Écrit par Marc de Foy
Le héros de la soirée a été Benoit Pouliot, auteur du seul but des siens jusque-là. Neuvième joueur des deux camps à se présenter en fusillade, il a emprunté un jeu fétiche réalisé une première fois par Peter Forsberg, aux Jeux olympiques de 1994, pour déculotter Brent Johnson.
Comme l’avait fait l’ancien grand joueur suédois à Lillehammer, Pouliot a forcé le gardien des Penguins à se commettre avec une feinte du côté fort de son bâton avant de remettre la rondelle sur le revers de son bâton pour déjouer le gardien des Penguins uniquement de sa main droite.
Une pièce d’anthologie qui a soulevé la foule, mais qui ne mettait pas encore fin au match.
Cinquième joueur des Penguins et 10e des deux équipes à parader dans les tirs de barrage, Chris Kunitz n’a pu déjouer Carey Price, qui avait eu à affronter auparavant Kris Letang, Pascal Dupuis, Evgeni Malkin et Mark Letestu.
Dupuis et Malkin ont tiré hors cible, tandis que Letang, Letestu et Kunitz n’avaient aucune ouverture face à un Price qui s’est fait gros devant son filet.
Du côté du Canadien, Michael Cammalleri. P.K. Subban, Brian Gionta et Andrei Kostitsyn ont tenté, sans succès, de tromper la vigilance de Johnson avant que Pouliot joue les héros.
Coriaces même sans Crosby
Vainqueurs 8 à 1 du Lightning de Tampa Bay la veille, les Penguins se sont présentés à Montréal sans leur as Sidney Crosby et le détestable Matt Cooke, tous deux blessés.
| Les joueurs du Canadien se sont réunis autour de Carey Price, une fois la victoire en poche. Photo Benoit Pelosse |
Qu’à cela ne tienne, ils ont donné du fil à retordre au Tricolore.
L’ancien du Canadien, Arron Asham, a ouvert la marque tôt dans le match en sautant sur le retour d’un tir de Ben Lovejoy pour donner les devants aux Penguins.
Pouliot a créé l’égalité avec moins de huit minutes à faire en deuxième période avec la complicité de ses compagnons de trio David Desharnais et Mathieu Darche, qui ont bien travaillé autour du filet des Penguins.
L’attaque massive en panne
Le Tricolore avait la victoire sur un plateau d’argent au troisième engagement, mais il n’a pas su la saisir.
À compter du milieu de la période, il s’est retrouvé en supériorité numérique durant 3 min 46 s, dont 2 min 15 s avec deux joueurs en plus alors que le gardien Johnson et le défenseur Paul Martin ont écopé de pénalités successives pour avoir retardé le match.
L’attaque massive n’a obtenu que deux tirs au but au cours de cette longue séquence, au grand dam des amateurs et de l’entraîneur Jacques Martin.
En fait, ce furent ses seuls tirs en cinq supériorités.
Par contre, le Canadien ne s’est pas laissé abattre.
«Ce fut un match chaudement disputé, a commenté Martin, toujours aussi calme en point de presse après la rencontre. Les Penguins ont bien travaillé en infériorité numérique en couvrant bien notre joueur à la pointe et en bloquant des tirs.
«Ce qui est encourageant, c’est qu’on est revenus de l’arrière dans un troisième match consécutif pour aller chercher au moins un point. On a récolté cinq points sur une possibilité de six dans ces rencontres.»
Même si ça n’a pas été facile, Martin retenait plusieurs points positifs.
«Notre gardien (Carey Price) a fait les arrêts clés, a-t-il continué. Nos joueurs ont travaillé fort et mieux joué à mesure que le match avançait.»
À un point des Bruins
Enfin, cette victoire a permis au Canadien de s’approcher à un point du premier rang de la division Nord-Est occupé par les Bruins de Boston, défaits 3 à 1 sur leur patinoire par le Wild du Minnesota.
Et qui s’amène au Centre Bell samedi soir? Les Bruins!
Une autre belle soirée en perspective!
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