-il lancé.
 
Pour Subban, le fait que le Canadien n’ait pas secoué les cordages ces trois derniers matchs est plus un symptôme qu’autre chose. « Ce n’est pas seulement les buts le problème, c’est notre jeu dans son ensemble. Si on s’applique à faire toutes les petites choses, les buts vont venir », dit-il, en soulignant que l’équipe ne pouvait pas toujours s’en remettre à Carey Price pour se sortir de l’embarras.
 
« Heureusement qu’on a le meilleur gardien de la ligue et qu’il nous garde presque toujours dans le match. Mais ça me rend malade de voir qu’il doit tout le temps nous tirer du trouble. C’est à notre tour de l’appuyer », a-t-il déploré.
 
Ça commence à chauffer derrière
 
Mathieu Darche a lui aussi plaidé pour une meilleure unité.
 
« C’est un peu plate que ça prenne une pratique comme ça pour qu’on se réveille, mais parfois ça te permet de ramener tout le monde ensemble et de recommencer à travailler de la bonne façon », a-t-il indiqué, soulignant l’urgence de la situation.

« On a beau se dire qu’on est assez sécure pour les séries, si on continue comme ça, il y a des équipes qui vont nous chauffer. C’était une bonne journée de travail aujourd’hui ; à nous d’apprendre la leçon. »