vendredi 18 mars 2011

Lecavalier: « Je ne méritais pas d’être expulsé »

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Sports - Canadien
Écrit par Martin Leclerc   
Vendredi, 18 mars 2011 00:18
Mise à jour le Vendredi, 18 mars 2011 00:42

Zdeno Chara avait pris le temps de rencontrer les représentants des médias la semaine dernière malgré la grande controverse entourant la dure mise en échec qu’il avait servie à Max Pacioretty. Mais le Lightning de Tampa Bay fait les choses différemment, semble-t-il.

Le Lightning a fait savoir après le match que le grand joueur de centre n’allait pas rencontrer les représentants de la presse « parce que rien de positif » ne pouvait sortir d’un tel exercice.

Quelques minutes plus tard, à l’abri des regards indiscrets, Lecavalier rencontrait toutefois les représentants des médias de Tampa, mais pas ceux de Montréal. Allez savoir pourquoi…

« Subban m’a servi quelques crocs-en-jambe devant le filet du Canadien. J’ai répliqué avec quelques coups et il a récidivé. Puis alors que j’avais une chance de marquer en contournant le filet de Carey Price, Subban m’a servi deux “cinglages” sur le poignet, a raconté le capitaine du Lightning.

« J’ai essayé de montrer aux arbitres ce qui se passait, et j’ai répliqué. Je l’ai cinglé à mon tour. Je méritais une pénalité, mais je ne crois pas que cela méritait une expulsion du match. Évidemment, Subban n’a pas raté une présence dans la rencontre. Il a feint d’avoir été touché à l’avant-bras alors que je l’ai touché au niveau de la cuisse. Il est revenu au jeu comme si rien n’était par la suite. Je pense que nous aurions simplement dû recevoir une pénalité mineure tous les deux. Il m’avait cinglé deux fois sur le poignet. »
Les premiers instant de l'escarmouche Lecavalier-Subban. Photo Pascal Ratthé
En bout de ligne, le message lancé par l'arbitre à Lecavalier était limpide... Photo Pascal Ratthé

Après le match, dans l’entourage du Lightning, certains s’attendaient tout de même à ce que Lecavalier soit suspendu pour son geste. Il est considéré comme un récidiviste par la LNH parce qu’il a été suspendu deux fois depuis le début de sa carrière. Une fois pour un double-échec jugé abusif et une fois pour avoir donné un coup de patin à un rival.

Ce serait quand même ahurissant de voir Lecavalier être suspendu pour ce geste alors que Chara est sorti blanc comme neige d’un incident qui a expédié un rival à l’hôpital et qui lui a valu une vertèbre fracturée.

Boucher a dû s’ajuster

Cette expulsion de Lecavalier a complètement chambardé les plans de l’entraîneur Guy Boucher, qui avait entrepris la rencontre avec seulement 11 attaquants.

« Il a fallu se réorganiser après la première parce que nous n’avions plus que dix gars à notre disposition. J’ai joué la dernière période avec deux trios et deux joueurs parce que certains de nos gars manquaient d’expérience, a-t-il expliqué.

« Ce match opposait deux équipes qui essayaient de survivre. On jouait sans Downie et Malone, ce sont deux joueurs évoluant au sein des deux premiers trios, et que tu perds en plus Lecavalier, ça fait une ligne complète qui disparaît. Nous ressemblions au Canadien ce soir. Ce sont deux équipes égales qui ont survécu en temps réglementaire. »
Les blessures font mal au Lightning, comme elles font mal au Canadien.

« Nous avons retranché la moitié des chances de marquer que nous accordions à l’adversaire depuis une douzaine de matchs. Nous disputons tout le temps des matchs serrés, mais c’est plus difficile pour des gars comme Stamkos, St-Louis et Lecavalier parce que les équipes peuvent les surveiller plus facilement, et parce que notre attaque est moins répartie », soutient Boucher.
Dans 10 de ses 14 derniers matchs, le Lightning a inscrit deux buts et moins…

St-Louis : « On s’en tire bien dans les circonstances »

Auteur de deux passes… et de la bévue qui a mené au second but du Canadien, Martin St-Louis s’est dit satisfait du rendement offert par son équipe.

« C'est dur de perdre un joueur de la trempe de Vincent, c'est un joueur important pour nous. Nous nous sommes retrouvés avec 10 attaquants et nous avons bien bataillé. C'est un édifice où il est difficile de gagner. Je suis content de l'effort que nous avons donné », a-t-il indiqué.
Questionné à savoir s'il avait été surpris de l'opposition offerte par le Canadien malgré l'avalanche de blessures qui le frappe, St-Louis a remanié à sa manière une célèbre phrase de Claude Ruel.

« Il n'y en aura pas de gratuites, a-t-il plaidé. À ce temps-ci de la saison, tout le monde hausse son niveau de jeu d'un cran et les joueurs qui se font rappeler des ligues mineures donnent tout ce qu'ils ont pour impressionner les dirigeants de leur équipe. Nous nous sommes fait battre à Ottawa récemment et c'est exactement ce qui s'était passé », a-t-il souligné.

« Sur le deuxième but du Canadien, la rondelle a simplement bondi par-dessus mon bâton. J'ai tout donné pour rattraper Brian Gionta mais il était sur son erre d'aller tandis que j'étais immobile quand notre course s'est amorcée. C'était difficile de le rattraper dans ces conditions. Heureusement, nous avons égalé la marque par la suite », de conclure le prolifique marqueur lavallois.
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