mercredi 27 avril 2011

L’indiscipline des Bruins, la survie du CH

Sports - Canadien
Écrit par Martin Leclerc   
Mardi, 26 avril 2011 21:47
Mise à jour le Mercredi, 27 avril 2011 01:25
Le sixième match de la série Canadien-Bruins nous aura appris une chose. Le CH est nettement supérieur à ses adversaires… à 5 contre 3.
Profitant à plein d’une kyrielle de pénalités imposées aux Bruins, les hommes de Jacques Martin sont parvenus à éviter l’élimination et à pousser la série à la limite mardi soir en l’emportant 2 à 1.
Toujours en vie, le CH n’a toutefois pas célébré longtemps. Immédiatement après la rencontre, les deux clubs ont pris l’avion pour Boston, où sera disputé le septième match dès ce mercredi.
La série Montréal-Boston était jusqu’à présent la plus tranquille des huit duels de la première ronde éliminatoire. Les deux vieux rivaux de la LNH étaient les deux formations les moins punies de la ligue. À un point tel, que seulement deux buts (par le Canadien) avaient été marqués sur un total de 31 avantages numériques. Mais cette fois les Bruins se sont chargés de rendre les choses excitantes…
Le point tournant de la rencontre s’est produit en début de deuxième période quand Milan Lucic a reçu une pénalité majeure (il a aussi été expulsé de la rencontre) pour avoir servi une mise en échec par derrière qui a assommé Jaroslav Spacek dans la baie vitrée en face du banc des pénalités. La sanction était toutefois sévère. Quand Lucic avait pris son élan, Spacek était perpendiculaire à la bande mais il s’est retourné vers la baie vitrée au dernier instant sans que l’attaquant des Bruins puisse ralentir.
« Je ne veux pas parler du travail des officiels. La ligue nous demande de supporter nos arbitres et c’est ce que je fais, a indiqué Claude Julien. Sur le jeu impliquant Lucic, l’arbitre est venu me dire que la pénalité de 5 minutes et l’extrême inconduite de partie étaient automatiques parce que le joueur du Canadien avait été coupé. »
Patrice Bergeron a immédiatement écopé d’une autre pénalité pour avoir tiré la rondelle hors de la surface de jeu. Et en avantage numérique à 5 contre 3, Brian Gionta s’est emparé du retour d’un tir de Mike Cammalleri pour lancer le CH en avant 2 à 1.
« Ce fut un bel effort d’équipe dans un match ponctué de plusieurs avantages numériques. Nos unités spéciales ont fait la différence en marquant deux buts », a analysé Jacques Martin, qui semblait déjà avoir la tête au septième match durant son point de presse.
Même scénario en première
C’était la deuxième fois de la rencontre que le Canadien faisait mouche durant une supériorité numérique de deux hommes.
Au premier tiers, les Bruins ont trouvé le moyen d’écoper de deux pénalités (pour avoir dépêché trop de joueurs sur la patinoire et pour avoir cinglé) en l’espace de trois secondes !
L’occasion était trop belle. Mike Cammalleri a profité de ce long avantage à 5 contre 3 pour ouvrir la marque à l’aide d’un puissant tir sur réception. P.K.Subban lui avait servi une belle passe transversale.
« Le Canadien a obtenu ses chances à 5 contre 3, a insisté Julien. À 4 contre 5 nous étions capables de les contenir. Et nous avons très bien joué à 5 contre 5. »
Cette mince avance du Tricolore avait toutefois été anéantie dès la première minute du second engagement, alors que les deux équipes jouaient à 4 contre 4. Le défenseur Dennis Seidenberg était parvenu à déjouer Carey Price en surgissant de l’arrière du filet et en faufilant la rondelle au-dessus de la mitaine du gardien. Un mauvais but.
Carey Price a certes donné un mauvais but, mais il a été en contrôle de la situation tout le reste de la soirée.
Photo Pascal Ratthé
Après deux périodes, les Bruins avaient écopé de 15 minutes de punition, contre huit pour le Canadien. Et malgré cela, les deux équipes étaient nez-à-nez au niveau des tirs au filet, avec 21 de chaque côté.
En troisième, plus disciplinés, les Bruins ont attaqué avec vigueur et dirigé plusieurs rondelles en direction du filet de Price. Mais le CH s’est montré nettement plus combatif que dans les matchs 4 et 5 autour de son filet, empêchant les Bruins de récupérer bon nombre de retours.
Avec deux minutes à faire, Price a toutefois réalisé deux arrêts époustouflants contre David Krejci, alors que le CH jouissait pourtant d’un avantage numérique.
Mauvais départ
Le match avait très mal commencé pour le Canadien. Dès sa première présence sur la patinoire, Lars Eller a été blessé (présumément à une épaule) lorsque rabattu sur la patinoire par le défenseur Adam McQuaid derrière le filet des Bruins. Le jeune centre du CH n’est revenu au jeu qu’à cinq minutes de la fin de la première période après une longue visite à la clinique.