jeudi 15 septembre 2011

LNH à Québec - «De la spéculation» - Gary Bettman

http://lejournaldemontreal.canoe.ca/journaldemontreal/sports/hockey/archives/2011/09/20110915-082243.html


QUÉBEC - Le commissaire de la LNH, Gary Bettman, n’a pas été ému outre mesure par les propos tenus par Marcel Aubut quant au retour possible de la Ligue nationale à Québec en 2013.

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Dans un échange de courriels avec le Journal de Québec mercredi, Bettman a d’abord mentionné qu’il n’était «pas au courant des déclarations de M. Aubut». Puis, informé desdites déclarations de l’avocat de Québec et ancien propriétaire des Nordiques, le grand manitou de la LNH n’a pas bronché une seconde.
«Il me semble qu’il ne fait qu’exprimer une opinion personnelle. Au mieux, ce n’est que de la spéculation», a-t-il tranché. Un échange similaire a également eu lieu avec son adjoint Bill Daly qui, pour sa part, a préféré entonner un refrain devenu familier pour les amateurs de hockey de Québec. «Je n’en pense rien et je vais répéter ce qu’on dit toujours. La ligue est concentrée à faire du hockey un succès dans ses marchés actuels. Nous n’avons aucune intention de déménager des concessions existantes, pas plus que de faire une expansion», a-t-il répété.
«C’est possible, absolument!» - Claude Rousseau
Le président des Remparts de Québec, Claude Rousseau ne juge pas démesuré de croire qu’une équipe de la LNH pourrait arriver à Québec dès l’automne 2013.
«Vous me demandez si ça peut arriver ? La réponse, c’est oui. C’est possible, absolument!» a-t-il lancé, mercredi, lors d’un entretien téléphonique. Rousseau ne croit pas qu’un propriétaire essuierait des pertes importantes en s’installant dans le Colisée actuel, en attendant le nouvel amphithéâtre.

«C’est mon opinion personnelle, mais les droits de télé représentent un revenu tellement important que la perte ne serait pas si grande en venant jouer dans le Colisée sur une période de deux à trois ans. Le seuil de rentabilité pourrait même être atteint. L’autre point, c’est aussi de savoir quelle équipe viendrait ici. Dites-moi c’est laquelle et je vous dirai si ça sera rentable. Si elle ne fait pas les séries, les chances sont moins bonnes.»
 
Il croit aussi que plus vite l’équipe arrivera, mieux ce sera pour le projet. «Dans un rêve de société, l’effervescence peut s’atténuer si ça prend trop de temps. Les gens, à un moment donné, arrêteront de rêver à la LNH et penseront à autre chose, a ajouté celui qui s’impatiente au sujet de la construction du nouvel amphithéâtre. J’ai fait le tour du Colisée et je n’ai toujours pas vu de grues ce matin (mercredi)».
 
Richelieu partage l'avis de Marcel Aubut
le professeur titulaire en marketing du sport à l’Université Laval, André Richelieu, estime comme Marcel Aubut, que Québec pourrait retrouver son équipe plus rapidement que prévu.
 
Richelieu est d’avis que si certaines organisations, comme les Stars de Dallas, les Devils du New Jersey, les Coyotes de Phoenix, les Panthers de la Floride, les Blue Jackets de Colombus et les Predators de Nashville, sont dans des situations aussi difficiles qu’ils le prétendent, les événements pourraient précipiter un transfert vers Québec.
Selon lui, tout porte à croire que ces équipes sont véritablement dans des conditions précaires et que la LNH pourrait même ne pas être en mesure de toutes les sauver.

«La LNH sera confrontée à un problème sérieux. Elle devra déménager le plus de concessions possible et peut-être même en éliminer. Si on regarde les projections par rapport à leur situation économique, il n’y a rien d’encourageant pour les deux ou trois prochaines années», a-t-il indiqué.

Il évalue que l’Association des joueurs de la LNH serait fortement en désaccord avec une telle démarche visant à dissoudre une ou des équipes, mais l’argent demeure le nerf de la guerre.
«La conquête du marché américain est devenue un boulet pour le circuit. Les équipes en auront marre de payer et éponger les pertes de cinq ou six organisations en difficulté», avance-t-il.
 
Dans un tel contexte, la fenêtre d’opportunité dépasse donc largement un éventuel transfert des Coyotes, selon ses dires. Cependant, il rappelle que tant que la construction d’un amphithéâtre ne se met pas en branle pas, Québec n’est pas dans le haut de liste. «Selon mes sources, Kansas City revient dans la course. Ils ont un amphithéâtre tout chaud construit pour la NBA, mais Oklahoma City a été préféré par le circuit. Jim Balsillie serait aussi revenu dans les bonnes grâces de la LNH», a-t-il fait savoir, faisant référence aux chances qu’une équipe aboutisse à Hamilton, en Ontario.
 
Dans l’hypothèse que Québec entame sa construction et que la LNH décide de sauver le plus d’équipes en les transférant autre part, le professeur ajoute une condition importante pour que la Vieille-Capitale accueille une équipe dans le Colisée actuel.

«Je vois mal un propriétaire assumer tout le risque financier associé à faire jouer une équipe dans l’aréna actuel, surtout par rapport au manque de loges. La LNH est peut-être prête à prendre ce risque. Maintenant, c’est de savoir si le propriétaire le sera.»

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