publié le 7 janvier 2011 à 16h48 par Rémi Villemure (Rémi Villemure)
David Desharnais : sur les traces de Martin St-Louis?
Il était impossible de passer sous le silence les comparaisons nombreuses entre David Desharnais et le lauréat aux trophées Hart, Art-Ross, Lady Bing et Lester B. Pearson. Chuck Weber, qui œuvre dans le milieu du hockey depuis la saison 2000-01 voit bien des différences entre les deux Québécois : « Martin a choisi la ECAC tandis que David a opté pour la LHJMQ. Martin est devenu professionnel un peu plus tard que David qui l'est devenu à 20 ans. Le jeu de David est plus concentré en termes d'espace alors que celui de Martin est davantage basé sur la vitesse. La vision du jeu de David est fantastique et son éthique de travail est incroyable.»
Et l'entraîneur-chef actuel des Americans de Rochester dans la Ligue Américaine sait de quoi il parle. Au cours de la saison 2007-08, David Desharnais a dominé le circuit de la ECHL comme peu de joueurs l'ont fait dans les dernières années. En 68 parties, l'ancien des Saguenéens de Chicoutimi a enfilé 29 buts ainsi que 77 mentions d'aide pour un grand total de 106 points.
Il n'a pas chômé en séries éliminatoires en y allant d'une récolte de 33 points en seulement 22 parties. Les Cyclones ont remporté la Coupe Kelly cette saison-là grâce à une fiche de 55-12-1 en saison régulière.
A-t-il ce qu'il faut pour la LNH?
Après être passé par la ECHL, Desharnais a eu droit à une seconde chance dans la LAH, lui qui n'avait pas cassé grand-chose en 2006-07 à Bridgeport (deux points en sept parties). Il s'est joint aux rangs des Bulldogs de Hamilton avec qui il aura passé près de trois saisons. En 176 parties avec les Bulldogs, le joueur de centre a revendiqué 182 points. Quand il a quitté Hamilton le 31 décembre dernier, il trônait au sommet des marqueurs de la ligue avec 45 points en 35 parties. Sa domination était telle qu'il n'a été devancé au classement des marqueurs que cette semaine par l'ancien du CH, Corey Locke.
Après des succès dans la LHJMQ, dans la ECHL et dernièrement au niveau de la Ligue Américaine, Chuck Weber estime-t-il que son ancien joueur a ce qu'il faut pour faire sa niche dans la LNH? Il se rappelle de Desharnais et une seule réponse lui vient à l'esprit : « Oui, il était toujours l'un des premiers à sauter sur la glace à l'entraînement et l'un des derniers à la quitter. Sous ma tutelle, David savait qu'il avait beaucoup à apprendre et même s'il dominant la ligue, il continuait à travailler fort défensivement. Il faut qu'il trouve un entraîneur capable d'exploiter le maximum de son potentiel. Je crois qu'il peut jouer un rôle offensif dans la LNH, je ne sais pas s'il pourra produire entre 70 et 80 points. Cela dépendra des ailiers avec qui il sera jumelé. Il faut qu'il y ait du poids sur son trio.»
Et en tant qu'instructeur aguerri et compétent, Weber a pris la peine de regarder le match d'hier face aux Penguins : « Il a fait du très bon travail. Il a écoulé les punitions et a joué sur l'avantage numérique. Ça va l'habituer à jouer ses rôles plus fréquemment.»
Rappelons que David Desharnais n'a jamais été repêché, mais parions toutefois que 29 équipes se mordent aujourd'hui les doigts en regardant aller ce jeune homme, qui monte tranquillement, mais sûrement les marches du succès.
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