(98,5 Sports) - Depuis le début de la saison, le nouveau préfet de discipline de la Ligue nationale Brendan Shanahan distribue à un rythme d'enfer les suspensions et les amendes aux joueurs pour des coups dangereux à la tête. Il s'agit d'ine situation désolante et incompréhensible pour certains joueurs trouvés coupables, mais une bénédiction pour les anciens de la Ligue nationale qui se retrouvent dans le besoin.
En effet, les sommes perdues par les joueurs des suites de suspensions se retrouvent dans le « fond d'assistance d'urgence » géré par l'Association des anciens de la Ligue nationale. Si la tendance se maintient, plusieurs d'entre eux pourront enfin se payer l'aide nécessaire, et ce, grâce à l'indiscipline des joueurs actuels.
C'est l'ancien du Canadien Mark Napier qui occupe de poste de directeur exécutif de cette association.
« On utilise cet argent pour aider des anciens joueurs ou des anciens du monde du hockey qui se retrouvent dans des situations financières difficiles à cause de perte d'emploi, de divorces ou de consommation d'alcool ou de drogue. »
Par le passé, les fonds entraient au compte-goutte étant donné les largesses de Colin Campbell, mais cette année, c'est une tout autre histoire.
« Je pourrais vous dire de façon égoïste que plus il y a de suspension, mieux c'est pour nous. À ce rythme, nous allons battre des records. Je crois que c'est admirable ce que fait Shanahan. Je ne me souviens d'avoir vu autant de joueurs mis à l'amende si tôt en saison. Ceci dit, j'aimerais mieux voir du hockey propre sans une seule autre suspension, même si les fonds se retrouvent chez nous. »
Napier est un ancien joueur et ce fléau qui persiste dans Ligue nationale l'irrite énormément.
« Je crois que ce qu'ils font présentement c'est exactement ce dont le hockey a besoin. Je sais qu'il y en a qui se plaignent, mais ils ne doivent pas lâcher le morceau. Certains disent que ça va éliminer les mises en échec dans le hockey, mais selon moi, c'est de la foutaise. Les joueurs doivent apprendre à ne pas viser la tête. »
Napier a été affecté par les décès de trois hommes forts de la Ligue nationale cet été, mais selon lui, c'est difficile d'aider quelqu'un qui ne lance pas de cris de détresse.
« Si on n'est pas au courant du problème, on ne peut rien faire pour l'éviter. Nous avons des programmes pour les aider, mais ils doivent nous faire part de leurs problèmes. À titre d'exemple, Wade Belak, qui était à la retraite, n'a jamais tenté de nous contacter. Alors, c'est encore plus tragique. Mais nous avons les ressources nécessaires pour aider ceux qui nous approchent. »
Selon Napier, il est faux de dire que les anciens hommes forts sont ceux qui se retrouvent le plus souvent dans le besoin après leurs carrières.
« Je ne peux vraiment pas dire qu'il y a un nombre plus élevé d'hommes forts dans le besoin comparativement aux autres joueurs. »
La Ligue nationale et l'Association des joueurs versent aussi 2 millions $ annuellement chacun pour subvenir aux besoins des anciens.
Chaque ancien joueur de 65 ans et plus obtient un montant annuel de 1400 $ pour chaque saison disputée dans la Ligue nationale.
Jeremy Filosa / 98,5 Sports
