Avant de sauter sur la patinoire, l'entraîneur-chef Jacques Martin a convié sa troupe à une rencontre d'équipe. L'objectif? Tenter de regrouper les siens avant d'affronter les puissants Canucks de Vancouver qui ont remporté sept de leurs dix derniers matchs et qui ont une impressionnante fiche de 21-4-5 à domicile.
Rien de bien encourageant pour la troupe de Jacques Martin qui a subi un deuxième revers de suite et qui n'a remporté qu'un seul de ses sept derniers matchs (1-4-2).
«Évidemment, ce voyage ne se déroule pas comme nous l'avions anticipé, a commenté le capitaine Brian Gionta. Ils (Canucks) ont une très bonne équipe, ce sera donc un beau défi pour nous. Si nous jouons de la façon dont nous en sommes capables, je suis confiant que ce sera un bon match et que nous pouvons l'emporter. »
Manque de déterminationSelon Jacques Martin, son équipe en arrache actuellement parce qu'elle manque de détermination et qu'elle donne trop de chances de marquer à ses adversaires.
« On donne trop de surnombres en attaque et on ne bloque pas assez de lancers. Si on regarde la façon dont on a performé en séries éliminatoires, on bloquait beaucoup de lancers et les gars étaient engagés. On doit aussi donner une meilleure protection à notre gardien. C'est la seule façon qu'on peut gagner des matchs.»
Visiblement déçu de la performance des siens au cours des derniers matchs, Jacques Martin a dirigé une séance d'entraînement intense lundi après-midi et il a modifié quelque peu ses trios, notamment en faisant jouer Jeff Halpern à la droite de Cammalleri et Plekanec et il a envoyé Kostitsyn avec Moen et Eller sur le quatrième trio.
«Il a raison d'être déçu, a mentionné Jeff Halpern. J'espère que tous les joueurs de l'équipe sont également déçus de notre performance au cours des derniers matchs. Les équipes prennent généralement la personnalité de leur entraîneur et vétérans. Nous en avions besoin aujourd'hui. Nous avions besoin de nous faire botter le derrière.»
«Nous sommes évidemment durant une séquence difficile, nous cherchons à nous améliorer. Lorsque nous ne jouons pas à notre meilleur, il y a généralement des changements. Les entraîneurs en ont fait aujourd'hui et c'est notre responsabilité de s'assurer que cela fonctionne demain. Nous devons rétablir notre chimie au sein de nos unités, retrouver notre confiance et le plaisir de jouer ensemble », a expliqué Michael Cammalleri qui effectuait un retour au jeu dimanche contre les Flames.
Panne offensiveDepuis qu'il a pris la route de l'Ouest, le Tricolore n'a réussi qu'à marquer qu'un maigre but alors qu'il en a accordé huit.
«C'est facile lorsqu'on perd ou qu'on ne joue pas à notre mieux de dire que c'est parce que nous ne comptons pas assez de buts, mais c'est plutôt le reflet de l'ensemble de notre jeu qui n'est pas à son meilleur actuellement, estime Brian Gionta. Nous prenons des risques inutiles, nous leur donnons trop de chance de marquer et lorsque tout cela arrive, on joue trop souvent dans notre zone et on ne peut pas marquer des buts.»
«La recette est simple, il faut revenir à la base. Lancer au filet et créer de l'obstruction devant le gardien, c'est la façon de se sortir d'une léthargie, a expliqué pour sa part Carey Price qui a été laissé à lui-même plus souvent qu'à son tour. C'est vraiment la clé, mettre des joueurs devant le filet adverse. Ça prend du courage de se placer à cette position. Nous devons absolument atteindre cet objectif pour augmenter le niveau de difficulté des gardiens adverses. C'est facile d'arrêter 30 ou 40 tirs quand on voit arriver les rondelles. On doit absolument rendre la tâche des gardiens adverses plus difficiles.»
Du renfort physique?
En cette dernière semaine avant la date limite des transactions, est-ce que les joueurs dans le vestiaire du Tricolore aimeraient avoir du renfort? Est-ce qu'ils aimeraient que leur directeur général, Pierre Gauthier, passe à l'action pour aller chercher un joueur plus robuste sur le plan physique?
«Nous devons nous soutenir, tout un chacun. Être plus agressifs et les premiers sur les rondelles libres. Et charger le filet adverse. Ce n'est pas une question de taille!», a répondu sans hésitation Tomas Plekanec.
