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À la surprise générale, ce sera maintenant au tour de Josh Gorges – qui était pourtant l’homme de fer de l’équipe – de passer sous le bistouri et d’écouler les six prochains mois à la «Chop Shop». Au sein de l’équipe, toutefois, plusieurs personnes savaient que Gorges allait tôt ou tard aboutir sur la table d’opération d’un orthopédiste.
Le principal intéressé a révélé vendredi que le ligament antérieur croisé de son genou droit s’était rompu il y a sept ans (!), alors qu’il écoulait sa dernière saison dans les rangs juniors et qu’il avait continué à jouer dans ces conditions comme si rien n’était.
«Au début et à la fin de chaque saison, je subissais des examens médicaux et on me disait que j’étais fonctionnel. C’est le langage que nous utilisions avec les thérapeutes et les médecins. Mon genou était stable et je ne ressentais pas de douleur qui m’empêchait de jouer», a-t-il expliqué.
De pire en pire
La condition de Gorges s’est toutefois détériorée en deux temps cette saison. Il a d’abord subi une déchirure au niveau du ménisque – au même genou – en dépit de laquelle il a persisté à jouer. Il s’en est tiré durant plusieurs semaines en ratant des entraînements pour subir des traitements à la «Chop Shop».
Puis, durant le temps des Fêtes, le niveau d’alarme est passé de orange à rouge durant le match que le Canadien disputait à New York face aux Islanders.
Durant un désavantage numérique à trois contre cinq, il a tenté de contrer un adversaire et son genou a tout simplement bloqué. Gorges, selon sa compréhension des explications qui lui ont été fournies, croit que le ménisque s’est alors inséré dans l’articulation du genou.
«Au sein de l’organisation, je suis entouré de gens qui travaillent pour défendre mes meilleurs intérêts. Je voulais continuer à jouer malgré cet épisode à New York, mais les thérapeutes de l’équipe ont mis un stop à tout ça. Ils m’ont dit que pour ma santé et pour le bien de ma carrière, il fallait cesser de jouer et régler le problème. Nous en sommes au point où, pour éviter de ruiner ma carrière, je dois subir cette opération au ligament croisé antérieur.»
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| La blessure que «traîne» Josh Gorges depuis sept ans le tiendra à l'écart du jeu pour le reste de la saison. Photo d'archives Pascal Ratthé |
Posté sur un petit tabouret, entouré d’une vingtaine de journalistes, Gorges semblait un peu désemparé en racontant son histoire. Jeudi soir sur la passerelle de presse, il était visiblement torturé en regardant ses coéquipiers affronter les Penguins de Pittsburgh.
«J’ai vécu de meilleurs moments, a lancé l’arrière de 26 ans. C’est une situation tellement décevante.»
Pierre Gauthier le rassure
Cette blessure et cette opération surviennent alors que Gorges écoule sa dernière année de contrat et qu’il sera admissible à l’autonomie (avec restrictions) l’été prochain. Ressent-il de l’insécurité face à son avenir?
«Les discussions que j’ai eues avec l’équipe m’ont rassuré, dit-il. Pierre Gauthier m’a assuré que ce que j’avais accompli pour l’équipe ces dernières années n’allait pas être mis dans la balance à cause de cette blessure. Ils (les dirigeants de l’équipe) ont insisté sur l’importance de bien faire les choses pour moi.
«Ça fait du bien à entendre. Je sais que j’ai leur appui et qu’ils vont me supporter (me consentir un contrat valable) pour la saison prochaine.»
Chose certaine, Gorges n’a pas manqué de ressources, de réconfort et de conseils au cours des derniers jours. Chez le Canadien, entre autres, Andrei
Markov vient de subir sa deuxième reconstruction d’un ligament croisé antérieur en moins d’un an. James Wisniewski a subi deux opérations du genre et Roman Hamrlik a été opéré pour la même chose en 1994.
«Andrei et moi deviendrons des compagnons de bain tourbillon, a blagué Gorges. Ça me donnera certainement l’occasion d’apprendre à mieux le connaître!
«Sérieusement, ça fera du bien de pouvoir compter sur quelqu’un qui est passé par là et qui pourra répondre à mes questions. Je sais d'avance que je devrai être patient et ne pas tenter de revenir au jeu trop rapidement. Ce sera le plus difficile parce que la patience n’est pas ma qualité première.»
Hamrlik face aux Bruins samedi
Au lendemain de leur excitante victoire en tirs de barrages aux dépens des Penguins de Pittsburgh, les joueurs du Canadien se sont entraînés en gymnase hier. Seuls les deux gardiens, de même que David Desharnais, Yannick Weber et Roman Hamrlik ont enfilé l’uniforme et sauté sur la patinoire.
Tenu à l’écart depuis le début de la semaine en raison d’une blessure, Hamrlik s’est dit prêt à revenir au jeu face aux Bruins samedi soir au Centre Bell.
Pour les joueurs du Canadien, ce match sera une occasion de reprendre la position de tête de leur division, un objectif que le directeur général Pierre Gauthier a fixé de façon très claire jeudi soir.
«Les Bruins jouent très bien, ils présentent la meilleure défense de la LNH, a insisté Jacques Martin. Ce sera pour nous un match de quatre points et nous devrons être prêts. C’est un match qui a pour nous une importance cruciale.»
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