mardi 12 avril 2011

Darche croit revivre son enfance

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Sports - Canadien
Écrit par Léandre Drolet   
Lundi, 11 avril 2011 16:09
Mise à jour le Lundi, 11 avril 2011 18:11

Mathieu Darche n’a pas été témoin des féroces séries des années 1970 mettant aux prises les Bruins de Boston et le Canadien, mais il en a assez entendu parler pour savoir pourquoi une série éliminatoire opposant les deux équipes apportent tant d’émotions.

Darche est cependant assez vieux pour avoir vu à la télévision les rivalités printanières des années 1980.

« Je croirais revenir en enfance, je me souviens des séries des années 1980, il ne me manque que les affrontements Whalers-Nordiques », a lancé Darche en riant.
Darche a suivi comme tous les Québécois les sempiternels affrontements entre les Bruins et le Canadien au milieu des années 1980 quand les deux équipes se sont affrontées pas moins de neuf printemps d’affilée à partir de 1984.

« La rivalité Bruins-Canadien est l’une des plus grandes rivalités dans le sport et je suis content d’y prendre part », a déclaré le Québécois âgé de 34 ans.

Tout comme son capitaine, Darche a cependant mis les choses en perspective et il ne veut rien entendre de la défaite en quatre matchs que le Canadien a subie contre ces mêmes Bruins au printemps 2009.

« Ça me fait rire d’entendre toutes les statistiques concernant toutes les séries passées, ça ne veut plus dire grand-chose, a-t-il précisé. Ce sont deux équipes différentes avec des joueurs différents qui vont s’affronter à compter de jeudi. »
Mathieu Darche et P.K. Subban ont trouvé le moyen de rire un peu, lundi, à l'entraînement. Photo Rogerio Barbosa
Si l’attaquant ne veut pas revenir sur le passé, il se fait volubile sur le présent ou sur le passé récent, à savoir les matchs de la dernière saison entre les deux équipes.
« Nous avons gagné le premier match que nous avons disputé à Boston cette saison (3 à 1 le 11 novembre), nous avons une équipe très bien balancée et nous n’allons pas nous présenter là-bas battus d’avance », a-t-il ajouté.

Une équipe tough...
Darche a également tenu à apporter une autre définition, ou du moins à apporter un ajout au concept d’équipe tough.

« C’est vrai que les Bruins sont robustes, mais être tough ça veut aussi dire bien d’autres choses, comme être capable de bloquer des tirs. L’an dernier, nous dominions la ligue à ce chapitre », a-t-il fait remarquer.
Pour l’attaquant montréalais, il faudra une contribution de tout le monde. Lui et ses coéquipiers devront foncer au filet et ne pas rechercher le jeu parfait.

« Si on veut jouer fancy, on va se faire avoir. Brian (Gionta) n’est pas le plus gros, mais il fonce au filet », a-t-il expliqué.
Selon Darche, l’équipe devra certes faire quelques ajustements, mais il a confiance aux chances du Tricolore.
« Carey est le meilleur gardien de la ligue, il nous a donné une chance de gagner à chaque match cette saison, nous sommes choyés de l’avoir de notre bord », a-t-il dit.

Baptême pour Desharnais
Quant à David Desharnais, il vivra lui aussi une première confrontation printanière entre les deux grands rivaux.

« Je suis très excité de participer à cette rivalité, j’ai bien hâte que le tout commence, d’autant plus que ce seront des séries mémorables pour moi, car ce seront mes premières dans la Ligue nationale », a déclaré le petit joueur de centre.
Desharnais ne semblait pas contrarié, mais pas du tout, d’affronter une équipe robuste comme les Bruins.

« Peu importe contre qui on a joué cette saison, cet aspect revenait toujours dans les discussions. On a prouvé que l’on pouvait bien faire contre ce genre d’équipe, il suffit de garder nos émotions. On sait que ça va faire mal, mais contre n’importe quelle équipe, ça allait faire mal, a-t-il expliqué. On est capables de les battre. »

Pour soutenir son commentaire, Desharnais a rappelé que le Canadien avait remporté quatre des six rencontres disputées contre les Bruins cette saison.
Les Bruins ont une équipe bien équilibrée, mais le joueur de centre prétend que le Tricolore a également de la profondeur.

« Ils sont favoris car ils ont terminé devant nous au classement, a ajouté le patineur de Laurier-Station, en banlieue de Québec. On sait à quoi s’attendre, il faudra garder nos jeux simples et nos chances de l’emporter augmenteront. »