samedi 19 février 2011

Classique Héritage – Pierre Gervais, la carte cachée du Canadien

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Sports - Canadien
Écrit par Jonathan Bernier   

 
EDMONTON – La grande majorité des joueurs du Canadien a beau n'avoir jamais disputé un match à l'extérieur, lorsqu'ils sauteront sur la glace du stade McMahon dimanche, ils se sentiront tout de même en sécurité.

Gérant de l'équipement du Canadien, Pierre Gervais a l'expérience des matchs à l'extérieur. Avec Graham Rynbend, le thérapeute en chef de l'équipe, il avait fait un travail colossal pour permettre aux joueurs de ne pas trop souffrir des - 30 degrés Celsius ressentis lors de la première Classique Héritage, disputée à Edmonton, en novembre 2003.

En plus de fournir des cagoules et autres vêtements aux joueurs, les deux hommes avaient joué d'ingéniosité en remplaçant le traditionnel Gatorade par du thé.

« La dernière chose que tu veux boire lorsque tu combats le froid, c'est du Gatorade froid. Nous avions apporté du thé. Comme le vestiaire était loin, le temps que nous arrivions au banc, le thé était à la température parfaite. Nous allons faire la même chose à Calgary », assure celui qui en est à sa 22e saison dans l'organisation du Canadien, sa 13e à titre de gérant de l'équipement.
En homme d'expérience, il a déjà tout prévu. Avant de quitter Montréal, il s'est assuré d'apporter une multitude de paires de bas et de combinaisons pour être certain que les joueurs du Canadien soient au sec en tout temps.

« J'ai 15 sacs de hockey qui dorment dans l'avion présentement, souligne-t-il. C'est de l'équipement dont on se servira spécialement pour ce match. Nous ne les avons même pas débarqués à Edmonton. »
Qui ne se souvient pas de «la tuque à Théo» lors de la première Classique Héritage en 2003, à Edmonton? Photo d'archives Reuters
Un chandail par période
Même en ce qui a trait aux chandails et aux bas de match, les hommes de Jacques Martin ne manqueront de rien.

« Uniquement pour cette rencontre, j'ai amené quatre ensembles de chandails et de bas. Un pour la période d'échauffement et trois autres pour chacune des trois périodes », précise-t-il.
« Pour un voyage en Amérique du Nord, je n'ai jamais traîné autant d'équipement. J'avais un autre ensemble de chandails blancs pour le match à Edmonton et un rouge pour celui à Vancouver. Ça équivaut au matériel que j'apporte lorsque je travaille pour l'équipe canadienne », explique celui qui a occupé le même poste pour la formation olympique du pays aux cours des trois dernières olympiades.
Gervais n'a pas apporté qu'un surplus d'équipement. Bien au fait de la tâche qui l'attend tout au long de ce week-end, il a même amené avec lui des équipiers supplémentaires.

« C'est sûr que j'ai amené des gars qui ont l'habitude de me donner un coup de main uniquement à Montréal. C'est beaucoup de travail, beaucoup d'heures supplémentaires pour nous. Mais c'est plaisant parce qu'on sait que c'est un événement spécial. Les saisons sont tellement longues que lorsqu'on peut vivre une journée comme celle-là, ça permet de briser la routine », indique-t-il.
Pierre Gervais aura un week-end chargé. Photo d'archives Rue Frontenac

Pas un septième match de la coupe Stanley

Au sommet de la liste des tâches les plus importantes que Gervais et son groupe auront à accomplir, se trouve, bien entendu, l'affûtage des patins. Un travail beaucoup plus ardu qu'à l'habitude compte tenu que la condition de la glace ne devrait ressembler en rien à ce qu'il a l'habitude de voir.

« Avant l'entraînement de samedi, je vais demander au responsable de la glace si elle est plus molle ou plus dure qu'à l'habitude. À partir de là, je pourrai m'ajuster », raconte-t-il en se réjouissant que les joueurs puissent s'entraîner sur cette surface avant d'y disputer la rencontre.

La Ligue nationale ayant maintenant l'expérience des matchs à l'extérieur, la condition de la glace ne devrait pas causer trop de maux de têtes au groupe de Gervais. Ce qui sera tout un contraste avec la première Classique Héritage.

« La glace était horrible, se rappelle-t-il. C'était compréhensible puisque c'était la première fois qu'on disputait un match à l'extérieur dans la LNH. »
Comme la LNH, Gervais n'est plus en terrain inconnu. Cela constitue-t-il un avantage pour les joueurs du Canadien? Leurs rivaux de Calgary seront-ils moins bien servis par leurs préposés ?

« Puisque c'est sur la glace que le match se joue, il n'y a pas vraiment de secret entre les préposés à l'équipement. Comme lors de n'importe quelle rencontre, si l'un d'entre nous a des ennuis, l'autre lui viendra en aide, répond-il avant de préciser. C'est sûr que la situation serait différente s'il s'agissait du septième match de la finale de la coupe Stanley. »