mardi 22 février 2011

Canadien c. Canucks - Martin serre la vis

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VANCOUVER - Le Tricolore a perdu ses repères et a procédé à un examen de conscience, en vue de son match contre les Canucks ce soir.
Lors de l’entraînement de l'équipe au Rogers Arena de Vancouver, hier, au lendemain de la défaite contre les Flames, l’entraîneur Jacques Martin a levé le ton à quelques reprises pour faire passer son message.
«On avait besoin de se faire botter le derrière, a par la suite confié l’attaquant, Jeff Halpern. On doit mieux jouer en équipe. C’est ainsi que l’on obtiendra de meilleures chances de compter.»
Dans le but de secouer les siens, Martin a modifié ses trios et Halpern évoluera à l’aile en compagnie de Tomas Plekanec et Michael Cammalleri.
«On doit retrouver notre chimie, dit ce dernier. On doit se faire confiance l’un et l’autre. On doit s’amuser un peu plus sur la glace.»
Scott Gomez sera jumelé à Brian Gionta et Max Pacioretty ; David Desharnais évoluera avec Benoit Pouliot et Ryan White ; Lars Eller sera avec Trav is Moen et Andrei Kostitsyn.
«On a voulu rééquilibrer les trios», indique Martin.
Trop de surnombres
Le Canadien a une seule victoire à ses sept derniers matchs et a accordé pas moins de 27 buts au cours de cette séquence. C’est le temps de serrer la vis, juge Martin.
«Notre focus est trop sur l’attaque depuis un certain temps, dit-il. Nous accordons trop de chances de marquer et de sur nombres. De plus on ne bloque pas assez de lancers comme on le faisait lorsque nous connaissions du succès en séries éliminatoires. Les gars étaient alors engagés.
On doit réajuster notre état d’esprit. Il faut se concentrer sur bien jouer en défensive et donner une meilleure protection à notre gardien. C’est la seule façon dont on peut gagner des matchs.»
Défi de taille
Un lourd contrat attend ses joueurs à Vancouver. Les Canucks ont tout ce qu’il faut pour se rendre jusqu’au bout, cette saison.
Ajoutez à cela le fait que le Canadien n’a pas remporté un seul match à Vancouver depuis le 30 novembre 2000 ; ça vous donne une idée du défi à relever.
À chaque fois que l’équipe sent le tapis lui glisser sous les pieds, c’est le même refrain : simplifier le jeu.
«Nos joueurs doivent avoir le courage d’aller devant le filet adverse pour déranger le gardien, dit Carey Price. Il faut lancer de partout et arrêter de chercher le jeu parfait. C’est la recette pour les équipes qui ont de la difficulté à trouver le fond du filet. Si on ne fait pas ça, on rend la vie facile au gardien. S’il n’a jamais la vue voilée, c’est facile d’arrêter 30 ou 40 rondelles.»
Price voudra se reprendre
Price, pour sa part, voudra faire oublier sa dernière visite dans son patelin. Le natif de la Colombie- Britannique s’était fait poivrer 7 à 1, au début de la saison 2009-2010, dans un Rogers Arena, paqueté de membres de sa famille et d’amis.
Au lendemain de ce cuisant revers, Martin avait convié ses joueurs à un entraînement punitif mémorable.
Parions, d’ailleurs, que plusieurs s’en souviennent encore…
C’est une raison de plus pour revenir à la base, ce soir, et éviter une autre colère de la part de l’entraîneur. Hier, il a levé le ton, mais ce n’était rien, comparé à cette fameuse séance de 2009, avec ses tours de patinoire à s’en vider le coeur.
Martin a répété, hier, que la condition du défenseur Jaroslav Spacek sera réévaluée au retour de l’équipe à Montréal. Des rapports émanant de Buffalo laissaient croire que sa saison serait terminée, mais il ne s’agit que de spéculations, souligne Martin.