Les deux visages de Thomas

Lundi, 18 avril 2011 22:51

Mise à jour le Lundi, 18 avril 2011 23:31

À tout hasard, je pose la question : pensiez-vous sincèrement que le Canadien allait en gagner une troisième de suite ? Si oui, c’était sans doute mal connaître les Bruins. Méconnaissables dans leur cour, ils ont retrouvé leur identité au Centre Bell. Oui, une bizarre de série lorsqu’on pense que l’avantage de la glace, jusqu’à ce jour, n’a pas été un facteur. Les Bruins sont finalement sortis de leur coquille, mais peu s’en est fallu qu’ils échappent ce troisième match. C'est venu bien proche. S’ils ont bien joué au cours des 40 premières minutes, ils ont été totalement éclipsés en troisième. Dans les 12 dernières minutes du match, Tim Thomas, faible sur le but de Kostitsyn, a volé trois buts au Canadien, minimum. Trois buts, le match et probablement les clés de char de Jacques Martin ! Avec Tim Thomas, on se demande toujours lequel de ses deux visages se cache sous le masque. Photo d'archives Reuters Un drôle de gardien, Tim Thomas. Il est tantôt poche, tantôt superbe. Avec dix minutes à écouler, lundi, il s’est transformé en saint Thomas et il a probablement sauvé son équipe d’une élimination expéditive. Disons-le : les Bruins pourraient facilement tirer de l’arrière 0-3. Chara s'impose Et on a beau dire, le retour au jeu de Zdeno Chara, absent samedi, a pesé lourd. Le défenseur a distribué les mises en échec et il a participé au but de Nathan Norton en première période. Il en mène large, le géant des Bruins. Comme épouvantail à moineaux dans la Ligue nationale, on ne fait pas mieux ! Le Canadien ? Il a été moins convaincant qu’à Boston. Surtout en première période. Par moments, son jeu était brouillon. Il a bien commencé le match, mais dès que les Bruins ont marqué (tôt en première période), il a perdu son assurance pendant un long moment. « Le premier but dans un match éliminatoire a souvent des effets dévastateurs », a déjà dit Sitting Bull ou je ne sais trop qui. Puis il y a eu la bourde de Carey Price, qui a mené au but de Rich Peverley en deuxième. Malgré tout, le Canadien a eu le mérite de revenir en force en troisième. De bons moments, mais... Cela dit, je serai franc : cette série n’est pas vraiment à la hauteur de mes attentes, si l’on fait exception de la troisième période, lundi. Je peux compter les fois où je me suis rongé les ongles ou j’ai grimpé dans les rideaux. On a eu droit à quelques beaux moments ici et là, mais certainement pas à de grands duels. Dans le passé, le Canadien et les Bruins nous ont fait vibrer pas mal plus que cela. Mais consolons-nous : j’ai comme l’impression que la série ne fait que commencer !