lundi 21 février 2011

Chiarelli a mis de la pression sur Gauthier

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Les Bruins de Boston ont augmenté virtuellement leur avance sur le Canadien au classement avant même de vaincre les Sénateurs d'Ottawa, vendredi soir. Au cours de la journée, le directeur général Peter Chiarelli a frappé non pas un, mais deux grands coups en transigeant avec les Maple Leafs de Toronto et les Thrashers d'Atlanta dans un effort d'améliorer son équipe.

S'il faut du temps pour évaluer les retombées d'une transaction, on peut au moins penser que les Bruins ont l'avantage à court terme.

En faisant l'acquisition du vétéran Tomas Kaberle, les grands rivaux du Tricolore ont comblé une grosse brèche au sein de leur brigade défensive. Les Bruins manquaient les services d'un défenseur capable de relancer et d'appuyer l'attaque et d'un général pour leur attaque massive.

Même si Kaberle pourra devenir admissible à l'autonomie complète en juillet, Chiarelli n'a pas hésité à sacrifier un espoir et son premier choix au repêchage de juin prochain.

Chiarelli avait toutefois un bel as dans son jeu. Les Bruins étant la seule équipe pour laquelle Kaberle était disposé à renoncer à sa clause de non échange, les chances qu'il accepte de poursuivre sa carrière à Boston au cours des prochaines années sont excellentes.

Burke a compris

L'échange devrait satisfaire les deux équipes. C'est avec de jeunes joueurs et de bons choix au repêchage qu'une équipe peut repartir sur des bases solides, ce que Brian Burke n'a pas fait à ses premières années à Toronto.

À sa défense, il se trouvait dans une position difficile dans l'exigeant marché torontois. Les Leafs avaient déjà raté les séries trois années de suite quand les Ducks d'Anaheim ont consenti à le laisser partir pour Toronto, où il était attendu comme le Messie.

Comme André Savard l'a fait après l'achat du Canadien par George Gillett, Burke a tenté de prendre le chemin le plus court en procédant à des transactions et en embauchant ce qu'il pouvait sur le marché des joueurs autonomes. La recette n'a pas produit les effets souhaités, l'absence des Leafs dans les séries s'étant prolongée à cinq ans.

Ironiquement, les Leafs ont amorcé une remontée vers le tableau des séries quand ils ont commencé à liquider des effectifs, il y a quelques semaines.

Or, Burke attache plus ou moins d'importance à une participation aux prochaines séries. Ce qui l'intéresse, c'est améliorer son équipe pour les prochaines années.

En échangeant Kaberle, il a mis la main sur un joueur de centre faisant six pieds cinq pouces, Joe Colborne, qui fut le premier choix au repêchage des Bruins, il y a trois ans. Il a hérité aussi du premier choix des Bruins au prochain repêchage, lui qui avait commis la gaffe de troquer deux choix de première ronde et un deuxième choix pour obtenir l'énigmatique attaquant Phil Kessel de cette même équipe.

Pas mauvais, ce Peverly

Chiarelli a colmaté une autre brèche en obtenant Rich Peverly. L'ancien porte couleurs des Thrashers remplacera Marc Savard au centre. Sans posséder le talent de l'infortuné Savard, dont la carrière est sérieusement compromise, Peverly n'en demeure pas moins une valeur sûre.

Les Bruins se retrouvent donc avec une ligne de centre formée de Patrice Bergeron, David Krejci, Peverly et Gregory Campbell.

En plus de Peverly, ils ont acquis ce qu'on appelle un projet dans le jargon du hockey, nommément un défenseur slovaque appelé Boris Valabik, premier choix des Thrashers au repêchage de 2004. Le jeune homme montre une feuille de route sans histoire, mais il a la particularité de faire six pieds sept pouces et 245 livres.

Les amateurs méritent mieux

Pendant que Chiarelli transmet un message clair aux amateurs de Boston, Gauthier fait languir les partisans du Canadien qui souhaitent le voir ajouter de la combativité et de l'énergie tant à l'attaque qu'à la défensive.

Même si le Tricolore saluera le retour au jeu de Mike Cammalleri et Hall Gill lors du match en plein air qu'il livrera aux Flames, dimanche à Calgary, du renfort additionnel n'en demeure pas moins souhaitable.

La défense est drôlement amochée. Andrei Markov et Josh Gorges sont perdus pour la saison. Jaroslav Spacek et Gill sont aux prises avec des blessures et Roman Hamrlik est utilisé plus souvent qu'il ne le devrait pour un vétéran de son âge.

Ce n'est pas le retour de Paul Mara qui va arranger les choses.

La solution se trouve peut-être du côté d'Ottawa, mais non les coquins, on ne fait pas allusion à Alex Kovalev.

On pense à Chris Philipps, qui termine son contrat, et à Chris Neil.

L'an prochain, Phillips pourrait très bien remplacer Gill, dont  l'entente vient à échéance à la fin de la saison. Ce sont des défenseurs du même type, mais Philipps est plus jeune de trois ans.

Quant à Neil, il possède un contrat encore valide pour deux ans, à raison d'un salaire annuel de deux ans.

Deux alternatives s'offrent à Gauthier:  s'il veut passer à l'action, le temps presse. Il doit agir au plus coupant s'il ne veut pas se retrouver devant des étalages vides.

S'il décide de regarder le train, il verra sans doute beaucoup de gens lui envoyer des salutations qui n'auront rien de chaleureux.