mardi 12 avril 2011

«P.K. se fout de ce que les autres pensent» - Carey Price

MONTRÉAL - À pareille date l’année dernière, P.K. Subban faisait ses débuts dans la LNH. Un an plus tard, il occupe déjà un rôle important chez les Canadiens de Montréal.
Toutefois, avec de grandes responsabilités viennent forcément de grandes attentes.
 
Ayant pris part à 14 matchs éliminatoires en 2010, le numéro 76 pouvait jadis se cacher derrière son statut de recrue pour expliquer certains insuccès. Hélas, ça ne sera pas le cas cette fois-ci. «Il n’aura d’autre choix que de faire face à la musique», a souligné le vétéran Scott Gomez.
 
Se servant d’une expérience personnelle, celui-ci a fait savoir que l’équipe s’attendait à beaucoup de Subban lors de cette série face aux Bruins de Boston.

«Lors de mes années chez les Devils, je m’étais servi du fait que j’étais une recrue pour expliquer une contre-performance. Des vétérans comme Scott Niedermeyer et Claude Lemieux m’avaient rapidement rappelé à l’ordre, s’est-il souvenu. Je crois que la même réflexion s’applique dans son cas. Il n’y a pas de place aux excuses cette année. Il doit jouer en séries de la même façon dont il l’a fait en saison régulière.»

Un athlète spécial

Subban fait heureusement partie d’une classe d’athlètes bien spéciale. Plus l’enjeu devient grand, plus il devient bon. Son but gagnant en prolongation contre les Blackhawks de Chicago la semaine dernière n’a fait que le prouver d’ailleurs.

«Après un bon début, il a ralenti en cours d’année, a répété à plusieurs reprises l’entraîneur-chef Jacques Martin. Sa saison a cependant pris un réel envol lorsqu’il s’est amené en relève à Josh Gorges blessé. Plus solide défensivement, il est devenu un morceau important de l’équipe.»
 
Le jeune homme a finalement complété le calendrier régulier avec une fiche de 14 buts et 24 passes. En plus de son utilisation en attaque massive, il est devenu une valeur sûre en défensive.
 
De telles performances pourraient bien évidemment inciter certains joueurs des Bruins à se charger de son cas en cours de séries. On se rappellera que par le passé, quelques-uns d’entre eux s’étaient plaints de son style de jeu et de son attitude sur la glace.
 
«Je ne crois pas qu’il est affecté par ce que les autres pensent de lui. Au contraire, je crois qu’il se fout de ce que les autres pensent», a mentionné Carey Price à son sujet.

Un fort sentiment de camaraderie semble s’être installé entre les deux individus. On a d’ailleurs pu le constater lors de leurs célébrations victorieuses. «C’est une tradition qu’on va conserver tant et aussi longtemps que l’on continue à gagner», a conclu le gardien du Tricolore.