samedi 19 février 2011

La Classique s’empare de Calgary

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Sports - Canadien
Écrit par Jonathan Bernier   
Vendredi, 18 février 2011 21:15
Mise à jour le Vendredi, 18 février 2011 22:16
CALGARY – Si la frénésie entourant la Classique héritage a à peine effleuré Montréal, c’est tout le contraire à Calgary. Quoique l’inverse aurait été plutôt surprenant.
Depuis le début de la semaine, une atmosphère de fête s’est emparée de cette ville du sud de l’Alberta. À mesure que Dan Craig et son équipe s’assurent de la qualité de la surface glacée du stade McMahon, les journaux sont tapissés de textes traitant de l’événement.

« Partout où l’on va, tout le monde nous parle de cette rencontre. La LNH a fait tout un boulot dans la promotion de ce match. Les gens sont excités et le fait que nous connaissions de bons moments présentement ne fait qu’ajouter à cette excitation », a indiqué Tom Kostopoulos au terme de l’entraînement de vendredi.

À l’occasion de cette Classique héritage, les Flames revêtiront un uniforme rappelant celui des Tigers de Calgary. De 1919 à 1927, puis de 1932 à 1935, cette formation a évolué dans quatre circuits professionnels différents. C’est face à ces mêmes Tigers que le Tricolore a remporté sa deuxième coupe Stanley, en 1924.

Pour Tom Kostopoulos, la couleur de l'uniforme importe peu.
Photo d'archives Pierre-Paul Poulin
Si les couleurs des chandails et des bas ressemblent à celles des actuels Flames, la culotte, couleur coquille d’œuf, laisse plutôt à désirer.

« Je trouve plutôt que nous avons fière allure », a souligné l’ancien joueur du Canadien.

Une opinion qu’était loin de partager Jarome Iginla.

« Je ne suis vraiment pas convaincu par la couleur de ces culottes. Je les trouve plutôt ternes. Le fait que nous nous soyons entraînés avec cet uniforme aujourd’hui et que nous le porterons encore demain nous permettra sans doute de nous y habituer », a estimé le capitaine des Flames.

Rien pour tomber de sa chaise

Sans compter que l’importance du match, considérant que le classement de l’Association de l’Ouest est toujours aussi serré, fera rapidement oublier ce détail.

« Pour la plupart d’entre nous, c’est un événement qui n’arrivera qu’une seule fois au cours de notre carrière. Malgré tous les souvenirs de jeunesse que cela nous rappellera, nous ne devrons pas perdre de vue l’importance de la victoire. Dans l’Ouest, ces deux points peuvent faire la différence entre terminer haut dans le classement ou être carrément exclu des séries éliminatoires. »

À ce sujet, Brent Sutter abonde dans le même sens que son vétéran. Malgré tout ce qui entoure cette rencontre, l’entraîneur des Flames ne comprend pas de quelle façon ses joueurs pourraient être distraits.

« Nous sommes tous au courant que c’est l’hiver, que nous sommes en Alberta et qu’il fait noir tôt. Il n’y aucune donnée inconnue là-dedans », a-t-il soutenu.

Et le fait de jouer avec un mercure avoisinant possiblement les -15 degrés ?

« C’est une température parfaite pour jouer au hockey, a-t-il lancé en se rappelant que ses six frères et lui se sont souvent livré des matchs épiques dans de pareilles conditions. Le seul problème, c’est qu’il y avait toujours une équipe en infériorité numérique. »

Les souvenirs dAlex Tanguay

Si la majorité des joueurs ont hâte de disputer la rencontre, de vivre ce que représente le fait de jouer un match devant quelque 40 000  personnes, pour Alex Tanguay, c’est la journée de samedi qu’il attend avec impatience.

« Je vais amener ma petite fille. Ça va être plaisant de pouvoir patiner avec elle dehors. Pour elle, je suis persuadé que ce sera également une sortie spéciale. Habituellement, elle aime venir à l’aréna, mais c’est surtout pour manger du pop corn. »

Lorsqu’il pense à ses derniers coups de patins sur une glace extérieure, une autre anecdote familiale lui vient en tête.

« L’année où nous avons gagné la coupe Stanley au Colorado, mon frère, alors âgé de 12 ans, et moi étions allés patiner sur un lac situé à une demi-heure de Denver.  Nous nous étions mesurés à quatre adultes qui étaient déjà sur place.

« Ce n’est que vers la fin du match qu’ils avaient compris qui j’étais. Maxime avait été tellement fier de pouvoir patiner avec son grand frère qui jouait dans la LNH ! Ça avait été une superbe journée. »

Et advenant une victoire des Flames (et même en cas de défaite), la Classique héritage ira sans doute rejoindre cette journée de l’hiver 2000-2001 dans sa boîte à souvenirs.