dimanche 6 mars 2011

Son harponnage sur Stamkos - «Je l'ai surpris» - Carey Price

http://lejournaldemontreal.canoe.ca/journaldemontreal/sports/hockey/archives/2011/03/20110306-011208.html

TAMPA, Floride – Carey Price s’est déguisé en Johnny Bower l’espace d’un instant, utilisant le bon vieux harponnage pour subtiliser la rondelle à Steven Stamkos, seul devant lui, durant un cinq contre trois du Lightning qui tentait désespérément de revenir dans le match au début du dernier engagement.

S’il y a un jeu qu’on ne voit presque plus de nos jours dans la LNH, à l’ère des gardiens pré-programmés à répéter sans cesse les mêmes gestes, à jouer la loi de la moyenne, c’est bien celui-là. Au lieu de s’en vanter, Price voulait même l’effacer de sa mémoire au plus vite !

« Je n’ai jamais, jamais pratiqué ce jeu », a-t-il lancé après le match. Roberto Luongo s’est d’ailleurs fait prendre en le tentant, récemment, a souligné Price, qui n’entend pas l’ajouter à son répertoire.

« C’est que c’est très, très risqué, ditil. Les joueurs du Lightning mettaient beaucoup de pression lors de cet avantage numérique de deux hommes et ils venaient de réaliser plusieurs beaux jeux. Stamkos avait la tête baissée, alors je l’ai surpris. J’ai été chanceux de le harponner avec autant de force. »

Assis sur l’avance

Chanceux, peut-être. Mais Price a transformé tout ce qu’il touchait en or lors de ce voyage de trois matchs qui prenait fin hier ; son pourcentage d’arrêts de ,974 durant cette séquence est là pour le prouver.
Il a fait face à un barrage de 45 tirs hier, et a cédé seulement deux fois. « Les bonnes équipes vont trouver des façons de diriger beaucoup de lancers, dit-il.

Mais les gars m’ont beaucoup aidé en récupérant les retours et en bloquant plusieurs lancers. Dans l’ensemble, on a disputé un bon match, avec un échecavant efficace. Par contre, nous nous sommes assis sur notre avance en troisième période. On doit éviter cela, car c’est difficile de jouer 20 minutes dans ta propre zone. »

Chimie Gomez-Pacioretty

La bonne humeur régnait dans le vestiaire après cette autre victoire, une quatrième de suite.

Max Pacioretty savourait ses deux buts. Il vantait son joueur de centre Scott
Gomez, qui a disputé un très bon match, obtenant la troisième étoile. « C’est une bonne chose que l’on ait joué ensemble depuis un petit bout, on se repère mieux sur la patinoire, a indiqué Pacioretty. Scott savait exactement où j’étais lorsqu’il m’a remis la rondelle sur mon deuxième but. J’essaie de me comporter comme un franc-tireur cette saison et Scott voit les choses ainsi également. La chimie est bonne entre nous. »

Enfin, Hal Gill, auteur d’un deuxième but en autant de matchs, souriait quand on lui a fait remarquer qu’il a réussi l’exploit pour la deuxième fois en 2002, dans l’uniforme des Bruins. « Vous êtes bons pour trouver ce genre de statistiques ! Ça ne m’arrive pas souvent, mais ça fait du bien...»