Écrit par Jonathan Bernier
Avec une récolte de 45 points en 40 matchs, le Canadien se retrouve sensiblement au même point qu’à pareille date l’an dernier. Voilà qui a de quoi inquiéter.
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Au moment d’amorcer la deuxième portion de son calendrier, en janvier 2010, la troupe de Jacques Martin affichait 41 points au compteur. Il aura fallu une récolte de 47 points (20-14-7) dans la seconde portion du calendrier pour permettre au Tricolore de se qualifier pour les séries éliminatoires lors de la toute dernière journée du calendrier régulier.
Il aura également fallu une séquence de sept gains en huit matchs au mois de mars pour parvenir à trouver refuge au sein du groupe des huit.
La tâche s’annonce d’autant plus ardue que le Canadien n’affrontera que très peu d’équipes en difficulté au cours des prochaines semaines. Ce qui fera contraste avec la première moitié du calendrier, au cours de laquelle il n’a remporté que 6 de ses 21 victoires contre des formations qui, en date d’aujourd’hui, prendraient part aux séries éliminatoires.
Un constat avec lequel le directeur général du Canadien, Pierre Gauthier, n’est pas entièrement d’accord.
«Ce n’est pas tout à fait exact. Je considère que l’on a connu du succès contre des formations qui, au moment où nous les avons affrontées, se trouvaient devant nous au classement, a-t-il souligné. Ce qui a peut-être faussé les données, c’est l’important nombre de matchs que nous avions disputés à la maison comparativement à ceux disputés sur la route. Le dernier voyage est venu rééquilibrer tout ça.»
Solutions à l’interne
Un voyage qui a fait ressortir les défauts de cette formation. Soudainement, les jambes de Roman Hamrlik, Jaroslav Spacek et Hal Gill ont révélé leur âge véritable, les léthargies des gros canons de l’équipe se sont fait ressentir davantage, et Carey Price a semblé prendre un coup de fatigue.
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| Pierre Gauthier est à l’aise avec les joueurs en place. Photo Benoit Pelosse |
Malgré tout, Gauthier garde confiance au groupe de joueurs qu’il a sous la main.
«Lorsque nous traversons des difficultés comme ce fut le cas récemment, il faut trouver des solutions en équipe. Il n’est pas question de pointer des individus ou de tout chambarder. Il faut regarder à l’intérieur de l’équipe de quelle façon nous pouvons résoudre les problèmes.
«Après avoir passé beaucoup de temps sur la route avec l’équipe au cours des dernières semaines, je suis heureux de constater que tout le monde semble prêt à faire partie de la solution», a-t-il ajouté.
Pas de joueur de location
Souvent la cible des amateurs et des experts pour sa production offensive inversement proportionnelle à son salaire, Gomez demeure tout de même dans les bonnes grâce de son DG.
«Même Gomez, qui ne connaît pas les succès qu’il devrait connaître, est totalement dévoué à l’équipe. Avec des gens comme ça, j’ai confiance que nous allons trouver des solutions», a répété Gauthier à propos de celui qui a finalement donné signe de vie au cours des trois derniers matchs.
À l’entendre parler de solution à l’interne, on comprend que le directeur général du Canadien n’a pas l’intention de se lancer dans la chasse au gros gibier lorsque la date limite des transactions (le 28 février) approchera.
«Il ne faut jamais fermer la porte. Cependant, je trouve qu’offrir de bons choix de repêchage en retour d’un joueur qui disputera 15 ou 20 matchs, c’est un prix très élevé. À moins de réussir à s’entendre avec ce joueur pour plusieurs saisons», a-t-il soutenu.
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