mardi 12 avril 2011

«Si tu ne veux pas te faire mal, reste dans le vestiaire» - David Desharnais

(CKAC Sports) - À quelques jours du match numéro un de la série Canadien-Boston, les joueurs du Tricolore ont hâte d'affronter leurs vieux rivaux, mais ils sont pleinement conscients qu'ils devront batailler fermes s'ils veulent les vaincre. Ils se disent prêts pour la guerre!
«Nous avons deux bonnes équipes, deux bons gardiens, deux défensives solides et des attaquants qui peuvent marquer, ce sera un duel intéressant. On devra batailler ferme pour l'emporter», a analysé Brian Gionta après l'entraînement quotidien des siens.

Selon le capitaine du Canadien, le Tricolore devra être particulièrement efficace au niveau des unités spéciales.

«En séries, les unités spéciales sont très importantes, il faut être disciplinés pour ne pas prendre des pénalités et on doit capitaliser sur nos chances lorsqu'ils en prennent. On doit les faire payer lorsqu'ils prennent des pénalités. Les unités spéciales peuvent changer le momentum d'un match.»

Prêts pour la guerre
Même s'il la perçoit comme étant l'équipe favorite en raison de leur troisième rang dans l'Association de l'Est, l'attaquant David Desharnais croit tout de même que le Canadien est capable de vaincre les Bruins, et ce, même si Boston opte pour un style de jeu robuste.

«On sait qu'on est capable de les battre. On sait à quoi s'attendre, on sait qu'ils peuvent être physiques ou jouer au hockey. Les séries, c'est d'aller à la guerre. Si tu ne veux pas te faire mal, t'es aussi bien de rester dans le vestiaire! »

Même son de cloche du côté du défenseur Brent Sopel qui pas plus tard que le printemps dernier, remportait la Coupe Stanley avec les Blackhawks de Chicago.

«C'est le hockey des séries. C'est la guerre, on bataille pour l'espace, pour le temps de possession. Ce sera comme ça pour toutes les séries, pour toutes les équipes. Ils (les Bruins) jouent du hockey de tranchées, c'est une bonne équipe qui est rapide. Ils ont de gros joueurs qui jouent de façon robuste. C'est de cette façon qu'ils ont joué toute l'année et nous nous attendons à ce qu'ils jouent de la même façon. »

«C'est l'équipe qui voudra le plus l'emporter et qui jouera a avec plus d'intensité qui sortira victorieuse de ce duel», a soutenu Gionta qui ne croit pas que le jeu physique des Bruins élimine automatiquement son équipe.

Pour sa part, le vétéran défenseur Jaroslav Spacek ne se laisse pas déconcentrer par l'attitude intimidante des Bruins.

«Ils vont peut-être tenter de nous faire peur lors du premier match, mais on a joué contre les Flyers, les Penguins et même les Capitals l'an dernier et ils ont essayé de nous affronter, mais nous avons survécu et nous les avons vaincus. C'est pour cette raison que nous avons connu du succès l'an dernier, nous sommes patients. Peut-être que nous n'avons pas de joueurs aussi gros qu'eux, mais des fois, il suffit seulement de finir nos mises en échec, pas besoin de sortir le joueur de l'aréna, seulement besoin de jouer de façon intelligente», a expliqué Spacek qui croit tout de même que le Canadien a les effectifs pour jeter les gants contre les Bruins si nécessaire.

Pas seulement une question de grosseur
Selon Mathieu Darche, pour vaincre les Bruins, le CH devra oublier les jeux en dentelle et devra ne pas avoir peur de se positionner devant le filet adverse et ça, pas besoin de mesurer 6'7'' pour que ça fonctionne.

«C'est pas une question de grosseur. Brian Gionta n'est pas notre plus gros joueur et il est toujours devant le filet. Tout le monde doit se retrousser les manches et payer le prix en allant dans les endroits privilégiés.»

Selon Darche, une équipe «tough», ce n'est pas seulement une équipe qui jette les gants, c'est aussi une équipe qui est prête à encaisser les coups, à se sacrifier.

«On est prêt à encaisser, mais aussi à en donner. Pensez pas qu'on va juste se plier et se faire frapper. Pour compter (des buts) à ce temps-ci de l'année, ça fait mal, c'est pas l'fun, faut que tu ailles au filet, à genoux à terre, tu vas prendre cinq rebonds, c'est comme ça que tu te fais récompenser.»

La clé, Carey Price
Mathieu Darche ne tarit pas d'éloges envers son coéquipier Carey Price.

«Il mérite d'être en considération pour le trophée Hart. Tout ce qu'il a fait pour nous cette année. Il ne nous a pas perdu de match, il nous a donné une chance à tous les matchs. Je crois qu'on a une bonne équipe, mais ça passe par lui. Tu ne vois pas souvent les équipes gagner la Coupe Stanley sans gardien de but. Et nous, on est choyé. C'est lui notre colonne vertébrale, c'est lui qui tient le fort.»