mardi 26 avril 2011

«On ne veut pas que ça finisse ce soir»

Si le Canadien ne veut pas se retrouver en vacances dès ce soir, ce serait une très bonne idée que le duo Brian Gionta – Scott Gomez produise à l’attaque.
Après avoir connu un départ fulgurant, Gionta marquant les deux buts de l’équipe sur de belles passes de Gomez lors du premier match à Boston, les deux vétérans et anciens champions de la coupe Stanley ont été limités chacun à une mention d’aide depuis, tout en présentant un piètre différentiel de moins 5.
 
À l’issue de la séance d’entraînement d’hier matin à Brossard, peut-être la dernière de la saison pour le Canadien, Gionta et Gomez attendaient les journalistes dans le vestiaire.
Ils ont patiemment répondu à toutes les questions, et ce, même si elles se répétaient souvent, tellement les reporters sont nombreux à couvrir les séries.
 
L’affaire de tous
« C’est certain que notre trio doit en donner plus, mais c’est le cas pour toute l’équipe, s’est défendu Gionta. Nous sommes meilleurs quand tout le monde fait sa part. J’ai pleinement confiance en notre club. Nous sommes capables de gagner les deux prochaines rencontres. »
Le capitaine reste calme, même s’il n’a pas trouvé le fond du filet lors des quatre derniers matchs.
 
« J’ai tout de même obtenu d’excellentes occasions de marquer, comme celle de samedi en deuxième période de prolongation », a-t-il rappelé, en grimaçant.
« Tim Thomas a été excellent sur ce jeu et j’en ai rêvé au cours de la nuit qui a suivi le match. Depuis, j’ai mis ça de côté. »
Gionta et Gomez ont connu un regain de vie en troisième période samedi soir lorsque Jacques Martin a inséré David Desharnais au sein de leur ligne d’attaque.

Ce dernier s’est toutefois blessé à un genou en prolongation et il représente un cas fort incertain pour le sixième match.
 
L’appui de la foule : un atout ? Gomez a beaucoup parlé de l’esprit d’équipe qui règne chez le Canadien et de l’appui de la foule au Centre Bell, que le CH devra utiliser à son avantage.
On sait que l’équipe a perdu ses deux parties à domicile dans cette série par des pointages de 4 à 2 et de 5 à 4, ce qui n’était pas prévu dans le scénario.
 
« Il y a une très bonne gang de gars dans ce vestiaire, a souligné Gomez. On a du plaisir ensemble et on ne veut pas que notre saison prenne fin demain (ce soir). On ne veut pas retourner chacun à la maison.
Montréal est une trop belle ville.
 
« Nous, les vétérans, n’aurons pas de discours de motivation à faire, a-t-il poursuivi. L’appui de la foule, l’ambiance électrisante qui régnera dans le Centre Bell et l’enjeu de la rencontre suffiront pour nous stimuler au maximum afin de forcer la présentation d’un septième match à Boston. C’est facile de se motiver pour ce genre de match. »
 
Le facteur chance
 
Gomez croit que l’équipe saura tirer profit de l’expérience acquise l’an dernier dans les séries lorsque le Canadien a gagné cinq fois alors qu’il faisait face à l’élimination. «
C’est évident que ça peut nous servir, a-t-il dit. Ce groupe a beaucoup appris l’an passé. On sait ce qu’on doit faire pour gagner.
Mais j’aimerais que la chance nous sourie plus souvent.
 
« Les parties sont tellement serrées. La ligne est si mince entre la victoire et la défaite. Je ne veux rien enlever aux mérites des Bruins, mais ils ont joué de chance sur certains buts, ce qui a fait pencher la balance en leur faveur. »
Dire qu’il y a une semaine, tout baignait dans l’huile pour le Canadien. Maintenant, ce sont les Bruins qui occupent le siège du conducteur et ça ne sera pas facile de leur arracher le volant des mains.