mercredi 27 avril 2011

Canadien et Bruins - Les deux équipes les moins pénalisées

Pour deux équipes qui se détestent et qui ont été impliquées dans un bon nombre d’incidents durant la saison régulière, il est quelque peu étonnant de constater que les cinq premiers matchs de cette série Canadien-Bruins ont été tranquilles, côté rudesse.
 
Peu d’infractions ont été commises.
 
Avant la rencontre d’hier soir, le Tricolore était l’équipe la moins pénalisée depuis le début des séries avec une moyenne de 8,4 minutes par match.
 
Les Bruins occupaient, quant à eux, le deuxième rang avec une moyenne de 8,8 minutes de pénalité par partie.
Les Canucks de Vancouver formaient l’équipe la plus pénalisée (20,7 minutes par rencontre).
 
« On a vu jusqu’à maintenant du très bon hockey dans cette série. Ce sont deux équipes talentueuses et les matchs sont serrés. En raison de l’enjeu, les joueurs sont concentrés sur leur travail », soulignait Jacques Martin sur l’heure du midi.
Claude Julien a ajouté que « mes joueurs sont assez intelligents pour réaliser qu’ils doivent se tenir loin du banc des pénalités contre une équipe comme le Canadien, qui mise sur une bonne attaque massive. Ils ont bien saisi le message… »
 
Des entraîneurs issus de la même école
Le robuste Milan Lucic a donné raison à son entraîneur en chef.
 
« On ne peut se permettre de donner la chance au Canadien de déployer son attaque massive, confiait-il avant le sixième match. Ça nous a fait mal lors de certaines rencontres plus tôt cette saison. On a retenu la leçon. »
Michael Cammalleri ne se disait pas surpris par l’allure de la série.

« Les deux entraîneurs sont reconnus pour insister sur la discipline, a-t-il souligné. Ils proviennent de la même école. Le fait que les matchs aient tous été serrés a permis d’éviter les débordements, les gestes irréfléchis.

« On se concentre à battre de vitesse ou d’adresse nos rivaux, a ajouté Cammalleri. Personne ne veut écoper de la mauvaise pénalité qui permettra à l’adversaire de l’emporter grâce à un but marqué en supériorité numérique. On s’en tient au hockey. »
 
Des reproches adressés aux médias
 
L’attaque massive du Canadien a offert un rendement de 2 en 16 lors des cinq premiers matchs tandis que celle des Bruins a été blanchie (0 en 15).
Jaroslav Spacek a mentionné que les Bruins avaient été, en général, plutôt disciplinés durant la saison régulière, « à part ces deux matchs mouvementés contre nous ».
Ils ont présenté une moyenne de 13,6 minutes de pénalité par match, comparativement à 13,4 pour le Canadien. L’équipe la plus punie dans la LNH a été les Islanders de New York (18,5).
 
« C’est vrai qu’il y a eu des incidents entre les deux équipes cette saison, mais, à mes yeux, ce sont surtout vous, gens des médias, qui avez monté le tout en épingle », a lancé Spacek.

« On assiste à de beaux matchs de hockey, à des matchs chaudement disputés, ce qui confirme une fois de plus que les séries représentent une toute nouvelle saison », a ajouté le vétéran défenseur.