jeudi 16 juin 2011

Envers et contre tous: la coupe aux Bruins!

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Écrit par Martin Leclerc   
Mercredi, 15 juin 2011 22:50
Mise à jour le Jeudi, 16 juin 2011 00:16
Les Bruins de Boston ont remporté la plus improbable des coupes Stanley mercredi soir en disposant des Canucks par la marque de 4 à 0 à Vancouver.
Première équipe de l’histoire à remporter une série éliminatoire sans marquer un but en avantage numérique (contre le Canadien) au premier tour, les hommes de Claude Julien se sont à nouveau inscrits dans les annales mercredi. Cette fois à titre de toute première formation à décrocher le trophée de Lord Stanley tout en ayant disputé trois séries qui se sont rendues à l’ultime limite de sept matchs.
Qui plus est, les Bruins sont parvenus à surmonter un déficit de 0-2 dans cette finale avant de renverser les Canucks dans quatre des cinq rencontres suivantes. C’était la deuxième fois ce printemps qu’ils réussissaient un tel tour de force, eux qui n’avaient jamais réussi cet exploit dans toute leur histoire.
C’est la recrue Brad Marchand qui a permis aux Bostoniens de remporter leur toute première coupe depuis 1972. Marchand, une recrue qui n’était pas censée se tailler un poste avec l’équipe au dernier camp d’entraînement, a récolté deux buts et une passe dans ce match décisif.
Brad Marchand a marqué deux buts et une passe dans ce match décisif. Sur cette séquence, il a déjoué Roberto Luongo en contournant le filet en deuxième période. Photo Reuters
Grâce à Marchand
Brillant, Marchand a ainsi permis aux Bruins de devenir la première équipe à remporter une rencontre sur la patinoire adverse dans cette grande finale.
Au premier engagement, un beau jeu de Marchand a permis à Patrice Bergeron de casser la glace et d’inscrire son premier filet de la finale.
Alors qu’il restait un peu plus de cinq minutes à écouler, l’attaquant québécois a remporté une mise en jeu dans le territoire des Canucks. Marchand a ensuite virevolté pendant plusieurs secondes, au grand dam de son couvreur Sami Salo, avant de remettre la rondelle dans l’enclave. Bergeron a tiré sur réception, à ras la glace. Roberto Luongo n’a jamais eu de chance sur ce jeu.
Ce but annonçait le pire pour les Canucks puisque lors des six premières rencontres de la série, l’équipe s’étant inscrite en premier sur la feuille de pointage avait à chaque fois remporté la victoire.
Au milieu du deuxième engagement, Marchand en a remis en surprenant la défense des Canucks de belle façon. Alors que Luongo tentait de l’empêcher de le déjouer à sa gauche, Marchand a rapidement contourné le filet pour tenter de prendre le gardien à contre-pied. Pris de vitesse, Luongo n’a touché que partiellement au disque, qui s’est retrouvé derrière la ligne rouge. Il s'agissait du 10e but des séries éliminatoires de Marchand.
Même si les Canucks dominaient au chapitre des chances de marquer, c’était 2 à 0 en faveur des Bruins.
Le capitaine des Bruins, Zdeno Chara, a été le premier joueur de l'équipe gagnante à porter la coupe Stanley à bout de bras. Photo Reuters
Le Conn Smythe à Thomas
Le gardien des Bruins, Tim Thomas, a encore trouvé le moyen de frustrer les meilleurs attaquants des Canucks. Il a stoppé 36 rondelles pour récolter sa 16e victoire des séries et son quatrième blanchissage.
Sans surprise, Thomas s’est vu décerner le trophée Conn Smythe à titre de joueur par excellence des séries éliminatoires. Un bel accomplissement pour un athlète qui a disputé sa première saison complète dans la LNH à l’âge de 31 ans.
Peu après le but de Marchand en deuxième période, une pénalité providentielle décernée à Zdeno Chara a toutefois ravivé les espoirs des Canucks. Limités à seulement deux buts en 31 supériorités numériques jusque-là dans cette série, les Canucks ont non seulement été stoppés, ils ont permis à Bergeron de profiter d’une échappée en direction du filet de Luongo.
Après avoir effectué un tir, Bergeron est entré en collision avec Luongo, qui venait de réussir l’arrêt. La collision a propulsé la rondelle derrière la ligne rouge et l’officiel a quand même accordé le but, qui aurait dû être refusé.
Les Canucks sont revenus sans grande conviction au troisième engagement, conscients de leurs faibles chances de combler un retard aussi important. Ils ont donc conclu la saison de leur 40e anniversaire en subissant la troisième élimination en grande finale de leur histoire. Depuis le premier jour du camp d’entraînement, ils étaient désignés par la plupart des observateurs comme grands favoris pour remporter le précieux trophée.
Marchand (11e) a inscrit son deuxième but de la rencontre, sans aide, dans un filet désert avec un peu moins de trois minutes à jouer au match.
Huit buts en sept matchs
Luongo sera peut-être désigné comme le bouc-émissaire des Canucks pour cet effondrement, survenu alors que son équipe détenait une avance de 2-0 dans la série. Mais la réalité, c’est que les Canucks ont été vaincus par un gardien aux prouesses extra-terrestres et par une défense d’une rare étanchéité.
Comment les hommes d’Alain Vigneault pouvaient-ils espérer remporter la coupe Stanley en ne marquant que huit buts en sept matchs ?
Les quatre meilleurs marqueurs des Canucks, Henrik Sedin (1-0), Daniel Sedin (1-3), Ryan Kesler (0-1) et Alex Burrows (2-1) ont tous été menottés par la meilleure défense de la conférence de l’Est durant ces sept rencontres.
La coupe ne reviendra donc pas au Canada cette année, elle qui n’a pas séjourné au pays depuis la conquête de 1993 du Canadien. Quand la reverra-t-on ? Difficile à dire. Il faudra sans doute beaucoup de temps avant qu’une autre équipe canadienne n’affiche une domination semblable à celle que les Canucks avaient étalée durant toute la dernière campagne.
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