dimanche 1 mai 2011

Un chroniqueur de Boston compare Subban à Bozo le clown

http://www.ckac.com/hockey/nouvelles/un-chroniqueur-de-boston-compare-subban-a-bozo-le-73488.html

(CKAC Sports) - Les Bruins de Boston ont beau s'être sortis du piège tendu par les Canadiens de Montréal, qui menaient 2-0 dans leur série de première ronde avant de s'incliner 4-3, un chroniqueur n'en a visiblement pas encore fini avec P.K. Subban et le Tricolore.
Kevin Paul Dupont, chroniqueur au Boston Globe, explique d'entrée avoir beaucoup de respect pour le talent de Subban. Mais pas pour sa façon de l'exploiter.

« P.K. Subban est déjà un joueur spécial à seulement 21 ans. Des habiletés d'un niveau élite. Rapide comme l'éclair. Un tir façonné par Raytheon. Celui qu'il a envoyé pour égaler la marque (3-3) sur une passe de Tomas Plekanec avait quelque chose de foudroyant, comme une page déchirée dans le livre de la mythologie du hockey. Si le théâtre de son exploit avait été le Centre Bell et non Causeway Street, je suspecte que le toit se serait effondré, poussant le match à être rejoué ailleurs. Avec ce genre de talent, pas besoin pour Subban d'inclure une méthode d'acteur dans sa trousse à outil bien garnie. Une méthode d'acteur qui plus est honteuse et scandaleuse. »

Il poursuit en comparant Subban à clown, plutôt qu'un acteur.

« Quelqu'un qui se soucie du bien-être de la grande franchise de Montréal, ou peut-être quelqu'un à l'intérieur des quartiers généraux de la LNH, devrait s'asseoir avec Subban et lui expliquer qu'agir comme le clown de la classe entraîne des dommages collatéraux. À force de se comporter comme Bozo à longueur de temps, les gens vont finir par rire de toi, et non avec toi. Pareil pour ceux qui t'entourent et pour l'entreprise qui t'emploie... »

Plus de respect

Cependant, Dupont ne s'arrête pas au cas de Subban. Il va beaucoup plus loin, et se lance dans une grande réflexion sur ce que le jeu de Subban veut dire sur le Canadien.

Dans sa chronique, que vous pouvez retrouver en cliquant ici, Dupont explique qu'il n'a plus d'admiration pour l'organisation des Canadiens, qu'il décrivait pourtant comme « le joyau de la couronne de ce jeu, une présence, un symbole de qualité et de succès qui mérite le respect ».

« Malgré toute la haine pour les Habs dans cette ville, je suspecte que beaucoup seraient d'accord, peut-être à contrecoeur, pour dire qu'il y a toujours eu quelque chose de spécial, de digne, de classe à propos de la franchise de Montréal. J'ai toujours pensé de la sorte, toujours admiré qui ils étaient et ce qu'ils ont fait. Jusqu'à maintenant », écrit Dupont.

La mort de l'héritage de Béliveau ?

Pour le chroniqueur, ce qu'il considère être des plongeons de Subban et de Hamrlik (il les détaille dans son texte) vont jusqu'à ternir l'héritage de Maurice Richard et Jean Béliveau.

« À ce jour, Jean Béliveau est un visiteur régulier du Centre Bell, et Le Gros Bill, âgé de 79 ans, a toujours une aura indéniable autour de lui, similaire à celle de Joe DiMaggio quand il visitait le Yankee Stadium lors des dernières années de sa vie.

Ce n'est pas juste Béliveau, mais toutes les choses qu'il a faites alors qu'il portait l'uniforme du CH, le nombre de fois que cette équipe a remporté la Coupe, à quel point les Canadiens était exceptionnels et talentueux et uniques en leur temps, dans leur sport, dans leur société.

Aujourd'hui, de voir Subban et Hamrlik agir comme des bouffons, ça n'enlève pas ce que Béliveau a fait, pas plus que ce que Maurice Richard, Guy Lafleur, Ken Dryden, Patrick Roy et les autres grands Canadiens ont accompli. Mais malheureusement, ça fait de la plus grande franchise de l'histoire de la LNH une équipe comme les autres, dans une ville comme les autres, et tire vers le bas les 29 autres équipes et villes. »

Dupont conclut avec une formule. « Il est temps pour les Habs de choisir : sont-ils classes ou des acteurs sans classe ? »