Stéphane Cadorette
18/03/2011 01h59
QUÉBEC - Si les projections de revenus sont hasardeuses dans le cas de marchés comme Québec ou Winnipeg pour la Ligue nationale de hockey, il devient néanmoins évident que les organisations peuvent miser sur d’imposantes ventes de produits dérivés.
D’aucuns se demandent si Québec et Montréal pourraient cohabiter dans le marché québécois de la LNH. En plus de devoir attirer les spectateurs aux guichets, les deux équipes se disputeraient assurément les dollars dans les autres sphères.
«C’est sûr que le risque de cannibalisation existe», convient André Richelieu. L’assiette des droits de télévision n’est pas extensible, tout comme celle des commanditaires. En ce sens, les deux organisations se battraient.
«Toutefois, si la rivalité renaissait sur la glace avec la même intensité que dans le passé, cela pourrait générer des revenus accrus en termes de produits dérivés.»
Cagnotte importante
Selon le professeur, l’ensemble des équipes sportives en Amérique du Nord, tous sports confondus, ont généré des revenus de 3 à 4 milliards $ en ventes de produits dérivés en 2001.
En 2008 et 2009, ces revenus ont explosé à 19 milliards $, dépassant pour la première fois de l’histoire ceux générés par la billetterie.
«Les équipes réalisent qu’elles peuvent miser davantage sur l’attachement émotionnel des partisans. Ceux-ci sont prêts à dépenser des sommes astronomiques pour s’afficher aux couleurs de leur équipe», explique Richelieu.
Ce dernier ne s’avance surtout pas à faire des projections de revenus pour un marché comme Québec, mais croit que Canadiens et Nordiques pourraient cohabiter.
«Si une équipe débarque à Québec, les Canadiens feront tout pour conserver leur statut de numéro un. Plus personne ne pourrait leur reprocher de s’asseoir sur les lauriers de leurs 24 Coupe Stanley, gagnées il y a bien longtemps…»
