lundi 28 mars 2011

Entraînement du CH – Ni fouet ni torture

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Sports - Canadien
Écrit par Marc de Foy   
Dimanche, 27 mars 2011 16:55
Mise à jour le Dimanche, 27 mars 2011 18:43
Au lendemain de sa troisième défaite consécutive par jeu blanc, une première depuis 1949 dans sa longue histoire comme on le sait tous, le Canadien a tenu un rare entraînement dominical. L’exercice ne s’est toutefois pas transformé en séance de torture.
Les joueurs ont travaillé rondement durant une heure, mais il n’y a pas eu de claquements de fouet, ni pleurs, ni grincements de dents.
Jacques Martin a pris les choses en main en dirigeant lui-même toutes les opérations.
L’entraînement a commencé et pris fin par du patinage.
Le tout s’est déroulé de façon professionnelle.
Le seul hic est qu’un congé a été décrété lundi, ce qui paraît plutôt surprenant dans les circonstances.
Une autre séance de travail aurait peut-être été indiquée avant de renouer avec la compétition, mardi. Mais à ce stade de la saison, les entraîneurs préfèrent que les joueurs conservent leurs énergies pour les matchs, c’est bien connu.
D’autant plus que bon nombre de joueurs soignent des bobos.
Cammalleri se sent mieux
Tomas Plekanec n’est pas le même depuis le retour de sa blessure et Michael Cammalleri ne semble pas en grande forme non plus. Mathieu Darche peine visiblement aussi à la tâche.
Encore là, ça fait partie des aléas du métier.
« Pour tout dire, il y a longtemps que je ne me suis pas senti aussi bien », a affirmé Cammalleri quand on lui a parlé de son état de santé.
C’est peut-être vrai, mais que peut-il dire en réalité ?
Comme il pouvait difficilement critiquer la décision de Martin de commander une séance d’entraînement un dimanche.
« C’était la chose à faire », a-t-il dit.
« L’exercice portait beaucoup sur le patinage et l’éthique de travail. On nous a remis sur le nez ce qu’on n’avait pas fait dans notre match de la veille.
« L’entraîneur (Martin) a agi en toute légitimité. »
Les joueurs ont pris leur trou. Ils n’avaient pas le choix.
« Il n’y a pas de frustration dans les troupes », a continué Cammalleri.
« Les gars sont irritables sur les bords, mais c’est ainsi qu’il doit en être. Il n’y a pas de mal à être sérieux quand les choses vont moins bien. On peut toujours faire des farces pour alléger l’atmosphère, mais une blague demeure une blague.
« C’est correct de reconnaître le sérieux de la situation dans laquelle on se trouve.»
Michael Cammalleri Photo d'archives Yvan Tremblay
Deux matchs à aller chercher
Malgré ses récents déboires, le Canadien est encore en bonne position pour participer aux séries éliminatoires.
S’il occupe toujours le sixième rang avec une victoire de moins que les Rangers, qui totalisent le même nombre de points que lui, c’est qu’un règlement institué cette saison donne le nombre de victoires remportées en temps réglementaire et en prolongation comme premier bris d’égalité.
Le Tricolore en compte quatre de plus que les Rangers.
Or, les Sabres de Buffalo, qui viennent au huitième échelon, ne sont plus que deux points derrière.
Disons que le Canadien aurait intérêt à ne pas tenter le diable à ses deux prochains matchs, contre les Thrashers et les Hurricanes, deux formations qu’il est capable de vaincre s’il s’en donne la peine.
Ne pas revivre 1928
La première chose à faire sera de marquer enfin un but, ce qu’il n’a pas fait à ses 186 dernières minutes et cinq secondes de jeu.
Tel que mentionné dans notre compte-rendu du match de samedi contre les Capitals, c’était la première fois depuis octobre 1949 que le Canadien subissait trois défaites d’affilée par blanchissage.
Comme on vous sait désireux de savoir si une équipe du Canadien a déjà été réduite au silence dans quatre matchs successifs, sachez que c’est arrivé en février 1928.
Il faut dire aussi que les jeux blancs étaient courants à cette époque. Le Tricolore n’avait accordé que trois buts au cours de cette séquence de quatre rencontres.
Il avait réussi lui-même 13 blanchissages lors de la saison 1927-1928 avec son gardien George Hainsworth, qui avait succédé au grand Georges Vézina à la mort de celui-ci.
La saison suivante, Hainsworth avait inscrit 22 blanchissages dans un calendrier de 44 matchs, conservant une moyenne de 0,92 but accordé par match.
Retour à d’anciens trios
Pour relancer son attaque déficiente, Jacques Martin pourrait avoir recours à des trios qui ont connu un certain succès.
Andrei Kostitsyn et Travis Moen ont retrouvé place aux côtés de Lars Eller à l’entraînement de dimanche.
Jeff Halpern s’entraînait à l’aile droite en compagnie de Plekanec et Cammalleri pendant que Darche remplaçait Moen aux côtés de Scott Gomez et Brian Gionta.
Enfin, on retrouvait Benoit Pouliot et David Desharnais avec Ryan White.
EN QUELQUES LIGNES…
• Un groupe d’anciens des Redmen de McGill a fait parvenir un message à Martin Raymond, ancien maître d’œuvre du programme de hockey de cette institution dont l’équipe participera pour la première fois à la finale canadienne universitaire, dimanche soir. « Même si Martin travaille maintenant avec le Lightning de Tampa Bay, les Redmen obtiennent aujourd’hui le fruit de son dur labeur déployé au cours de ses longues années à McGill , a dit Darche. Nous sommes contents pour lui et pour McGill. »
• Darche est élogieux aussi envers l’entraîneur actuel, Kelly Nobes. « J’ai joué avec lui, a-t-il souligné. C’est un type combatif. Je suis sûr qu’il réussit à soutirer le maximum de ses joueurs avec sa force de caractère. »
• La popularité du Canadien ne se dément pas malgré les difficultés qu’il a éprouvées au cours de la dernière semaine. Encore une fois, les amateurs se pressaient dans les baies vitrées entourant la patinoire d’entraînement au Complexe sportif de Brossard.