mardi 22 février 2011

Un départ surprenant?

http://www.ckac.com/hockey/nouvelles/un-depart-surprenant-60999.html

(CKAC Sports) - Surpris d'apprendre la transaction qui a envoyé ses coéquipiers James Neal et Matt Niskanen aux Penguins de Pittsburgh en retour du défenseur Alex Goligoski, le défenseur des Stars de Dallas, Stéphane Robidas, s'est dit plutôt satisfait de cet échange.

En entrevue lundi soir à l'émission Bonsoir les Sportifs, avec l'animateur Jérémie Rainville, le défenseur québécois des Stars de Dallas a bien voulu commenter la transaction effectuée par son directeur général, Joe Nieuwendyk, plus tôt en soirée.

Il mentionne l'avoir appris grâce à un partisan qui lui en a fait l'annonce alors qu'il faisait du magasinage en fin de journée.

«C'est sûr que tout le monde est très surpris. Mais c'est une excellente acquisition pour nous, s'est-il empressé d'ajouter. Nous avons quand même de bons attaquants offensifs et on recherchait de l'aide à la ligne bleue. Je pense que Goligoski remplit bien ce rôle.»

En 59 matchs avec les Stars cette saison, le jeune attaquant James Neal a marqué 21 buts et récolté 18 mentions d'aide pour un total de 39 points. Alors que les Stars sont impliqués dans une course des plus serrée pour une place en séries dans l'Ouest, cette transaction est un peu surprenante, d'autant plus que Dallas doit se passer des services de Brad Richards aux prises avec des symptômes d'une commotion cérébrale.

«Si tu veux améliorer ton équipe, tu ne peux pas aller chercher un joueur de qualité sans donner un joueur de qualité. Et c'est ce qui est arrivé dans cet échange. On recherchait du renfort à la ligne bleue et James était peut-être le prix à payer», a expliqué Robidas.

Une période stressante de l'année
À une semaine de la date limite pour effectuer des transactions, de nombreux joueurs de la LNH vivent cette période avec un peu d'appréhension.

«Tout le monde est un peu sur le qui-vive, a confirmé Robidas. On entend des rumeurs à gauche et à droite. Dépendant d'où l'équipe est positionnée, personne n'est à l'abri de ça. C'est une période de l'année qu'il faut vivre avec et il faut essayer de faire abstraction de toutes les rumeurs et de rester concentrés sur jouer au hockey. »

A-t-il entendu des rumeurs à son sujet?«Non, je n'ai rien entendu! Et j'ai une clause de non-échange. Mais il y a bien des joueurs qui ont des clauses de non-échange dans la Ligue nationale qui se font échanger. La seule chose, c'est que l'équipe se doit de te le demander avant et tu dois approuver la transaction », a expliqué Robidas qui indique, de façon assez surprenante, ne pas être en contact avec son agent à cette période de l'année. «Si mon nom vient à faire partie des rumeurs, c'est certain que je lui lâcherais un coup de fil pour aller au fond de l'histoire ou pour voir s'il y a des vérités derrière ça.»

La folie des transactionsAlors que la course aux séries est des plus enlevantes dans l'Association de l'Ouest, Stéphane Robidas est d'avis que cela a sûrement motivé les directeurs-généraux à passer à l'action avant la date limite des transactions qui est fixée cette année au 28 février prochain.

«Ça commencé plus tôt que prévu. D'habitude, beaucoup d'équipes attendent à la date limite. Étant donné que la lutte est très serrée dans l'Ouest, les équipes ont ressenti le besoin de bouger avant la date limite des transactions pour essayer d'améliorer leur équipe pour le dernier droit de la saison.»

Est-ce que les joueurs dans le vestiaire attendaient une transaction?
«Pas vraiment. Dans le vestiaire, le focus a toujours été sur les performances de l'équipe avec les joueurs qu'on a présentement. Il ne faut pas espérer un Sidney Crosby qui va venir sauver les meubles. C'est pas évident de faire des transactions. Et avec la réalité du cap salarial, ça vient encore plus mêler les données. Les équipes veulent gagner avec les joueurs qu'elles ont présentement. Si le directeur général est capable de faire une transaction et d'améliorer ton équipe, tout le monde est content.»

Vente de liquidation à OttawaD'ailleurs, le gardien de but Pascal Leclaire, des Sénateurs d'Ottawa, qui vient d'être cédé au club-école pour une période de remise en forme, a révélé qu'il était heureux d'être rétrogradé parce que l'atmosphère est plutôt difficile par les temps qui courent à Ottawa. Selon Leclaire, les joueurs longent les murs pour ne pas rencontrer le directeur général et ne pas se faire échanger.

«Si tu regardes une équipe comme Ottawa, je pense qu'ils font une vente de feu étant donné leur position au classement, a commenté Robidas. Chaque jour, il semble y avoir quelqu'un qui quitte l'organisation. C'est la réalité des équipes qui ne fonctionnent pas, elles essaient de rebâtir par le repêchage et souvent, le prix à payer, c'est d'envoyer des joueurs de qualité que les équipes recherchent pour le dernier droit de la saison et pour les séries éliminatoires.

Passage à vide pour les Stars
Huitièmes dans l'Ouest avec 68 points, à égalité avec quatre autres équipes, les Stars de Dallas vivent des moments difficiles, eux qui n'ont obtenu que deux victoires à leurs dix dernières rencontres. Mais selon Stéphane Robidas, il n'y a pas lieu de paniquer et le défenseur demeure positif.

«On gagne deux matchs cette semaine et on peut tomber en cinquième position. C'est très serré. Ce qui est encourageant, c'est qu'au cours du mois de mars, on a beaucoup de matchs contre (des équipes) de notre division. On a trois matchs contre Phoenix, Los Angeles, Anaheim et San Jose. Ce sont des matchs difficiles, mais si on est capable de remporter nos matchs, on va être capable de gagner du terrain au classement. »

Pour ou contre les Classiques hivernales?
Même s'il n'a pas été en mesure de regarder le match extérieur opposant le Canadien aux Flames, Stéphane Robidas est d'avis que ça demeure une belle façon de promouvoir le hockey.

«Ce n'est pas un match de saison régulière, c'est vraiment différent. Ça peut avoir ses inconvénients, mais côté partisan et la promotion de la Ligue, c'est excellent. Pour les équipes qui se battent pour une place en séries, c'est peut-être un peu plus difficile.»