Marc Antoine Godin
La Presse
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(St.Louis) La sortie de Geoff Molson dénonçant la violence grandissante dans le hockey a été bien accueillie par les joueurs du Canadien, qui baignent au milieu de la controverse depuis que Max Pacioretty est tombé au combat, mardi.
«C'est bien de voir que notre propriétaire comprend bien ce avec quoi nous devons composer, a soutenu le défenseur Hal Gill. Nous pratiquons un sport robuste, mais ça ne veut pas dire pour autant que des joueurs doivent se blesser (comme Pacioretty l'a été).»
Michael Cammalleri était heureux de voir Geoff Molson emboîter en quelque sorte le pas à Mario Lemieux, le premier propriétaire à dénoncer publiquement les actions insuffisantes de la LNH en matière de lutte contre la violence au hockey.
«Je ne suis pas en désaccord avec sa position, a mentionné Cammalleri. Je crois que nous devons faire face à un changement de culture. Le hockey étant devenu tellement plus rapide et les joueurs tellement plus gros, on réalise que les traumatismes sont plus prononcés qu'avant. Une mise en échec qui causait une épaule endolorie autrefois provoque aujourd'hui des déchirures. Les commotions cérébrales sont aussi plus nombreuses.
«La NFL a revu ses pratiques en constatant ce qui arrivait aux joueurs au terme de leur carrière. Je crois que le hockey s'en va dans cette direction.»
R-E-S-P-E-C-T
La notion de respect entre les joueurs a refait surface une fois de plus. Dans des propos rapportés par le New York Post, l'entraîneur des Rangers John Tortorella affirme que les changements à certains règlements ont déresponsabilisé les joueurs, ont réduit le respect entre eux, et empêchent les joueurs de se faire justice eux-mêmes.
Mais du côté du Tricolore, on croit que le respect prévaut généralement parmi les athlètes.
«Je suis à fait conscient des chances que j'ai de frapper un adversaire à la tête... et je ne le fais pas », explique Hal Gill, l'un des joueurs les plus grands de la ligue à 6'7.
«Si je termine ma mise en échec de façon solide, il y a des chances que ce soit proche de la tête. Il faut donc être vigilant par rapport à cela. La responsabilité revient aux joueurs.»
Jeff Halpern a renchéri en disant que selon lui les joueurs de la LNH formaient pour la plupart «un bon groupe de gars».
«Les gars se respectent, croit-il. On a grandi avec la mentalité selon laquelle tu frappes pour infliger des dommages et ça fait partie du hockey. C'est là où se trouve la zone grise dans plusieurs de ces coups.
«En tant que ligue, on voudrait que cessent les coups par derrière, les coups à la tête et les tentatives de blesser, mais on demeure un bon groupe d'individus.»
Des changements en vue
Le Canadien a obtenu congé d'entraînement au lendemain d'un match face aux Blues de St-Louis où ils ont cruellement manqué d'intensité.
De là à dire que les événements entourant Max Pacioretty avaient drainé leurs émotions et leur énergie face aux Blues, il n'y a qu'un pas... que Jeff Halpern n'a pas voulu franchir.
«Le match contre Boston et ce qui est arrivé à Patch a fait en sorte que la soirée de mardi a été très émotive, a-t-il concédé. Mais nous avons eu deux jours pour nous ressaisir. Je pense que nous étions concentrés en vue de ce match même si nous n'avons pas bien joué.»
J
acques Martin a averti qu'il procèderait probablement à un remaniement de trios en vue du match de samedi après-midi face aux Penguins de Pittsburgh.
Benoit Pouliot, qui n'a effectué qu'une seule présence en troisième période sur le trio de Scott Gomez et Brian Gionta, pourrait être rétrogradé. Ça reste à voir.
L'équipe s'est envolée en milieu de journée vers Pittsburgh, à l'exception de Brent Sopel qui a fait un détour par Washington. L'ex-défenseur des
Blackhawks de Chicago a rejoint son ancienne équipe pour une cérémonie à la Maison-Blanche soulignant la conquête de la Coupe Stanley des Hawks.
Le président Barack Obama est originaire de Chicago.
La présence de Sopel dans la formation face aux Penguins est très peu probable. Il soigne une blessure au haut du corps - il pourrait s'agir de sa main gauche - et son cas est réévalué de façon quotidienne.
