mardi 24 mai 2011

Tim Thomas : une mouche de guerre? Ou simplement une mouche à mar…

http://blogues.cyberpresse.ca/gagnon/2011/05/24/tim-thomas-une-mouche-de-guerre-ou-simplement-une-mouche-a-mar%e2%80%a6/


Sur le dos, sur le ventre, sur le côté, dos au jeu... Tim Thomas est à son mieux lorsqu'il est battu. Il l'a prouvé une fois encore lundi en récoltant la première étoile dans la victoire de 3-1 des Bruins aux dépens du Lightning.

François Gagnon

Journaliste à La Presse et à Cyberpresse
 
Parce que j’ai choisi les Bruins et les Canucks pour s’affronter en finale de la coupe Stanley, il me semble que je devrais être heureux de voir ces deux équipes à une victoire de donner raison à ceux et celles qui ont cru en eux.

Le quatrième match est le plus dur à aller chercher dit, le cliché. Il s’est vérifié bien des fois. Surtout qu’il serait difficile d’oublier que les Canucks, comme les Bruins, sont passés à un but de l’élimination alors qu’ils ont battu les Hawks et le Canadien en prolongation dans le cadre du septième match en première ronde.

Eh bien non!

Bon, je me sens mieux de voir les Canucks en avant 3-1 face aux Sharks et de voir que les Bruins ont repris les devants et qu’ils mènent maintenant 3-2 face au Lightning. Mais de la façon dont les séries se déroulent depuis six semaines déjà, il est normal d’afficher une prudence certaine peu importante l’avance de l’équipe qu’on favorise.

Je vous vois venir comme un train les petits comiques. Ce n’est pas parce que le Canadien était à un but d’éliminer les Bruins que cela veut dire qu’il était à un but de la finale de la coupe Stanley.

Je sais que certains partisans effectuent cette équation sans retenue, mais ils devraient se garder une petite, une moyenne et une grande gêne…

Mais bon!

Parce que j’ai cordé du bois au lieu de passer la fin de semaine sur Twitter, sur les fils de presse ou dans des notes de statistiques, je ne me souviens pas de la dernière fois que deux équipes ayant remporté la première ronde dans le cadre d’un septième match et en prolongation de surcroît se sont croisées en finale.

Ce doit être arrivé…

Mais pour que cela se répète, il faudra que les Canucks et les Bruins en gagnent une autre.

J’ai plus confiance aux Canucks qu’aux Bruins pour être franc. Et par beaucoup! Non seulement sont-ils en avant 3-1, mais Joe Thornton semble vraiment mal en point.

Il n’est pas le seul, c’est vrai, mais Jumbo Joe, au-delà des critiques pas toutes justifiées – loin de là même – est le pilier de cette équipe.

J’ai confiance aux Canucks, mais pas une confiance aveugle. Un gars se garde une porte de sortie…

Quant aux Bruins, on ne parle vraiment pas de confiance, mais de prudence.

Après les avoir vus gaspiller leur avance de 3-0 samedi, je ne donnais vraiment pas cher de leur peau.

Surtout lorsque cette bibitte surprenante qui s’appelle Tim Thomas a promis une victoire en séries.

Après s’être rendu responsable du but qui a permis à Tampa d’amorcer la remontée qui a permis au Lightning de niveler les chances, il me semble que
Thomas aurait dû se fermer la trappe. Eh bien non, le voilà qui jouait les Mark Messier. Soit dit en passant, Messier n’avait pas été plus fin. Il a juste été plus chanceux. Mais ça c’est une autre histoire…

En fait non. Je ne peux pas écrire que Messier et les Rangers ont été plus chanceux en 1994, parce que dans la victoire de 3-1 de lundi, Thomas a été non seulement chanceux, mais il a été carrément mardeux.

Mouche à marde!

En entrevue à la CBC après le match, Patrice Bergeron a qualifié son coéquipier gardien de «Battle-Fly»!

Va pour la mouche, mais le qualificatif que je préfère est plus mouche à marde!

Non mais comment expliquer que ce gardien puisse effectuer des arrêts dramatiques sur la tête, sur le dos, sur le ventre, sur le côté quand il n’est pas carrément les quatre fers en l’air et qu’il se fasse déjouer par des tirs de routines et qu’il soit incapable de «geler» une rondelle autour de lui.

Ça n’a pas de bon sens…

Après la première période hier, Tampa aurait dû mener 3-0, peut-être 4-0. Je sais que toutes les avances ne sont pas de gages de succès, mais je ne crois pas que l’équipe de Guy Boucher aurait gaspillé une telle avance comme l’ont fait les Bruins samedi.

Anyway!

Non seulement Thomas a stoppé des rondelles qui auraient dû le déjouer, mais une autre a touché le poteau et la rondelle roulait du bord des Bruins, qui ont profité d’une multitude de bonds favorables, comme les boules dans les sifflets des arbitres.

Des arbitres qui ont connu un match difficile lundi. Vraiment!

C’est pour ça que je n’ai pas la moindre idée de ce qui arrivera mercredi à Tampa.

Smith ou Roloson

Boucher, qui a pris selon moi la décision qui s’imposait en donnant le filet à Mike Smith dès le début de la rencontre,. Reviendra-t-il avec son vétéran Roloson à Tampa.
Chassé du match deux fois par les Bruins dans cette série, Dwayne Roloson a amorcé le match six sur le banc.
Chassé du match deux fois par les Bruins dans cette série, Dwayne Roloson a amorcé le match six sur le banc.

Smith n’a rien à se reprocher dans le revers.

Mais comme la saison pourrait prendre fin mercredi, je crois que Boucher doit à son vétéran d’amorcer ce match. Le contraire me surprendrait énormément.

Roloson imitera-t-il Thomas hier et volera le 6e match pour forcer la tenue d’un match ultime : ceux qui répondent oui ont raison tout autant que ceux qui répondent non.

Allez savoir!

Mais au-delà des remerciements à l’endroit de Roloson, si remerciements il y a, Lecavalier, St-Louis – il a mal paru lorsque Brad Marchand a marqué le but gagnant sous ses yeux – Stamkos et les autres leaders du Lightning devront en donner un brin plus.

Ou deux… et peut-être trois!

Recchi : ça suffit!

Dans le cas des Bruins, je veux bien qu’on remercie Mark Recchi pour faveurs obtenues, mais il y a des limites. Des limites qu’on est en train de dépasser.
Recchi a gaspillé je ne sais pas combien d’attaques hier soir. Il est lent, quand il n’est pas très lent, il a perdu plusieurs batailles pour des rondelles libres par un mille – et ce n’est presque pas une figure de style – et il serait grand temps de lui dire que s’il veut ajouter son nom sur une troisième coupe Stanley, c’est dans un rôle limité, très limité, qu’il devrait le faire.

Mais bon! Ce n’est pas moi qui coache…

Parlant d’entraîneur, Guy Boucher, contrairement au match 4, a décidé de passer la nuit de lundi à mardi à Boston. Pas question donc de rentrer à la maison à 5 h 30 du matin comme mardi dernier.

Les deux équipes feront l’envolée Boston-Tampa en matinée. Il n’y a pas d’entraînement à l’horaire et les journalistes pourront poser quelques questions aux joueurs dans les halls des hôtels où ils descendent.

Je quitte pour Tampa à 6 h. Eh oui, en passant par Toronto…

Je vous refais signe une fois rendu dans le nord de la Floride.

On reconnecte plus tard…