samedi 12 mars 2011

« C'est un menteur » - Laperrière au sujet de Chara

http://www.ckac.com/hockey/nouvelles/c-est-un-menteur-laperriere-au-sujet-de-char-64198.html

(CKAC Sports) - Appelé à commenter l'incident Pacioretty-Chara, l'attaquant blessé des Flyers de Philadelphie, Ian Laperrière, a indiqué qu'il ne croyait pas le défenseur des Bruins de Boston quand il a dit qu'il ne savait pas qui il plaquait le long de la rampe, lors du duel Bruins-Canadien, mardi dernier.

Interviewé par Michel Langevin dans le cadre de l'émission Sports du lit, vendredi matin, Ian Laperrière a fait échos de l'incident Pacioretty-Chara à Philadlephie en mentionnant qu'il en était question, mais que ça n'avait pas provoqué de levée de bouclier comme au Québec.

«Ici, ils voient plus ça plus comme un accident que comme une tentative de blessure.»

Sans connaître personnellement Max Pacioretty, Laperrière trouve désolant de voir un jeune joueur comme l'ailier gauche du Canadien se retrouver inerte sur la glace suite à une mise en échec.

Chara avait-il l'intention de blesser?
Concernant l'hypothèse émise par certains que Zdeno Chara savait exactement que le poteau de la baie vitrée était proche quand il a mis en échec Max Pacioretty, le joueur des Flyers est plutôt sceptique.

«Moi je ne pense pas qu'il savait que le poteau arrivait. Quand il dit qu'il ne savait pas c'était qui, il ment, c'est un menteur. On sait tous qui est sur la glace, surtout quand tu as une histoire avec (un autre joueur). Il savait que c'était lui, je n'en revenais pas qu'il dise ça, mais il a voulu le geler, le pitcher l'autre bord de la bande. Et le poteau est arrivé. S'il savait que le poteau arrivait et qu'il l'a poussé dedans, il est pas mal plus méchant que je pensais.»

Bonne décision de la LNH?
Selon Laperrière, il ne devait pas y avoir de suspension puisque la seule infraction sur le jeu a été sanctionnée, soit celle de l'obstruction.

«Entre toi et moi, si on lui avait donné quatre matchs, ç'aurait chiallé quand même. Moi, j'aurais donné deux parties pour fermer la trape de certaines personnes. Mais je l'ai dit sur les ondes de CKAC, je n'aurais pas été surpris s'il n'y avait pas de match de suspension et c'est ça qui est arrivé. Et il faut comprendre que Bettman et Daly, c'est la voix de quelques propriétaires. Ce sont des représentants des 30 propriétaires.»

Réaction de Gary Bettman
Face à la réaction des dirigeants de la LNH - jugée par certains comme de l'arrogance - qui ont dit que le geste de Chara faisait tout simplement partie du hockey, Laperrière s'est fait cinglant.

«On (les joueurs de la LNH) est des morceaux de viandes qu'on peut remplacer pour beaucoup de propriétaires. Moi j'ai la chance de jouer pour une équipe dont le propriétaire aime ses joueurs, mais c'est une business. Et quand tu mets tes patins, faut que tu comprennes qu'il y a une chance de te blesser et si tu te blesses, ils vont en prendre un autre», a indiqué Ian Laperrière.

Lettre de Geoff Molson
Laperrière estime que la lettre écrite par le propriétaire du canadien démontre son attachement pour ses joueurs et l'intérêt qu'il leur porte. Et s'il est d'accord que les blessures ont atteint un niveau sans précédent dans la LNH, il ne croit pas que les blessures à la tête et les commotions cérébrales vont être enrayées rapidement.

«T'as un gars de 6'9'' comme Chara qui joue conte des petits gars, c'est sûr qu'il va y avoir des coups à la tête. Tu ne peux pas dire à Chara et Pronger qu'ils ne peuvent plus frapper! Mais encore là, il y a des mises en échec par derrière ou des coups de coude évident comme Kubina. Et hier, Komisarek sur Carcillo, ça n'a pas sa place. Il ne pouvait pas se protéger. Ça, ce sont des suspensions faciles.»

Il espère que le propriétaire du Canadien va tenir le même discours devant les 29 autres propriétaires la semaine prochaine lors de la rencontre des directeurs généraux à Boca Raton. Selon lui, le jour où Matt Cooke va recevoir une suspension de 20 matchs pour une mise en échec par derrière, ça va arrêter.

Et si les joueurs s'impliquaient?
Comme le suggère Michel Langevin à son invité, les représentants des joueurs devraient se rencontrer durant la période estivale et s'entendre sur des règles afin d'améliorer leur sécurité sur la patinoire. Mais Laperrière ne croit pas que les propriétaires, des milliardaires, vont prendre en considération l'opinion des joueurs.

«C'est impossible, on est le produit, pas les propriétaires. On est supposé être des partenaires avec les propriétaires, c'est une vraie joke. On ne l'est pas.»