dimanche 3 avril 2011

Devils | Jacques Lemaire - «Ces gars-là m'ont tout donné»

http://fr.canoe.ca/sports/nouvelles/hockey/canadiens/archives/2011/04/20110402-233434.html

Maintenant que les Devils sont évincés de la course aux séries éliminatoires, leurs partisans vont pouvoir se poser les vraies questions.
Quel genre d’équipe verront-ils l’an prochain?
 
Celle qui a commencé la saison les pneus à plat, ou celle qui est venue bien près de participer à la course finale?
 
Et Jacques Lemaire dans tout ça? Reviendra-t-il ou pas derrière le banc?
Ce sont deux équipes bien différentes qu’on a vues sur la glace du Prudential Center cette saison. Inutile de dire que les partisans des Devils ont préféré la deuxième version!
 
Hier, ce sont plutôt les Devils cuvée «début de saison» qu’on a vus à l’oeuvre.
«Nous avons été franchement mauvais, a regretté Lemaire. On aurait dit que mes joueurs ne voulaient pas toucher à cette petite chose ronde et noire qu’on appelle la rondelle!
 
«Il faut donner le crédit au Canadien qui a bien joué. De notre côté, peut-être parce que nous avions joué la veille (une victoire contre les Flyers), nous manquions vraiment d’énergie.
 
«N’eût été de Martin Brodeur, le score aurait été pas mal plus élevé. Peut-on lui demander d’être meilleur que ça? Il n’y avait personne devant lui pour l’aider.»
Lemaire s’est quand même dit très fier de ses hommes.
 
«Ces gars-là m’ont tout donné depuis que je suis arrivé à la barre de l’équipe. Je suis très content d’eux.
 
«C’est juste malheureux que nous soyons éliminés en raison d’une si mauvaise performance. Nous avions vraiment un mauvais match dans le système.»
 
Le travail
 
Les Devils trônaient dans les bas-fonds de la Conférence de l’Est avec un désastreux bilan de 9-22-2 quand Lemaire a pris les choses en main en remplacement de John MacLean.
 
Ça lui a pris huit autres matchs (1-7) pour changer les moribondes habitudes de l’équipe et la métamorphoser en formation gagnante (26-8-3 depuis).
Selon certains confrères, cette fiche pourrait même valoir à Lemaire un troisième trophée Jack-Adams.
 
On va se garder une petite gêne là-dessus si vous voulez bien. Mais on est obligé d’admettre que Lemaire a fait tout un job.
On peut comprendre les partisans des Devils de souhaiter son retour. Quand Lemaire est arrivé dans le portrait, même ses joueurs ne croyaient pas trop en leurs chances d’accéder aux séries.
 
Finalement, ils auront manqué de temps, mais on ne pourra sûrement pas les accuser d’avoir abandonné.
«Est-ce que je vais revenir ou pas? Je me fais poser la question à tous les jours», a poursuivi Lemaire en riant.
 
Maintenant âgé de 65 ans, il se dit encore en pleine période de réflexion.
«Je dois prendre plusieurs points en considération, dit-il. Il y a ma condition physique, les voyages, le groupe de joueurs. Après les avoir côtoyés tous les jours, je peux vous assurer qu’ils me manqueraient...»
 
Ne jamais lâcher
 
Sous la férule de Lemaire, entraînement après entraînement, match après match, les Devils sont redevenus une formation respectable en mettant en pratique son système de jeu.
 
«Au départ, nous voulions juste quitter la dernière place», se rappelle Lemaire.
«Quand nous avons commencé à connaître du succès et à grimper au classement, les gars auraient pu se dire qu’ils avaient accompli leur mission, mais ils ont toujours mis les bouchées doubles et ils n’ont jamais lâché.»
Avec un Lemaire qui les fouette jour après jour, pouvait-il en être autrement?