Dans une entrevue accordée à Adam Proteau, de The Hockey News,, LaForge critique sans nommer personne le propriétaire du Canadien, celui des Sénateurs, Eugene Melnyk, ainsi que la compagnie Air Canada.
« Il y a des gens qui ont besoin de participer. Il y a des propriétaires de certaines équipes qui s'en sont pris à la Ligue sans même avoir été à une réunion, sans avoir jamais participé à une discussion sur les règlements. Il y a aussi des commanditaires qui envoient des lettres menaçantes, plutôt que d'envoyer des messages disant "Comment peut-on s'occuper de ce problème ?" », explique LaForge.
Alors que Molson, Melnyk et Air Canada s'en sont pris à la Ligue nationale dans des commentaires récents, LaForge a expliqué qu'il avait confiance en Gary Bettman pour prendre les mesures nécessaires afin de rendre le jeu plus sécuritaire. « Des personnes sont sur le dossier et l'ont été depuis un bon moment », a-t-il indiqué.
Suite à l'incident Chara-Pacioretty, Geoff Molson avait en effet publié une lettre ouverte, disant ne pouvoir « accepter un comportement qui met en danger la santé et la sécurité des joueurs » et demandant « l'appui des 29 autres propriétaires d'équipes de la LNH afin que l'on puisse, sans plus tarder, enrayer cette situation ». Eugene Melnyk, lui, avait été radical à l'heure d'évoquer les sanctions pour des joueurs coupables de gestes violents. « Si vous frappez un joueur à la tête, vous êtes exclu de la Ligue, et pour de bon », avait-il affirmé. Enfin, Air Canada avait menacé de retirer ses commandites auprès de la LNH si celle-ci ne s'attaquait pas au problème des coups à la tête.
« Personne dans la Ligue n'a fermé la porte (au fait de régler ce problème), au contraire tout le monde a laissé la porte ouverte, a dit LaForge. Mais être menaçant n'est pas la meilleure façon d'amorcer les choses », a-t-il ajouté.
« Dans notre sport, dans la NFL et dans d'autres sports, nous devons sans cesse trouver des moyens d'accueillir les nouvelles technologies, tels que les bâtons en fibre de carbone ou les baies vitrées, et nous sommes bons là-dedans. J'aime l'esprit affiché : l'approche des directeurs généraux, le comité de compétition qui implique les joueurs... qui ont d'ailleurs leur mot à dire sur l'application des règles. Ils votent durant ces réunions pour ce qu'ils veulent et nous traitons ça. Mais en même temps, la sécurité est ce qu'il y a de plus important, alors il nous faut réfléchir à des façons de créer un environnement de travail plus sécuritaire. Et je crois que nous sommes sur la bonne voie. »
