mardi 19 avril 2011

Leblanc attend l'appel des Canadiens

Louis Leblanc vient peut-être de disputer près de 80 matchs en une saison pour la première fois de sa carrière, mais il aimerait tout de même que sa saison se prolonge quelque peu, dans la Ligue américaine de hockey.

«Je suis un peu fatigué, mais j’ai encore du jus. J’aurais bien aimé jouer un septième match plutôt que de vider mon casier dans le vestiaire», a confié l’attaquant, mardi, deux jours après l’élimination du Junior de Montréal par les MAINEiacs de Lewiston, en six parties.
L’espoir des Canadiens de Montréal attend maintenant l’appel de la haute direction lui demandant de se rapporter aux Bulldogs de Hamilton, opposés aux Barons d’Oklahoma City, lors du premier tour éliminatoire.
Toujours sans nouvelles des Canadiens, Leblanc a vu ses coéquipiers Charles Landry (Lightning de Tampa Bay) et Jean-François Bérubé (Kings de Los Angeles) être rappelés.
«Je ne sais pas ce qui m’attend au cours des prochains jours, mais une chose est sûre, je suis prêt à faire mes valises pour Hamilton», assure Leblanc.
Des attentes très élevées
Son stage junior étant vraisemblablement terminé, Leblanc semble loin de regretter son choix d'avoir quitté l’Université Harvard pour la LHJMQ.

«En venant ici, j’ai pu jouer 80 matchs et apprendre beaucoup des entraîneurs, tout en composant avec l’attention médiatique», analyse le joueur de centre, auteur de 58 points en 51 rencontres, cette saison.
Sollicité par plusieurs journalistes, autant à Montréal que sur la route, le choix de première ronde des Canadiens estime avoir bien géré cette situation particulière.
«Quand ça va moins bien, les médias sont plus présents, mais je crois être parvenu à bien jouer malgré tout cela.»
Une opinion partagée par son entraîneur-chef Pascal Vincent. «Aussi intelligent et mature qu’il soit, ce n’était pas évident de répondre à des attentes très, très élevées. C’était presque inhumain. En début de saison, on le comparait presque à Mario Lemieux et Guy Lafleur», rappelle-t-il.

Si Leblanc a progressé, il a toutefois encore du chemin à faire avant de percer les rangs professionnels, tempère Vincent.
«D’abord, il doit améliorer son jeu collectif. De plus, il devra exercer un meilleur contrôle de ses émotions. Le feu qui brûle en lui illumine parfois ses coéquipiers, mais il lui cause aussi du tort. En écopant de pénalités inutiles, il s’est sorti du match à quelques occasions. Il ne peut que s’améliorer», a conclu Vincent.