vendredi 18 mars 2011

L'échange de Gomez, un coup de maître pour Sather?

POUR CEUX QUI N'ONT PAS LU CET ARTICLE...

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Ryan McDonagh (sans bâton) a été le choix de première ronde du Canadien au repêchage de 2007. Envoyé à New York dans l'échange de Scott Gomez, il connaît enfin du succès dans la LNH.


Dans la chaise du directeur général, Bob Gainey a réussi des bons coups... et des moins bons coups. L'acquisition de Scott Gomez faisait déjà partie de la deuxième catégorie, mais depuis peu, un nom vient nous rappeler que cet échange pourrait s'avérer encore plus désastreux pour le CH. Ce nom, c'est Ryan McDonagh.

Rappelons les faits, tout d'abord: le 30 juin 2009, Gainey obtient Gomez des Rangers de New York, en compagnie de Tom Pyatt et Mike Busto, en retour de Chris Higgins, Doug Janik, Pavel Valentenko et Ryan McDonagh. Dans le camp des Rangers, on cherche avant tout à se débarrasser de l'énorme contrat de Gomez pour pouvoir se lancer à la poursuite d'un joueur autonome, Marian Gaborik.

McDonagh? Sur le coup, on en fait peu de cas. Après tout, certains rapports laissent croire que le défenseur américain ne progresse pas comme prévu, et on présume que le Canadien a tout simplement abandonné dans son cas. Pourtant, le jeune homme avait été le premier choix du club en 2007...
Mais aujourd'hui, ce jeune homme est un défenseur régulier chez les Rangers de New York. En plus, il est l'un des joueurs les plus utilisés par l'entraîneur John Tortorella; il passe en moyenne un peu plus de 18 minutes sur la glace à chaque match.

Certains ont cru que McDonagh n'était qu'un nom de plus dans l'échange Gomez, un «throw-in» comme on le dit dans le milieu. Mais non. Les Rangers, qui avaient manifestement fait leurs devoirs, ont insisté pour qu'il soit de l'offre du Canadien. C'est Glen Sather lui-même qui le confirme.

«Pour nous, c'était très important que Ryan McDonagh soit de cette transaction, d'expliquer le directeur général des Rangers, en entrevue téléphonique avec La Presse. Je vais être franc, je ne le connaissais pas du tout. Mais nos dépisteurs le connaissaient. Plusieurs d'entre eux l'avaient vu jouer, et ils m'ont fortement conseillé d'aller le chercher.»

Selon Sather, les discussions avec le Canadien n'ont pas été bien longues. «J'ai vu Bob Gainey à New York lors d'un souper, je lui ai dit que Gomez était disponible, et je lui ai demandé s'il était intéressé. Bob m'a rappelé la semaine suivante. Quelques équipes s'étaient manifestées, mais je préférais la proposition du Canadien; j'avais besoin de deux jeunes défenseurs. Ça faisait l'affaire de Bob aussi, parce qu'il n'avait pas à toucher à son alignement régulier. C'était une bonne transaction pour les deux équipes. Bob a eu ce qu'il voulait, j'ai eu ce que je voulais.»

Depuis son rappel de la Ligue américaine le 3 janvier, McDonagh a disputé 26 matchs chez les Rangers, récoltant six points et une fiche de + 12. Dimanche face aux Flyers, il a terminé la rencontre avec une fiche de +4.

Au moment du repêchage de 2007, le Canadien croyait avoir déniché un défenseur qui ne pouvait rater son coup, et Trevor Timmins, le grand manitou du repêchage chez le CH, avait comparé le style de McDonagh à celui de Chris Chelios. Rien de moins.

«Il est un meilleur patineur que Chelios, répond Glen Sather sans hésiter. C'est un gars qui peut être un des quatre premiers défenseurs d'un club, un bon joueur dans les deux sens qui peut vous donner 19 minutes de jeu par match.

C'est certainement un très bon espoir, un de nos meilleurs jeunes. Il a beaucoup de potentiel, et il pourrait jouer dans cette ligue pendant très longtemps.»

L'autre jeune défenseur acquis par les Rangers dans cet échange, le Russe Pavel Valentenko, patine encore dans la Ligue américaine. «Il va jouer dans la LNH, il a le physique pour y arriver», estime le DG des Rangers.
Bon joueur, Glen Sather préfère jouer la carte de la modestie quand on lui demande de revenir sur ce fameux 30 juin 2009.

«Si j'avais pu garder Scott Gomez, je l'aurais fait, jure-t-il. Mais j'avais besoin de cet argent pour pouvoir embaucher Gaborik. Les critiques envers Scott sont injustes. Les points, ce n'est pas tout. Scott contribue aux succès de son équipe de plusieurs façons.»

Glen Sather a souvent été montré du doigt à New York, mais l'échange de
Gomez représente un de ses bons coups. Il s'est servi de cet argent pour mettre la main sur Gaborik, qui lui a donné une saison de 86 points en 2009-10 (souvent blessé, Gaborik n'a disputé que 48 rencontres cette saison, récoltant 38 points). En plus, il a liquidé en Gomez un joueur vieillissant, dont les meilleurs jours semblent loin derrière. On dit de lui qu'il est souvent plus efficace en deuxième moitié de saison? Eh bien, depuis la mi-saison, soit lors des 26 derniers matchs de son club, Gomez n'a obtenu que 11 petits points.

Évidemment, Ryan McDonagh n'a même pas une saison complète derrière la cravate, alors attendons un peu avant de s'emporter. Mais si le défenseur de 21 ans continue de cette manière, la transaction Gomez sera à classer parmi les pires de l'histoire du Canadien.