mardi 22 février 2011

Les Thrashers à Québec dès l’automne

http://fr.canoe.ca/sports/chroniques/albertladouceur/archives/2011/02/20110222-002931.html

Albert Ladouceur
22/02/2011 00h29 

Lors d’une conférence de presse très courue en mai, une fois la saison terminée pour les Thrashers d’Atlanta, Pierre-Karl Péladeau, le président de Quebecor, confirmera l’achat de cette équipe en difficultés financières et son transfert immédiat à Québec pour la saison 2011-2012.

La Ligue nationale approuvera la transaction et acceptera l’obligation pour les nouveaux Nordiques d’évoluer dans le Colisée actuel pour une période de quatre saisons.
Le commissaire Gary Bettman manifestera toutefois le souhait que le nouvel amphithéâtre ouvre ses portes avant septembre 2015, la première date prévue dans l’échéancier. M. Péladeau l’espèrera également afin que son entreprise ne subisse pas trop de pertes dans un vieil édifice de 15 000 sièges et sans loges corporatives.
Cette chronique ne se veut pas une information privilégiée que j’ai obtenue à titre de chroniqueur au sein de l’empire. Pas plus que je suis mandaté par le Journal de Québec pour diffuser la nouvelle.
Il s’agit simplement de mon scénario pour le retour du hockey de la LNH dans la capitale. Chacun voit les choses à sa façon.
Promesse d’achat
Poursuivons donc dans la même veine.
 
L’été dernier, PKP a soumis une offre d’achat aux copropriétaires des Thrashers. Ils l’ont acceptée. Elle contenait des conditions essentielles pour qu’elle se réalise. La Ville de Québec devait confirmer la construction d’un nouvel amphithéâtre afin d’obtenir l’aval de la LNH.
 
Puis, les copropriétaires des Thrashers bénéficiaient d’une dernière saison pour ramener les amateurs au Philips Arena et se trouver des partenaires financiers.
Ou tout simplement vendre l’équipe à des investisseurs qui ne voudraient pas la déménager malgré des pertes annuelles de 20 millions $.
 
En février 2011, ils n’ont pas encore réussi à se sortir du bourbier et le temps presse. L’un d’eux, Michael Gearon, a fait une sortie dans le quotidien Atlanta Journal Constitution, affirmant que son groupe était maintenant prêt à vendre les Thrashers à un acheteur qui les déménageraient.
 
Cette déclaration a déplu au commissaire Bettman, car il répète sans cesse que la ligue n’envisage pas de transfert. Pourtant, quelques jours avant la réunion des gouverneurs, les 6 et 7 décembre en Floride, le vice-président et chef des opérations des Ducks d’Anaheim, Tim Ryan, a confié aux visiteurs de «J’ai ma place» que le transfert s’inscrivait à l’ordre du jour. Une bourde de cet homme, car il ignorait que des journalistes accompagnaient Mario Bédard.
 
Labeaume au courant
 
Bien informé de toutes les démarches de PKP et de la possibilité pour Québec de rapatrier la LNH aussi tôt qu’en 2011, le maire Régis Labeaume devait agir rapidement afin de ne pas manquer le train.
 
Appuyé par le gouvernement de Jean Charest, il a foncé. Son gros pari, c’est que l’offre d’achat de PKP se transforme en un achat officiel. Après quoi, des entreprises se manifesteront pour investir en partenariat dans le projet comme le plus majeur, le nom de l’édifice.
 
Redoublant de prudence et soucieux de ne pas éloigner d’autres candidats susceptibles de ramener la LNH, le maire Labeaume a pris ses distances de PKP sur la scène publique.
 
Ce qui n’empêche pas les deux larrons de se parler régulièrement loin des oreilles et des yeux indiscrets.
 
M. Labeaume n’est pas con. Il ne remettra pas l’édifice à un gestionnaire qui accolera son nom sur l’amphithéâtre et en assurera l’administration sans y installer une équipe de la LNH.
 
C’est un risque avec le duo Bell-evenko jusqu’à preuve du contraire. Ces deux entreprises génèrent des profits monstres avec les Canadiens et RDS. Protéger ce monopole au Québec est nettement avantageux. Peu importe les millions qu’ils investiraient à Québec, ils les récupèreraient rapidement si le Tricolore demeurait la seule équipe dans la province et RDS, le seul réseau avec une telle locomotive.
 
TVA Sports
 
M. Péladeau a obtenu le feu vert du CRTC pour lancer TVA Sports. Il a besoin des Nordiques. Depuis l’été 2010, il a posé des gestes pour mettre en place ses premiers pions. Il a embauché Bob Hartley et d’ex-joueurs devenus commentateurs, presque tous enlevés à RDS. Il a mis en ondes, à TVA et LCN, l’émission «Le Match» pour concurrencer L’Antichambre à RDS.
 
TVA n’a pas hésité à revenir avec la téléréalité «Montréal-Québec» qui, à sa façon, mousse la rivalité. Patrick Roy a laissé entendre qu’il analyserait différemment une offre d’une équipe à Québec.

Je répète qu’il ne s’agit pas d’une primeur, mais de mon scénario, à défaut d’écrire une télésérie sur le hockey.