mardi 5 avril 2011

Capitals et premier rang de l'Est, le grand malentendu

ARLINGTON, Va. - Il y a trois semaines, l'entraîneur-chef des Capitals de Washington Bruce Boudreau donnait l'impression qu'il ne voulait pas s'emparer du premier rang de l'Association Est.
Il a rappelé à quel point cette position n'avait pas aidé ses troupiers la saison passée et a ajouté qu'au bout du compte, « je me contrefiche d'être huitième ou premier ».

Cependant, à l'aube de la dernière semaine du calendrier régulier, l'entraîneur-chef a changé son fusil d'épaule.

« C'est aussi facile de terminer premier que de terminer cinquième, alors aussi bien tenter de se hisser au sommet, non?, a questionné Boudreau lundi. Si vous espérez seulement terminer parmi les huit premières équipes quand vous amorcez votre saison - 'Si on termine huitième, on peut quand même gagner' - je crois que vos attentes sont trop basses. »

Le discours d'un entraîneur a le don de s'adapter à chacune des situations, particulièrement en fonction des moments charnières. Les Capitals, qui ont effacé de leur mémoire collective leur profonde léthargie survenue en début de campagne - ils étaient à égalité en septième position après une séquence de huit revers à la mi-décembre - estiment désormais que le premier rang dans l'Est est un objectif très réaliste.

Ils sont à égalité avec les Flyers de Philadelphie au sommet de l'Est, et les deux équipes doivent disputer trois matchs d'ici la fin du calendrier régulier.

« Ne serait-ce que pour la fierté, nous voulons être premiers dans chaque catégorie, a lancé le joueur de centre Brooks Laich. C'est de cette façon que l'équipe a été bâtie. On veut être premiers, même si nous l'avons été l'an dernier et que ça ne nous a rien donné. Au bout du compte, si vous atteignez la finale d'association et que vous devez disputer un match no 7, alors ça signifie qu'il (le match) sera présenté dans votre amphithéâtre. C'est l'essentiel, tout est là. »

Il y a un an, lors de la première ronde des séries éliminatoires, les Capitals étaient devenus la première équipe classée no 1 à laisser filer une avance de 3-1 contre une formation occupant le huitième échelon (le Canadien de Montréal) avant d'être éliminée. Les sportifs - surtout les joueurs de
hockey - peuvent être très superstitieux, et en conséquence le premier rang n'est peut-être pas aussi attirant cette fois-ci.

Mais personne ne veut lever le pied d'ici la fin de la campagne.

« Qu'est-ce que tu vas faire? Vas-tu essayer de terminer deuxième?, a interrogé l'ailier droit Matt Bradley. Non, tu dois jouer de ton mieux pour le reste du calendrier régulier et ce qui arrivera, devait arriver. »