vendredi 7 octobre 2011

Steen plane avec ses Jets

http://lejournaldemontreal.canoe.ca/journaldemontreal/sports/hockey/archives/2011/10/20111006-054021.html


WINNIPEG - Parmi les anciennes légendes qui ont façonné l’histoire des Jets, nul n’a davantage Winnipeg dans la peau que Thomas Steen.
Élu conseiller municipal de la ville qu’il n’a jamais délaissée, il est aujourd’hui paré au décollage anticipé depuis 15 ans.
Quand les Jets, avec qui il a passé toute sa carrière de 14 saisons dans la LNH, ont quitté en 1996 vers l’Arizona, Steen est demeuré fidèle à sa ville d’adoption.
«Je suis originaire d’Europe où à cette époque, un club demeurait où il était pour la vie, a-t-il expliqué. Je n’ai jamais cru que les Jets allaient partir jusqu’à ce que les Nordiques partent de Québec un an plus tôt. J’ai alors compris que c’était sérieux.
«Quand les Jets ont quitté, j’ai choisi de prendre ma retraite de la LNH plutôt que d’aller à Phoenix. Ma famille a toujours adoré Winnipeg. J’aime le style de vie canadien où chacun se préoccupe de l’autre dans la communauté. Pour moi, c’est la façon de vivre.»
Défenseur de sa ville
Au fil du temps, à travers ses nombreuses implications dans des œuvres caritatives, l’appel de la politique l’a piqué. Pas surprenant que l’une des figures mythiques de la ville ait remporté le comté d’Elmwood/East Kildona en octobre l’an dernier.
«C’est un bon moment pour être politicien à Winnipeg parce qu’il y a beaucoup de belles choses qui arrivent», a souligné celui qui a inscrit 817 points en carrière.
Attaché à sa terre d’adoption, Steen n’est pas surpris le moins du monde lorsqu’il prend connaissance des propos peu flatteurs à l’endroit de Winnipeg, comme ceux du gardien Ilya Bryzgalov, l’hiver dernier.
«Ça a toujours été comme ça. Lorsqu’il y avait un échange à l’époque, le joueur qui arrivait était malheureux, mais il changeait d’avis sur la ville après un moment. Oui, il fait froid, mais -25 C ou -17 C, ça fait quelle différence avec un bon manteau?
«Winnipeg n’est peut-être pas assez bien pour Bryzgalov, mais elle a été parfaite pour Selanne, Hawerchuk, Housley, Carlyle, Hull et je pourrais continuer», a-t-il lancé, le regard moqueur.
Des larmes
Aujourd’hui, il a de quoi en rire. Ses Jets reviennent dimanche après un hiatus de 15 ans.
«Quand j’ai su qu’ils revenaient, la joie la plus totale m’a envahi. Je ne voulais pas pleurer, mais je sentais bien les larmes couler sur mes joues. Cette équipe, c’est tout pour cette ville!»